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Tombouctou tombe, la junte malienne veut un cessez-le-feu

Apr 01, 2012

Les rebelles touareg sont entrés dimanche dans Tombouctou, dont la chute annoncée consacre leur mainmise sur la quasi-totalité du nord-est du Mali. A Bamako la junte militaire en déroute a promis son retrait et un gouvernement de transition sans toutefois fixer de calendrier.

La principale composante de la rébellion, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), a annoncé avoir pris le contrôle de Tombouctou, dernière ville du nord-est du Mali encore sous contrôle gouvernemental.

Selon des habitants interrogés par téléphone, des rebelles ont investi Tombouctou quasiment sans combattre. Et cela après avoir négocié avec une milice arabe loyaliste qui s'était positionnée le matin même dans la ville suite à la défection de la plupart des militaires de l'armée malienne.

Vendredi, les rebelles s'étaient emparés de la capitale provinciale Kidal, avant de prendre le contrôle le lendemain de la ville stratégique de Gao, profitant du chaos régnant dans le pays, onze jours après le coup d'Etat militaire.

Dans cette ville, les insurgés se rendaient de banque en banque, essayant d'accéder aux coffres-forts, a affirmé un habitant, Hama Dada Touré. Et à Kidal, des habitants ont raconté qu'une faction islamiste, issue de la rébellion, allait de magasin en magasin en demandant aux commerçants de retirer les photos de femmes non voilées.

Samedi, les rebelles avaient pris le contrôle de Gao, 300 km plus à l'est, principale ville du nord-est malien qui abritait l'état-major régional de l'armée après s'être emparés la veille de la ville stratégique de Kidal, vers la frontière algérienne.

Dans la capitale, la junte sous pression et en déroute a promis dimanche une transition vers des élections dont la date n'a pas été précisée. "Nous prenons l'engagement solennel de rétablir à compter de ce jour la Constitution (...) ainsi que les institutions républicaines", a déclaré le chef des putschistes, le capitaine Amadou Sanogo.

Il a annoncé "des consultations avec toutes les forces vives du pays dans le cadre d'une convention nationale" sous les auspices des pays de l'Afrique de l'Ouest pour permettre "la mise en place d'organes de transition en vue de l'organisation d'élections apaisées, libres, ouvertes et démocratiques". Il a confirmé que la junte n'y participerait pas.

La junte a dépêché des émissaires auprès des groupes rebelles pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu. – AfricaLog avec agence

 

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