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Les putschistes n'assurent pas la sécurité d'ATT

Mar 24, 2012

Le chef du putsch qui a renversé jeudi le président malien Amadou Toumani Touré a indiqué samedi qu'aucun de ses hommes n'assurait la protection de ce dernier, se refusant toujours de dire s'il savait où ATT se trouve deux jours après le putsch.

Depuis le camp militaire de Kati, près de la capitale Bamako, le capitaine Amadou Sanogo a réaffirmé que les mutins avaient agi ainsi en raison de la mollesse du gouvernement civil face à la rébellion touarègue dans le nord désertique du pays. Il a par ailleurs assuré ne pas craindre de contre-putsch.

Les Touaregs se révoltent régulièrement contre le pouvoir central depuis l'indépendance de la France en 1960. Le dernier épisode en date, qui a éclaté le 17 janvier, a provoqué la fuite de dizaines de milliers de personnes vers quatre des pays voisins. Les rebelles affirment être désormais aux portes de Kidal, une ville stratégique située à 1.200km au nord-est de Bamako.

Le Mouvement national de libération de l'Azaouad (MNLA) revendique l'autonomie de la région septentrionale de l'Azaouad, foyer traditionnel des nomades touaregs. L'aile militaire du mouvement a été renforcée par des Touaregs libyens qui ont combattu pour l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi et ont gagné le Mali après sa chute l'an dernier.

Les ministres du Kenya et du Zimbabwe seront relâchés

Le capitaine Amadou Sanogo, a promis de relâcher sains et saufs les trois responsables des Affaires étrangères africains bloqués dans la capitale malienne après le coup d'Etat de jeudi, a indiqué samedi une source de l'Union africaine (UA).

Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a parlé au téléphone vendredi avec le capitaine Sanogo qui lui a assuré que les ministres des Affaires étrangères du Kenya et du Zimbabwe ainsi que le secrétaire d'Etat tunisien en charge des affaires africaines seraient libérés.

Le capitaine Sanago a donné l'assurance à Jean Ping de deux choses: la protection des ministres, de leurs collaborateurs et diplomates et la facilitation de leur évacuation, a indiqué cette source parlant sous couvert d'anonymat.

Le ministre kényan Moses Wetangula, son homologue zimbabwéen Simbarashe Mumbengegwi ainsi qu'Abadallah Triki, le Secrétaire d'Etat tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du monde arabe et de l'Afrique, sont bloqués à Bamako à la suite du coup d'Etat de jeudi.

Le Kenya a loué un avion en Côte d'Ivoire pour ramener MM. Wetangula et Mumbengegwi, alors que secrétaire d'Etat tunisien devrait rentrer à bord d'un avion tunisien, selon cette même source.

Il n'a pas cependant été précisé quand ces évacuations vont avoir lieu. Samedi à la mi-journée, l'avion tunisien n'était pas parti.

L'Union africaine (UA) a suspendu vendredi le Mali jusqu'au retour de l'ordre constitutionnel dans ce pays, et a décidé d'envoyer une mission conjointe avec la Cédéao à Bamako pour faire pression en ce sens sur les militaires putschistes, a-t-on appris de source officielle.

De plus, un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) aura lieu mardi à Abidjan pour discuter de la situation au Mali, a indiqué le ministère ivoirien de l'Intégration africaine.

Le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte qui a pris le pouvoir, a affirmé à la presse que les dirigeants du régime renversé étaient sains et saufs et seraient prochainement remis à la justice malienne.

Ce coup d'Etat est survenu alors que venait de s'achever dans la capitale malienne une réunion de l'UA au niveau ministériel. – AfricaLog avec agence

 

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