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Wade invité à céder le pouvoir à la prochaine génération

Jan 31, 2012

Les Etats-Unis ont invité lundi le président Abdoulaye Wade, 85 ans, à laisser la place à la prochaine génération et à ne pas briguer un troisième mandat à la tête du Sénégal, demande rejetée par un responsable de sa campagne pour qui il est trop tard.

Nous respectons le processus politique et légal et le fait qu'(Abdoulaye Wade) soit autorisé à briguer un nouveau mandat mais le message que nous lui adressons reste le même: l'attitude digne d'un chef d'Etat serait de céder la place à la prochaine génération, a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland. Cela serait préférable.

Nous pensons que la démocratie sénégalaise est assez mûre pour se tourner vers la génération suivante, a-t-elle ajouté.

S'exprimant dans une émission de la chaîne privée sénégalaise Télévision Futurs médias (TFM), El Hadj Amadou Sall, ministre d'Etat et chargé de la communication du directoire de campagne de M. Wade, a répondu: Il est trop tard, parce qu'Abdoulaye Wade est candidat, sa candidature a été déclarée propre et recevable par une institution constitutionnelle qui en a la compétence.

Le Conseil constitutionnel sénégalais avait validé le 27 janvier puis définitivement confirmé dimanche soir la candidature à la présidentielle du 26 février de M. Wade, élu en 2000 pour sept ans, réélu en 2007 pour cinq ans. Pour 2012, Abdoulaye Wade brigue un mandat ramené à sept ans, la Constitution sénégalaise ayant subi deux fois (en 2001 et 2008) des modifications concernant le mandat présidentiel.

La candidature de M. Wade est contestée par des partis d'opposition et ONG de la société civile regroupés au sein du Mouvement du 23 juin (M23), qui la jugent ante-constitutionnelle.

Je dis et je réponds à nos amis américains que nous comprenons leur préoccupation, mais c'est trop tard, Abdoulaye Wade est candidat, il est déjà candidat, a déclaré El Hadj Amadou Sall.

Il appartient au peuple sénégalais de se prononcer, et nous les assurons que les choses se passeront normalement, pour autant que les principaux intervenants décident que les choses se passent normalement, dans la paix et la transparence, a ajouté M. Sall.

Auparavant, le porte-parole de la présidence sénégalaise, Serigne Mbacké Ndiaye, avait formulé des assurances pour un scrutin transparent lors d'une conférence de presse à Dakar.

Le véritable combat, c'est celui que nous devons tous mener pour arriver à une élection transparente, avait-il déclaré, affirmant: Tous les observateurs qui le souhaitent pourront venir surveiller le bon déroulement du scrutin dont le premier tour est prévu le 26 février.

Depuis le 27 janvier, des violences lors de manifestations hostiles à un nouveau mandat de M. Wade ont fait au moins trois morts: un policier tué à Dakar le 27 janvier, deux civils tués à Podor (nord) lundi, avant un rassemblement à risques programmé mardi par le M23 dans la capitale. – AfricaLog avec agence
 

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