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Baromètre des Médias africains, cas de la Guinée, 2011

Dec 07, 2011

«Le premier système qui permet une description en profondeur et une évaluation compréhensive de l’environnement médiatique». Le siège du Conseil National de la Communication vient d’être le cadre de la cérémonie de lancement des travaux d’analyse du Baromètre des médias africains, cas de la Guinée, 2011. C’était le mercredi, 30 novembre 2011.

Placée sous la présidence de la Présidente du CNC, la rencontre a connu la présence de l’ambassadeur d’Allemagne en Guinée, des représentants de la Fondation Friedrich Ebert, d’invités de certains ministères et de nombreux journalistes.

Le document, Baromètre des Médias africains, Guinée 2011 consiste en une analyse locale du paysage médiatique guinéen. Le travail a été effectué par un groupe de dix (10) panélistes guinéens, notamment journalistes et représentants de la Société civile, en compagnie de deux experts.

Dans son souhait de bienvenue, la Présidente du Conseil National de la Communication s’est réjouie de ce travail qui devrait constituer «un instrument pour chaque professionnel du secteur des médias en vue de la qualification de son travail au quotidien et aux décideurs en vue d’éventuelles et nécessaires réformes dans ce secteur.»

Mme Martine I. Condé estime que «le présent document qui fait l’état des lieux du paysage médiatique guinéen, vient ainsi combler un vide. Comme l’ont souligné ses concepteurs, c’est "le premier système qui permet une description en profondeur et une évaluation compréhensive de l’environnement médiatique" ; comprenez par là, l’environnement médiatique guinéen. C’est pourquoi, je m’empresse pour remercier les panélistes qui se sont montrés, à travers cette publication, comme de véritables experts dans le domaine des médias en Guinée. Surtout qu’ils l’ont réalisé en deux jours seulement de retraite. On comprend dès lors, tout le sérieux qui a caractérisé le séjour à Kondéya, dans la préfecture de Kindia.

Elle a exprimé le souhait: «Considérons que c’est un début et que la mise à jour va suivre. Je veux parler de son actualisation. C’est l’occasion pour moi d’inviter chacune des organisations professionnelles et autres responsables de médias à faire de la fourniture de rapports annuels, une obligation. En y signalant les problèmes rencontrés, les évolutions enregistrées et pourquoi pas les entraves ou écueils au libre exercice de la profession bien sûr en n’oubliant pas d’observer la déontologie et l’éthique du métier, etc.»

Avant de conclure la Présidente du CNC a remercié «au nom de mon institution, SEM l’ambassadeur d’Allemagne en Guinée pour sa présence à cette cérémonie, la Fondation Friedrich Ebert pour le précieux concours financier apporté et qui s'inscrit dans le cadre de son programme d'appui à la presse guinéenne. Je n'oublie pas les dix panélistes guinéens (journalistes et représentants de la Société civile) ainsi que les experts étrangers qui ont pris part à la réalisation de ce document d’importance.»

Il reviendra par la suite au porte-parole des auteurs du travail de s’adresser à l’assistance pour présenter le document de 120 pages, en versions française et anglaise.

Jean Raymond Soumah, journaliste et ancien Président du CNC a déclaré:

«En lieu et place de celui qui devait parler au nom des panélistes, M. Gabriel Baglo, de l’Union Internationale des Journalistes, empêché, il m’a été demandé de vous présenter ce document intitulé "Baromètre des Médias Africains, Guinée 2011".

Le Baromètre des Médias Africains (AMB) est le premier système qui permet une description en profondeur et une évaluation compréhensive de l’environnement médiatique sur le continent africain. Une grande partie des indices de référence dérive de la "Déclaration des principes de la liberté d’expression en Afrique" mise au point par la Commission Africaine (ACHPR) et adoptée en 2002. Cette déclaration s’est elle-même largement inspirée des conférences tenues à Windhoek/Namibie sur les thèmes de l’indépendance des médias en 1991 et de la Charte Africaine de radio-télédiffusion en 2001.

Ce baromètre est réalisé tous les deux à trois ans, depuis 2004, et a été initié par le projet ‘Médias’ de la Friedrich Ebert Stiftung en Afrique.

C’est ainsi qu’à l’initiative de la FFE, cet instrument de "notation" a été placé entre les mains de dix guinéens, journalistes et de membres de la société civile, à part égale, regroupés en retraite à Kindia, en juin 2011, pour évaluer les conditions de travail, l’attitude de travail des médias, à l’aune des principes universels reposant sur le libre exercice du métier, l’impact démocratique, la déontologie du métier, entre autres. Nous avons donc bien travaillé dans une atmosphère de bonne compréhension, empreinte de franchise. C’est donc pour la première fois la Guinée entre dans le cadre d’une certaine norme universelle. Nous devenons ainsi le 25ème pays africain, qui réalise ce baromètre.

Pour ce qui est de la problématique, je paraphraserai un Ministre malien de la Communication, qui déclarait à propos du baromètre de son pays, «Le Baromètre des médias africains pose les vrais problèmes de la presse [guinéenne en l’occurrence]. Il s’agit entre autres de la précarité des conditions des travailleurs du secteur des médias, la problématique du financement et de la ligne éditoriale des médias de service public, la gestion et l’organisation des entreprises de presse, l’insuffisance de concertation pour une application de la convention collective et la problématique de la régulation des médias et de la communication sociale en général». J’ajouterai à cela l’épineux manque de concertation notoire dans la rédaction de textes qui concernent tous.

Pour le reste, il reviendra à chacun de voir ce qu’il peut en tirer, dans le bon sens. Toutefois, nous pouvons retenir que désormais, les médias guinéens donc du 25ème pays africain à l’appliquer, ont désormais un miroir leur permettant d’améliorer leurs performances au fur et à mesure, pour le grand bien qu’en attendent les consommateurs. J’allais dire des lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et cybernautes.

Je vous remercie. Et surtout, Merci encore à la FFE.»

Le Bureau de Presse du Conseil National de la Communication

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