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Le «bloc de l’opposition constructive» se positionne

Jan 10, 2012

Au cours de la séance du dialogue politique inclusif de ce 10 janvier, les centristes ont donné les cinq noms de leurs délégués. Parmi eux, figure Ibrahima Kassory Fofana de GPT, qui devient leur porte-parole. Il a deux Vices porte-paroles qui sont respectivement Mamady Diawara du PTS et Boubacar Barry du PNR. L’un des délégués des centristes dont le nom est sur toutes les lèvres, est Jean-Marie Doré de l’UPG, démissionnaire de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) dont il a lancé avec l’ancien allié de l’Alliance arc-en-ciel, Lansana Kouyaté. L’ADP le Collectif des partis pour la finalisation de la transition (CPFT) sont dans le même bloc de l’opposition radicale.

Le Front d’Union pour la Démocratie et le Progrès (FDP), que dirige Mamadou Bah Baadikko s’est présenté au dialogue sous la coupole de l’opposition. Il a confirmé sa participation au dialogue en acceptant d’occuper deux des cinq places réservées à l’opposition dite «radicale», constituée au sein du Collectif et de l’ADP. Ce qui soulève un tollé chez les sympathisants de l’opposition. Bah Baadikko était un ancien allié de l’Alliance CDP (Cellou Dalein président) lors du second tour de l’élection présidentielle de 2010 et membre du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition.

Selon Bah Baadikko, ses contacts avec ses «frères» du Collectif n’ont «malheureusement» pu aboutir à un «consensus».

Dans une de ses déclarations récentes, on peut lire: «Nous participerons aux débats sur cette base et défendrons les propositions minimales contenues dans notre mémorandum. C’est la seule garantie d’un compromis permettant de débloquer la situation actuelle. Nous ne cautionnerons aucun accord qui ne tiendrait pas compte de cette préoccupation».

Il se murmure par ailleurs que le «bloc de l’opposition constructive» vient de voir le jour et a souhaité participer au débat politique en s’adjudant les places du Collectif et de l’ADP. Malheureusement, dit-on, Mgr Albert Gomez n’a pas prêté le flanc. Le prélat aurait dit à ce groupuscule de petits partis qu’il attend encore les délégués devant valablement représenter l’opposition.

Rappelons que Saloum Cissé du RPG, Alhassane Makanera Kaké du RPG, Cissé Lancinet du PDG-RDA, Diao Kanté de l’UPR et Soriba Sorel Camara de l’UDG constituent les représentants de la mouvance présidentielle au sein du cadre.

Des thèmes proposés aujourd’hui au Comité des facilitateurs par la mouvance et les centristes portent sur plusieurs points. La mouvance, elle, a proposé entre autres, le respect de l’autorité de l’Etat, l’audit du fichier électoral, la révision de l’article 162 du code électoral, la révision du fichier électoral en plus de la production des cartes d’électeurs et des cartes d’identité biométriques.

Les centristes ont défendu les mêmes revendications, mais y ajoutent la restructuration de la CENI. Ils n’ont pas parlé de la délivrance des cartes d’identité biométriques et de la restauration de l’autorité de l’Etat.

L’on se rappelle que le Collectif et l’ADP réclament la restructuration de la Commission Electorale nationale indépendante, l’audit du fichier électoral, plus sa révision et sa cogestion, la reprise de toutes les activités posées par la CENI depuis mai 2011, l’annulation du protocole d’entente entre le MATD et la CENI ainsi que de tous les marchés de gré à gré, l’amendement de l’article 162 du Code électoral qui confèrerait «trop de pouvoirs» au seul Président de la CENI.

Les deux forces politiques réclament également le rétablissement de tous les Conseils communaux remplacés par le président Alpha Condé par des délégations spéciales, la neutralité de l’administration, le libre exercice des activités politiques dans tout le pays, l’accès de l’opposition aux medias publics. La liste n’est pas exhaustive.

L’ancien ambassadeur El hadj Rafiou Barry qui a démissionné au sein du comité de facilitation, n’a pas voulu parler de sa démission, du moins pour le moment. «Je ne parlerai pas pour le moment, mais un jour» a-t-il dit, joint au téléphone par un confrère.

Mgr Gomez, le président du Comité de facilitation pour le dialogue a du pain sur la planche. Il devra être neutre tout au long du processus du dialogue pour mériter la confiance placée en lui, a dit un observateur de la scène politique guinéenne, joint au téléphone par notre rédaction.

AfricaLog.com

 

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