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Guillaume Soro, nouveau président de l’Assemblée ivoirienne

Mar 12, 2012

L'ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a été élu lundi nouveau président de l'Assemblée nationale, devenant ainsi le deuxième personnage de l'Etat, et veut se poser comme un "rassembleur des Ivoiriens".

"Je veux être digne de cette prestigieuse institution en travaillant sans relâche au rassemblement des Ivoiriens", a affirmé le chef de l'ex-rébellion, lors de son discours d'investiture, près d'un an après la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait quelque 3.000 morts.

"Au moment où nous allons écrire une nouvelle page de l'histoire de notre nation, la Côte d'Ivoire a besoin au plus vite que toutes les énergies institutionnelles se conjuguent pour réaliser ensemble l'édification du pays", a-t-il poursuivi.

Le nouveau président du parlement ivoirien, seul candidat en lice, a obtenu 236 voix sur 249, soit 94,77% des suffrages exprimés, lors de l'élection qui a eu pour cadre la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro (centre, capitale politique).

La candidature de M. Soro, qui aura 40 ans (l'âge minimum pour être élu président de l'Assemblée) le 8 mai, a été soutenue par le Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) et son grand allié du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).

Ces deux grands partis ont remporté avec de petites formations la quasi-totalité des sièges, soit plus de 90%.

"Il faut que ce plébiscite soit le départ d'une union retrouvée et d'une fraternité affirmée", a souhaité Alphonse Djédjé Mady, le responsable de cette coalition, affirmant que "le pays nous appelle".

Le camp de l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo avait boycotté les législatives de décembre.

Arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, M. Gbagbo, 66 ans, est soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) d'être "coauteur indirect" de crimes contre l'humanité commis par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 lors des violences ayant suivi l'élection présidentielle de novembre 2010.
Son refus de céder le pouvoir à son rival et actuel président Alassane Ouattara avait plongé le pays dans une crise meurtrière.

"Bon vent au nouveau président"

L'élection de M. Soro intervient dix ans après celle de Mamadou Koulibaly en 2001 (ex-proche de M. Gbagbo), dont le mandat normal de cinq ans, n'a jamais été renouvelé, en raison des troubles dans le pays.

"Je souhaite bon vent au nouveau président", a déclaré, M. Koulibaly, en assistant à la cérémonie.

"Je suis venu parce qu'il est tellement rare en Afrique de voir les présidents sortants et les nouveaux dans la même salle", a-t-il ajouté.

"J'aimerais qu'on puisse tirer leçon et savoir que les sortants et les nouveaux peuvent être le même jour dans la même salle, se congratuler, se passer le fanion sans qu'il y ait le sang versé", a souligné, l'ex-numéro 2 de M. Gbagbo.

Dans un communiqué, le chef de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, Bert Koenders "s'est félicité de cet évènement qui complète l'architecture institutionnelle ivoirienne après l'élection présidentielle du 28 novembre 2010".

M. Guillaume Soro, élu de la circonscription de Ferkessédougou (nord), était le seul candidat en lice. Un remaniement ministériel est prévu dans les prochains jours, après la démission jeudi de M. Soro et de son gouvernement intervenu trois mois après les législatives de fin 2011.

Selon un communiqué de la Commission électorale indépendante (CEI) proclamant les résultats définitifs des législatives, le RDR du président Alassane Ouattara a raflé 138 des 253 sièges, soit 54,54%.

Le nombre total de sièges à pourvoir était de 253 au lieu des 255 prévus en raison de violences dans deux circonscriptions.

Le PDCI de l'ancien président Henri Konan Bédié, a obtenu 86 sièges (34%), tandis que l'Union pour la Démocratie et la Paix (UDPCI) s'est octroyé 8 sièges, soit 3,16% et le Mouvement des Forces d'Avenir (MFA) en a obtenu 3 soit 1,18%, suivi du l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI), 1 siège soit 0,40%.

Les candidats indépendants détiennent 17 sièges (6,72%). – AfricaLog avec agence

 

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