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Le fils de Wade dément l’idée de dévolution monarchique du pouvoir

Jul 04, 2011

Karim Wade, titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels et fils du président sénégalais Abdoulaye Wade, a exclu toute idée de dévolution monarchique du pouvoir de père en fils au Sénégal.

"Je combats toute idée de dévolution monarchique du pouvoir (... ). Je le répète et le répéterai aussi longtemps que cela est nécessaire : c'est une insulte faite aux Sénégalais que de parler d'un projet de dévolution monarchique", a-t-il affirmé dans une lettre adressé aux Sénégalais.

Selon Karim Wade, un projet de dévolution monarchique du pouvoir "n'est et ne sera jamais dans les intentions du président de la République ni dans les miennes".

"Chez nous, il n'y a qu'un seul et unique chemin pour accéder au pouvoir : celui des urnes. Au Sénégal, en France, en Angleterre, aux Etats-Unis et dans toutes les démocraties, le pouvoir ne s'hérite pas, il se conquiert par la voix des urnes", a précisé Karim Wade.

"Désormais, il y a un avant et un après 23 juin", écrit Karim Wade.

"Ce message ne peut être ignoré ni par le pouvoir, ni par l'opposition. Notre formation politique, le parti démocratique sénégalais (PDS), et nos alliés ne peuvent faire autre chose que de consolider les acquis démocratiques de Léopold Sédar Senghor, d'Abdou Diouf et de Abdoulaye Wade", ajoute-t-il en référence au trois présidents sénégalais depuis l'indépendance en 1960.

Le 23 juin, des partis de l'opposition et des organisations de la société civile avaient organisé des manifestations à Dakar et dans plusieurs villes du pays pour protester contre une modification constitutionnelle instituant un ticket président/vice- président de la république à l'élection de février prochain.

Ce projet avait pour but, selon l'opposition, de permettre une dévolution monarchique du pouvoir par le président Wade s'il est élu.

Le projet a été retiré par le chef de l'Etat à la suite des manifestations.

Les partis de l'opposition et des organisations de la société civile ont demandé la semaine dernière la démission de Karim Wade de ses fonctions ministérielles.

Il insiste sur le fait que "le Sénégal connaît une longue tradition républicaine et démocratique. La souveraineté appartient au peuple qui, au terme d'élections libres, démocratiques et transparentes, confie le pouvoir à celui en qui il a confiance".

Karim Wade insiste, "si cette idée a continué de prospérer au point de susciter des rancours et parfois même de la haine envers le modeste passant sur terre que je suis, c'est parce qu'elle est savamment entretenue par une partie des acteurs politiques aidée en cela par certains journalistes, véritables machines de guerre contre ma petite personne".

"Cette confusion doit finir! Cette intoxication doit s'arrêter! Cette injustice doit cesser", écrit le fils du président qui ajoute: "rien ne m'a été donné".

Karim Wade, 42 ans, qui n'a jamais été élu au Sénégal, occupe des postes clés dans le gouvernement: ministre d'Etat, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l'Energie.

Des responsabilités qui lui valent d'être affublé par la presse privée du titre de "ministre de la terre, des airs et de la mer".

Quatre jours après les émeutes du 23 juin, d'autres manifestations violentes se sont produites à Dakar: des habitants, excédés par les longues et fréquentes coupures de courant, ont incendié plusieurs bâtiments publics, en particulier ceux de la Société nationale d'électricité (Sénélec) qui dépend de Karim Wade.– avec agence

 

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