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Biya réélu président du Cameroun comme prévu avec 77,9% des voix

Oct 21, 2011

Paul Biya a été réélu président du Cameroun lors de l'élection du 9 octobre avec 77,9% des suffrages, a annoncé vendredi la Cour suprême.

Celle-ci avait rejeté jeudi un appel présenté par l'opposition pour faire annuler les résultats du scrutin. Sept candidats de l'opposition estiment que l'élection a été entachée de fraudes et ont demandé la tenue d'un nouveau scrutin. Ils ont menacé d'organiser des manifestations si leur demande était repoussée.

Paul Biya, 78 ans, qui dirige le Cameroun depuis près de trente ans, a reconnu qu'il y avait peut-être eu des "imperfections" dans le déroulement du vote mais a nié les accusations de fraude.

Le mandat présidentiel au Cameroun est de sept ans.

"Ayant obtenu la majorité des suffrages exprimés, le candidat Paul Biya est proclamé président de la République", a dit Alexis Dipanda Mouelle, premier président la Cour suprême, après une lecture marathon des résultats qui a duré huit heures.

Le candidat du Front social-démocrate (SDF), première formation de l'opposition, John Fru Ndi, a recueilli 10% des voix.

Le président sortant avait pour adversaires 22 candidats d'opposition.

Paul Biya a promis de consacrer son nouveau mandat à mener de grands projets d'infrastructure et à désigner un successeur comme prescrit par la France selon certains observateurs.

En près de trente années de pouvoir, il a maintenu le Cameroun sur une voie relativement stable dans une région agitée, parfois aux dépens de la démocratie, selon ses adversaires.

Outre sa production pétrolière, le Cameroun est le principal débouché portuaire et le grenier à céréales de la région.

Il est le fournisseur du Tchad, de la République centrafricaine, de la République du Congo et du Gabon. Il abrite aussi l'oléoduc Tchad-Cameroun et héberge plusieurs milliers de réfugiés ayant fui des conflits régionaux.

Dans l'espoir de hisser son pays au niveau du Mexique ou de la Malaisie, Paul Biya s'est engagé dans une politique de grands travaux - routes, centrales électriques, ports en eau profonde.

"A partir de 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier", a-t-il dit en se référant à des projets hydroélectriques, à une centrale à gaz et à des centres de raffinage pétrolier. – AfricaLog avec agence
 

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