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Sarkozy à Hollande: "vous êtes un petit calomniateur!"

May 02, 2012

Nicolas Sarkozy a traité mercredi soir de "petit calomniateur" François Hollande qui l'accusait, lors du débat d'entre-deux tours, d'avoir nommé ses proches dans toutes les administrations.

"Vous les avez nommés partout, dans tous les ministères, dans toutes les préfectures, dans toutes les administrations, vous avez nommés tous vos proches, y compris dans les établissements bancaires qui dépendent de vous (...), y compris à Dexia (...), y compris dans la magistrature", a lancé le candidat socialiste.

"Vous êtes un petit calomniateur en disant cela", s'est emporté le président-candidat, rappelant sa politique d'ouverture et ses nominations de responsables de l'opposition à des postes clés.

"La présidence de la commission des finances (de l'Assemblée nationale, NDLR), la majorité aurait pu la garder, c'est la présidence la plus prestigieuse, c'est elle qui certifie les comptes de l'Etat", a relevé Nicolas Sarkozy. Or "c'est un député socialiste", Jérôme Cahuzac, qui occupe cette fonction.

"Comment osez-vous dire que j'aurais eu une présidence partisane alors que, dans la majorité, on m'a reproché un nombre incalculable de fois de faire la part trop belle à ceux qui m'avaient combattu, à ceux qui n'avaient pas mes idées", a poursuivi le chef de l'Etat, soucieux de défendre son bilan, en référence à la politique d'ouverture à des personnalités du centre et de la gauche, pratiquée au début de son quinquennat.

"J'ai fait un effort d'ouverture qu'aucun autre avant moi n'avait fait, aucun autre, et que vous ne serez pas capable de faire", a encore argumenté Nicolas Sarkozy.

La réponse de François Hollande a pris un tour plus solennel: "si je deviens le prochain président de la République, je ne nommerai personne sans que les commissions parlementaires en décident", a-t-il promis, assurant que l'opposition serait "directement associée".

Il s'est ensuite engagé à renoncer au statut pénal du chef de l'Etat "en organisant autrement la protection: pour les actes de la présidence, il est normal qu'il y ait une immunité, pour tous les actes commis antérieurement il n'y aura plus aucune protection, rien", a-t-il affirmé.

François Hollande a également indiqué qu'il s'assurerait que le Conseil supérieur de la magistrature puisse nommer les magistrats du siège et du parquet, et que les nominations dans l'audiovisuel public soient décidées, non plus par le chef de l'Etat, mais par une commission parlementaire. - AfricaLog avec agence
 

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