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Les Occidentaux appelés à quitter le Mali par leurs chancelleries

Mar 30, 2012

«Les rebelles continuent à agresser notre pays et à terroriser nos populations et des citoyens de la CEDEAO. La situation est à cette heure critique. Notre armée a besoin du soutien des amis du Mali à sauver les populations civiles et sauvegarder l'intégrité territoriale du Mali», c'est ce qu'à déclarer à la presse, ce matin, le chef de la junte au pouvoir à Bamako depuis le 22 mars dernier.

«C'est pour affronter ce défi sécuritaire, celui du redressement de notre démocratie avec un transparentes, avec une rapide restauration de l'Etat que nous invitons une fois de plus les Etats de la CEDEAO, la communauté internationale à soutenir les populations maliennes et le CNRDRE», a-t-il ajouté.

Le capitaine Sanogo n'a pas naturellement fait mention de la chute de Kidal quelques heures avant cette rencontre avec la presse nationale et internationale. Mais, ont constaté presque tous nos confrères, c'est en homme préoccupé qu'il s'est présenté aux médias. Une préoccupation compréhensible dans la mesure où, après la prise de Kidal par des rebelles touaregs, Tombouctou est maintenant encerclée et une colonne d'envahisseurs se dirige vers Gao.

Alliés des rebelles du MNLA, les salafistes du Ansar dine «sont entrés» dans la ville de Kidal, ont confirmé ce vendredi 30 mars plusieurs sources.

Les rebelles, qui menaient l'assaut sur cette ville stratégique du nord-Mali depuis hier, «maîtrisent la situation», a ajouté un responsable des services de la santé. Selon plusieurs sources, les rebelles sont entrés dans la ville en criant «Allah Akbar» (Dieu est Grand) et disant aux populations, «circulez, n'ayez pas peur». Et depuis quelques jours, la ville historique et multiculturelle de Tombouctou est encerclée par les unités du Mouvement nationale de libération de l'Azawad (MNLA).

Selon des sources concordantes, une délégation de notables de la ville a rencontré les chefs militaires de ce mouvement pour savoir exactement ce qu'ils cherchent, si toutefois ils combattent pour le Développement du nord-Mali ou si leur objectif est de massacrer les populations civiles qui vivent et travaillent dans cette ville.

«Les chefs militaires leur ont tout simplement accordé deux choix. Soient les notables prennent le drapeau du MNLA et le plantent dans la ville pour exprimer leur soumission au MNLA, ou le mouvement leur accorde trois jours pour vider les lieux», nous rapportent plusieurs sources jointes au téléphone cet après-midi.

Les chefs sonrhaïs et arabes de la ville ont réagi tout de suite à l'ultimatum et ont répondu clairement à « ces aventuriers » que non seulement ils ne «planteront pas le drapeau sur la ville de Tombouctou, ville malienne, mais aussi que les arabes et les sonrhaïs ne quitteront jamais leur ville pour la laisser aux mains des rebelles ». Les notables auraient ajouté à l'adresse des rebelles de ne plus attendre trois jours, mais de tenter de la prendre tout de suite. C'est dire que la guerre est donc inévitable.

«Les notables ont regagné la ville pour se préparer à l'affrontement direct sans malheureusement l'appui d'une armée en déconfiture, en débandade et sans commandement. Tous les jeunes arabes capables de porter une arme font actuellement mouvement vers Tombouctou pour assurer sa défense ou pour y mourir en martyrs auprès de leurs frères sonrhaïs», s'offusque M. Cissé, un responsable d'ONG dans la Cité Mystérieuse (Tombouctou).

Après la prise de Kidal, il faut maintenant s'attendre à ce que des renforts du MNLA se joignent à ceux qui assiègent actuellement cette localité emblématique.

Le capitaine Sanogo a profité de sa rencontre avec la presse, ce matin, pour solliciter l'appui de la communauté internationale pour stopper la progression des rebelles. Et cet après-midi, beaucoup de pays occidentaux, notamment, la France, ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Mali. – AfricaLog avec agence

 

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