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Affaire Bano Sow de l'UFDG

Jan 30, 2012

Cellou Dalein Diallo n’apprécie pas l’arrestation de ses militants, notamment Bano Sow. Sa version des faits suivie de la déclaration du Parquet. Tout d’abord, le communiqué du parti annonçant cette arrestation:

«La Direction Nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) informe ses militants, sympathisants, l’opinion nationale et internationale du kidnapping par un groupe de gendarmes de M. Bano Sow, membre du Bureau Exécutif et administrateur du Siège national du Parti, le 25 janvier 2012 vers 15 H dans la commune de Ratoma.

Cette arrestation opérée en violation de toutes les règles et procédures légales procède sans aucun doute de la volonté des autorités de déstabiliser l’UFDG et de museler l’opposition démocratique.
Face à la gravité de la situation, la Direction Nationale de l’UFDG invite par le présent communiqué tous ses militants et sympathisants à une Assemblée Générale Extraordinaire le vendredi 27 Janvier 2012 après la prière de14 heures à son siège à la Minière. La presse nationale et internationale est également conviée.»

Ainsi, au cours de cette rencontre, le Président de l’UFDG a fait la relation des circonstances de l’arrestation de M. Sow: «C’est vers 15 h que deux jeeps de la gendarmerie ont poursuivi Bano. Et finalement, une première jeep est passée, ils ont bloqué le passage. Il [Bano] était dans sa voiture. Ensuite, ils l’ont emmené à la gendarmerie, à l’escadron de Hamdallaye. Arrivé là, on l’a interrogé sur les relations avec Souleymane Bah dit Général. Bano a dit qu’il le connait, il est un membre de l’UFDG. Ils ont demandé la nature de leurs relations, il a dit : "ah, ces derniers temps, c’étaient des relations plutôt conflictuelles parce qu’on a un antécédent à partir de Labé, lors de la tournée du Président [du parti], j’ai cru le débarquer d’une voiture parce qu’il n’était pas de la délégation qui devait voyager dans cette voiture."

Cellou Dalein Diallo de poursuivre: «On a fait comprendre à M. Bano que c’est Souleymane général, qui l’aurait dénoncé dans l’affaire de l’attentat contre la résidence de M. Alpha Condé. On a suffisamment d’informations mais à l’UFDG, c’est la transparence. On va vous les donner. Parce qu’on va vous inviter à prendre vos responsabilités et on va tous prendre les nôtres.»

D’après le leader du parti, «Voilà, c’était pratiquement fini. On l’a mis là-bas dans une cellule mais à 1 heure du matin, on vient le réveiller, on le transfère nuitamment à une gendarmerie qui est du côté de l’autoroute à Matam. Et le matin, on l’a envoyé au PM 3, de l’autre côté où avaient lieu les instructions sur l’attaque de la résidence de M. Alpha Condé, ses relations avec M. Souleymane général et les manifestations qu’il [Bano] aurait financées.»

L’orateur de reconnaitre toutefois: «Bien entendu, avant qu’il ne passe devant l’interrogatoire à la gendarmerie, nous avions prévenu des avocats qui sont venus l’assister. Et c’est par eux que nous savons ce qui s’est passé ; puisqu’il a droit à un avocat et l’avocat a participé à tout l’interrogatoire.

Donc, il est resté là-bas. On l’a ramené du côté de l’autoroute où il a passé la nuit. Je crois que le matin, on l’a transféré encore au PM 3 et aujourd’hui, on a dit qu’il est inculpé. On l’a traduit devant le tribunal de Dixinn.»

Selon un communiqué du Parquet, rendu public dès le samedi, 28 janvier par le directeur de la communication judiciaire du Ministère de la Justice, il y a eu l’interpellation de deux hommes placés sous mandat de dépôt et transférés à la maison centrale de Conakry tout en assurant qu’«ils jouissent de tous leurs droits» et que «les mis en cause ont été assistés de leurs avocats depuis l’enquête préliminaire au niveau de la brigade d’investigations judiciaires du PM 3 de Matam où ils étaient en garde à vue».

Voici, cette déclaration d’Ibrahima Béavogui: «Le Parquet général près la cour d’appel de Conakry informe les populations guinéennes que M. Mamadou Aliou Barry et M. Mamadou Bano Sow ont été respectivement interpellés pour le premier, le 18 janvier 2012 et le second, le 25 janvier 2012 par la gendarmerie de Conakry.

Ces interpellés ont été déférés au Parquet près le tribunal de première instance de Dixinn. A ce jour, ils jouissent de tous leurs droits et ont été mis à la disposition d’un pool de juges d’instructions.

Le vendredi 27 janvier 2012, ils ont été placés sous mandat de dépôt et se trouvent à la maison centrale.

Il faut préciser que sur instruction du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, les mis en cause ont été assistés de leurs avocats depuis l’enquête préliminaire au niveau de la brigade d’investigations judiciaires du PM 3 de Matam où ils étaient en garde à vue.

Le Parquet général rassure l’opinion nationale que les mis en cause auront tous leurs droits préservés et que la justice sera faite.»

AfricaLog.com

 

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