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Blaise Chérif, nommé ambassadeur de Guinée à Washington

Jul 06, 2011

Un diplomate de carrière promu. Dans un décret signé et publié ce mercredi 6 juillet 2011 sur les antennes des médias d’Etat, le Président de la République vient de nommer l’enfant de N’zoo à titre d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée auprès du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à Washington.

N’zoo est le nom d’un village de la préfecture de Lola situé à la frontière entre la Guinée et la Côte d’Ivoire. Son nom, Blaise Chérif.

Un choix, a priori, bien accueilli par tous les observateurs de la scène diplomatique internationale. L’homme étant un ancien haut fonctionnaire des Nations-Unies, bien connu. Un diplomate de carrière, rompu à la tâche. Sa notice biographique le prouve à suffisance. Ce nouveau promu de la diplomatie guinéenne prend d’ailleurs la mesure de sa mission. Celle de contribuer à redorer le blason de cette diplomatie tout en consolidant l’axe de coopération Conakry – Washington.

Né, il y a 66 "pluies", le 25 septembre 1945, Blaise Chérif est licencié en Droit de l’Université de Grenoble en France, et diplômé d’études supérieures en Droit international public de l’Université de Genève en Suisse. Parlant anglais et français, d’égal bonheur, ce guinéen dont les compétences viennent d’être sollicitées par le Professeur Alpha Condé, était depuis 2005, Consultant International en Droit Humanitaire. L’enfant de N’zoo a successivement assumé diverses fonctions au sein du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).

Tout commencera pour lui en 1976, lorsqu’il fut nommé Administrateur adjoint chargé de programme, Section régionale pour l’Afrique Centrale et Occidentale au siège du HCR à Genève. Il y restera jusqu’en 1978. L’année d’après, il sera Administrateur chargé du Programme, puis Administrateur chargé de la protection à la Représentation Régionale du HCR pour l’Afrique Centrale à Kinshasa au Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo.

Au bout de deux ans (1979-1980), notre compatriote sera affecté comme Représentant du HCR à Bujumbura au Burundi pour la période 1980-1981. Il satisfait sa hiérarchie qui le confirme dans les mêmes fonctions à N’Djamena au Tchad où il restera de 1981 à 1982, année à laquelle il sera rappelé au siège du HCR à Genève, comme Administrateur Principal chargé de la protection, Section régionale pour l’Afrique Centrale et Occidentale pour quatre ans, de 1982 à 1986, avant de se voir muté pour cinq ans (1986-1991) au poste de Représentant régional adjoint pour l’Afrique Occidentale avec résidence à Dakar au Sénégal.

De 1991 à 1994, Blaise Chérif sera Chef de la Division Juridique à la Représentation du HCR à Islamabad au Pakistan avant de regagner, de nouveau, le siège du HCR à Genève comme Conseiller Juridique Principal à la Division de la Protection Internationale de 1994 à 1996, année de son retour en Afrique à travers la Côte d’Ivoire où il sera, de 1996 à 2002, le Représentant du HCR. Pour boucler cette carrière bien remplie, Blaise Chérif sera de 2002 à 2005, Conseiller Spécial à la Division des Relations Extérieures au siège du HCR à Genève.

Pendant sa carrière internationale, il ne se mettra pas en marge de la vie socio-politique de son pays. Chaque fois qu’il était en séjour en Guinée, il passait, à la radio et à la télé, faire le point de ses activités au sein du HCR où il a passé la majeure partie de sa carrière onusienne. Il y a occupé plusieurs postes dans ses structures avec rang d’Ambassadeur.

Observateur de l’évolution de son pays, Blaise Chérif sera un des cadres émérites de l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré.
Après le premier tour de l’élection présidentielle de 2010, il était parmi les militants qui avaient souhaité voir leur parti «observer une stricte neutralité entre le RPG d’Alpha Condé et l’UFDG de Cellou Dalein Diallo pour le second tour afin de garder son caractère de parti transversal et même, centriste».

Ce ne sera donc pas une surprise que, dans l’entre-deux-tours, Blaise Chérif fût de la "cohorte" qui fit défection de l’UFR à l’annonce du ralliement de leur leader à la cause de l’enfant de Dalein dans Labé, candidat malheureux au second tour de l’élection présidentielle qui a vu la victoire de l’enfant de Baro dans la préfecture de Kankan.

Avec le slogan tant cher au Président Alpha Condé « Guinea is back », lâché dans la ferveur historique des cérémonies de sa prestation de serment le 21 décembre 2010, la nomination de cadres de cette trempe rassure.
Espérons que Blaise Chérif comprendra plus que quiconque le sens de cette confiance du Chef de l’Etat, son mandant auprès de l’Uncle Sam. Son CV et son carnet d’adresses, en tout cas, portent à l’optimisme.

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