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Appel à la ville morte: Lansana Kouyaté a-t-il voulu se démarquer?

Feb 14, 2012

«C’est à la demande du leader de l’UFDG qui a été repris par le Collectif», précise-t-il.

C’est le samedi, 11 février 2012 l’opposition radicale soutenue par l’ADP a lancé un mot d’ordre de "ville morte" sur l’ensemble du territoire national pour ce lundi, 13 février.

L’initiative est partie du leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, lors de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti. Il a cité une kyrielle de faits regrettables, avec des dates, qu’ont subis ses militants et certains membres de sa famille biologique, de la part du pouvoir. Des individus dont le tort, selon lui, a été d’appartenir à l’UFDG.

De son côté, à la faveur d’un point de presse dans la soirée du même samedi, le Président du PEDN a annoncé son adhésion à l’idée de "ville morte". Lansana Kouyaté a saisi l’occasion pour décliner la paternité de l’appel à l’acte de "ville morte" : «C’est à la demande du leader de l’UFDG qui a été repris par le Collectif [des partis pour la finalisation de la transition, ndlr] et on en a été informés.»

Toutefois, le leader du PEDN admet la convergence des objectifs: «Bien naturellement, on a un dénominateur commun, des dénominateurs communs, il faut le reconnaitre, c’est d’abord pour ce dialogue où doit se discuter la question de la CENI, la question du Fichier électoral, la question de la liberté de circulation des responsables politiques puis la cessation des harcèlements des militants des partis. C’est de cela qu’il s’agit. Nous sommes solidairement responsables, nous sommes solidaires aussi de nos camarades d’autres partis qui sont concernés par ces sujets.»

Parlant du Président Alpha Condé, M. Kouyaté de réaffirmer: «On s’est battu pour la démocratie, on s’est battu ensemble pour que le Président actuel, le Professeur Alpha [Condé, ndlr] reconnu comme un leader historique, c’est-à-dire quelqu’un qui s’est toujours battu pour la liberté et pour la libre expression du peuple.»

Et la lutte a un but précis chez lui, «Ce que nous voulons, ce n’est pas contre un parti, ce n’est pas contre un homme, je vous assure ; mais, c’est pour que les élections ne soient pas fraudées.»

Lansana Kouyaté semble tout heureux d’avoir eu raison très tôt quand il annonçait à la non préparation du pays pour toute élection au lendemain de la mort du Président Lansana Conté et la prise du pouvoir par une junte: «On a vu, je l’ai dit, au nom du parti, du temps du Capitaine Dadis [Chef de la junte à l’époque, ndlr], j’ai dit "c’était prématuré d’aller à ces élections". Parce que nous n’étions pas prêts, parce qu’il y avait trop de vices dans le Fichier, parce qu’il y avait ceci, cela. Nous avions tout dénoncé à l’époque. On nous a traités de parti qui venait d’arriver et qui cherchait à gagner du temps. Et c’est le temps qui a gagné.»

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