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La gauche Française choisit entre Aubry et Hollande

Oct 16, 2011

Le candidat socialiste qui affrontera vraisemblablement Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012 sera connu dimanche soir à l'issue du second tour d'une primaire inédite en France, qui voit Martine Aubry affronter François Hollande, favori des sondages.

Arrivé en tête du premier tour avec neuf points d'avance (39,2% contre 30,4%) François Hollande, 57 ans, qui veut incarner la rigueur de gauche, part légèrement favori après avoir obtenu le ralliement des quatre candidats éliminés au premier tour.

Selon le dernier sondage publié vendredi, François Hollande l'emporterait avec 53% des suffrages contre 47% à sa rivale.

Mais Martine Aubry, 61 ans, à la fibre sociale plus affirmée, espère faire mentir les pronostics. Pour combler son retard, elle a attaqué durement à la fin de la campagne son rival, accusé de représenter une «gauche molle» et d'être le «candidat du système» médiatique et des sondages.

Les bureaux de vote - 9474 en France métropolitaine, pour la plupart placés dans des écoles, des mairies ou des salles louées pour l'occasion, ont ouvert à 07H00 GMT.

Le décompte des voix démarrera à 17H00 GMT, après la fermeture des bureaux de vote. Des résultats partiels devraient être connus dès 18H30 GMT.

Les clés du scrutin seront très certainement la participation, après la forte mobilisation du premier tour (2,66 millions de votants), et le vote des électeurs d'Arnaud Montebourg, tenant de l'aile gauche du parti, qui a créé la surprise le 9 octobre avec 17,2% des voix.

Dans un bureau de vote d'un quartier populaire du 19e arrondissement de Paris, la participation était légèrement en baisse en milieu de matinée, mais une trentaine de nouveaux électeurs qui ne s'étaient pas déplacés au premier tour sont venus voter.

Parfois sans illusion: «On est mal partis. Il n'y a pas de différence entre eux. Là si j'ai voté, c'est pour faire chier la droite», a déclaré Hélène, 60 ans, qui a voté blanc après avoir choisi Arnaud Montebourg au premier tour.

Après avoir tenté de monnayer son soutien en demandant des engagements sur le protectionnisme ou le contrôle des banques, M. Montebourg a indiqué qu'il voterait finalement «à titre personnel» pour François Hollande.

M. Hollande a aussi reçu le soutien de son ex-compagne Ségolène Royal (6,9%), de Manuel Valls (5,6%), à la droite du parti, et du centriste de gauche Jean-Michel Baylet (0,6%).

Dimanche, il s'est déjà placé dans la perspective de l'élection présidentielle d'avril-mai prochain: «plus la mobilisation sera forte et plus la victoire sera claire et plus grandes seront les chances de notre candidat pour gagner en 2012», a-t-il dit à Tulle (centre).

De son côté Martine Aubry a voté à Lille (nord), ville dont elle est maire, se disant «sereine», appelant les Français «à voter avec leur conviction et leur coeur» et leur demandant de lui «faire confiance».

Toute la semaine, l'ancien patron du PS (de 1997 à 2008) et celle qui lui a succédé à ce poste ont essayé de montrer leurs différences, notamment lors d'un débat télévisé mercredi suivi par plus de six millions de téléspectateurs.

Mais ce sont surtout les convergences qui sont apparues, tous deux étant les tenants d'un réformisme de gauche qui accepte les contraintes budgétaires et place la justice sociale en tête des priorités.

Du coup, les passes d'armes ont porté sur la personnalité. Mme Aubry, qui se prévaut d'être claire et déterminée, s'est attachée à décrire un rival «flou». M. Hollande, qui se présente en «rassembleur», a donné de sa concurrente l'image d'une femme autoritaire et porteuse de divisions.

La clé de la réussite de la primaire sera aussi dans la capacité des socialistes à surmonter ces tensions et à s'unir autour du vainqueur qui aura très certainement face à lui Nicolas Sarkozy en avril et mai 2012.

Martine Aubry a assuré dimanche que, quelle que soit l'issue du vote, «la troisième mi-temps se fera tous ensemble».

À droite, le secrétaire général du parti présidentiel UMP, Jean-François Copé, a affirmé que le temps de la «contre-offensive» avait sonné pour la majorité après «cette interminable séquence de la primaire socialiste». – AfricaLog avec AFP
 

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