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Alpha Condé: «La justice est en train de faire son travail»

Aug 08, 2011

«… nous sommes dans un Etat de droit donc, nous respecterons la loi. La justice est en train de faire son travail.»

Ces propos sont du Président de la République. Ils ont été faits par le Professeur Alpha Condé au palais présidentiel "Sèkhutureya" à l’occasion de la visite de compassion à lui rendue par la communauté forestière de N’zérékoré.

A cette occasion, le Chef de l’Etat a invité au renforcement du tissu social et à la préservation des acquis. Pour lui, au-delà de sa personne, les assaillants venus nuitamment chez lui avait le dessein certes de le liquider physiquement, mais ils avaient d’autres objectifs, notamment, créer la pagaille dans le pays et nous ramener à cinquante ans en arrière.

Le Président Alpha Condé a réaffirmé sa volonté de faire de la Guinée, un Etat respectueux du droit. Cependant, a martelé le Professeur Condé, chacune des personnes impliquées dans la sinistre entreprise de la nuit du 19 juillet dernier, rendra compte de ses actes devant la loi, « qu’ils soient civils ou militaires, hommes d’affaires ou hommes politiques », a soutenu le Chef de l’Etat.

Un extrait de l’intervention du Président Alpha Condé consacrée à la tentative d’assassinat de sa personne, le 19 juillet 2011:

«Ceux qui ne veulent pas du changement, beaucoup sont au-dehors. Et ils veulent créer la pagaille ici.

Qu’est-ce qu’ils veulent ? Que l’on s’entretue. Que l’on dise, maintenant, la Guinée n’est pas stable. Parce qu’ils ont pensé que la Guinée ne va pas s’en sortir. Or, ils voient que les bailleurs viennent tous les jours. Tous nos hôtels sont pleins, il n’y a pas de place. Les gens sont décidés à venir. Mais vous savez que l’argent a peur du bruit. Dès qu’il y a un peu de trouble, l’argent ne vient plus.

C’est pourquoi, dès le matin [ndlr : de la tentative d’assassinat manqué, le 19 juillet], je suis intervenu pour dire que je ne veux pas de manifestation [ndlr : de soutien], chacun n’a qu’à aller à son travail. Parce que l’on se connaît en Guinée.

Si jamais, les gens avaient entendu à la radio le nom de telle personne, c’est sûr que les autres allaient s’en prendre à son ethnie. Et c’est ça que les autres voulaient. Pour que l’on dise, vous voyez, on est en train de nous massacrer en Guinée. Parce que c’est la campagne qu’ils mènent.

Mais grâce à vos prières, grâce à vos sacrifices, chacun a vaqué à son travail, et personne n’a touché personne.

Nous avons dit aussi, que nous sommes dans un Etat de droit donc, nous respecterons la loi. La justice est en train de faire son travail. Mais on a permis à la Croix-Rouge d’aller voir les prisonniers, discuter avec eux. On a permis aux gens de l’ambassade des Etats-Unis d’aller les voir ; pour voir qu’ils sont là normal. On ne torture personne, on ne frappe personne.

Mais, tous les gens qui sont impliqués, qu’ils soient civils ou militaires, hommes d’affaires ou hommes politiques, il faudra qu’ils répondent devant la loi. Parce que, ceux qu’ils ont voulu, ce n’est pas à m’atteindre, moi, c’est ramener la Guinée cinquante (50) ans en arrière.

Il se trouve aujourd’hui, que tout le monde veut venir en Guinée. Peut-être que nous avons un malheur, on dit que la Guinée est riche. Quand un pays est riche, on le laisse difficilement tranquille. Mais avec votre soutien, avec vos bénédictions, je suis certain que nous réussirons le changement.»

Le Président de la République a saisi l’occasion pour inviter ses hôtes à redoubler de vigilance. Un acte qui trouve tout son fondement dans le fait que les visiteurs sont de la partie sud de la Guinée, celle qui côtoie souvent des zones de tensions de l’autre côté de la frontière.

Le Professeur Alpha Condé a notamment rappelé l’une des préoccupations majeures des Chefs d’Etat lors du dernier sommet de la Mano River Union* à Monrovia, au Libéria, «les quatre (4) Chefs d’Etat présents avaient tous un souci, c’était la sécurité des frontières à cause de la circulation des armes légères ; surtout après les affrontements en Côte d’Ivoire d’où beaucoup de réfugiés sont venus au Libéria mais aussi en Guinée. Donc, il est très important que nos peuples, à travers ces frontières, se donnent la main.»

* Les quatre pays membres de la Mano River Union sont la Guinée, le Libéria, la Sierra-Léone et depuis quelques années, la Côte d’Ivoire.

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