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Gbagbo est en prison à La Haye, aux Pays-Bas

Nov 30, 2011

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, 66 ans, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi aux Pays-Bas. Premier ex-chef d'Etat à comparaître devant la CPI, il devait être remis à cette Cour, qui siège à La Haye.

L'avion transportant M. Gbagbo a atterri à Rotterdam peu avant 04H00. Laurent Gbagbo, dont le refus de céder le pouvoir après la présidentielle de novembre 2010 avait plongé le pays dans une crise meurtrière, devait être ensuite conduit au centre de détention de la CPI à La Haye, à une vingtaine de km de Rotterdam.

L'avion transportant Laurent Gbagbo atteri à l'aéroport de Rotterdam

Laurent Gbagbo est incarcéré dans cette prison à La Haye

La CPI est le premier tribunal pénal international permanent chargé de poursuivre les auteurs de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, entré en fonction en 2002.

Législatives prévues

La remise de M. Gbagbo à la CPI intervient une dizaine de jours avant les élections législatives du 11 décembre, alors que la réconciliation entre le camp Gbagbo et celui du nouveau président Alassane Ouattara patine, après la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait quelque 3.000 morts.

A la demande d'Alassane Ouattara, la CPI conduit depuis octobre sa propre enquête sur des crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la crise née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, et qui s'est conclue par deux semaines de guerre.

Les forces pro-Gbagbo comme les ex-rebelles pro-Ouattara et leurs alliés sont pointés du doigt.

Crimes économiques

Arrêté le 11 avril, Laurent Gbagbo, de même que son épouse Simone a été inculpé en août par la justice ivoirienne pour "crimes économiques" commis durant la crise.

Le camp Gbagbo a toujours fait de la libération de son champion une exigence pour un apaisement. Il a invoqué notamment la détention de nombre de ses caciques pour choisir de boycotter les législatives.

De petits partis pro-Gbagbo qui s'étaient malgré tout résolus à présenter une vingtaine de candidatures ont dès mardi soir annoncé leur retrait du scrutin, jugeant le transfert de M. Gbagbo contraire à la "réconciliation". - AfricaLog avec agence

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