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Des militaires nigériens écroués pour tentative de putsch

Jul 26, 2011

Plusieurs militaires nigériens, dont des officiers, ont été arrêtés pour «tentative de renversement du régime» et «tentative d'assassinat» du président Mahamadou Issoufou, élu en mars, a-t-on appris mardi de source sécuritaire.

«Plusieurs militaires, dont un commandant et un lieutenant, ont été arrêtés depuis vendredi (22 juillet) et sont toujours placés en garde à vue à la gendarmerie pour «tentative de renversement du régime» et «tentative d'assassinat» du président Issoufou», a indiqué à l'AFP, sans plus de précision, cette source qui a requis l'anonymat.

Dans son édition de mardi, l'hebdomadaire indépendant Le Courrier évoque de son côté le placement en garde à vue, à la gendarmerie de Niamey, d'un capitaine et d'un lieutenant accusés d'«atteinte à la sûreté de l'État» ourdie par «des éléments de la garde présidentielle».

Des documents sur la mise en place d'un «Conseil national pour la restauration de la démocratie populaire» ont été saisis chez un civil, qui a réussi à «prendre la fuite», affirme le journal.

Les informations du Courrier n'avaient pu être confirmées dans l'immédiat.

La capitale bruissait depuis plusieurs jours de rumeurs sur un éventuel putsch dans cette ex-colonie française abonnée aux coups d'État depuis l'indépendance de 1960.

L'ancien opposant Mahamadou Issoufou a été élu le 12 mars à l'issue d'élections démocratiques organisées par la junte du général Salou Djibo, qui avait renversé en février 2010 le président Mamadou Tandja après dix ans de pouvoir.

Investi le 7 avril à la tête de ce pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, mais riche en uranium, il a dit se donner pour priorités le développement et la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui commet dans le nord du pays des rapts, essentiellement d'Occidentaux.

Le président américain Barack Obama doit recevoir M. Issoufou vendredi à la Maison-Blanche, avec trois autres chefs d'État d'Afrique subsaharienne francophone. Les États-Unis veulent ainsi exprimer leur soutien à ces «démocraties en développement».

L'Union européenne a décidé en juin de reprendre sa coopération au développement avec le Niger, en signe de reconnaissance des progrès démocratiques accomplis depuis le putsch de 2010. – avec AFP

 

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