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Chantal Compaoré et Malika Issoufou soutiennent le CI-AF

May 22, 2012

20 ans de lutte contre les pratiques néfastes pour la santé des femmes et des enfants. Le Comité Interafricain (CI-AF), ONG basée aux Etats-Unis, a organisé une conférence internationale le 15 Mai 2012 à Washington pour un plaidoyer en faveur de la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes pour la santé des femmes et des enfants.

Cette rencontre était placée sous le haut patronage de Madame Chantal Compaoré, Première Dame du Burkina Faso également, Ambassadrice de bonne volonté du Comité Interafricain et coordinatrice de la campagne internationale des Nations Unies contre les mutilations génitales féminines en Afrique et dans le monde.

[Les photos de la conférence]

Dans son mot de bienvenu, la Présidente de l’ONG, Mme Kouyaté Fatoumata Kandé a fait savoir qu’elle se bat pour sauver les jeunes filles. Elle a souligné qu’il ne s’agit pas d'un simple problème qui touche les filles en Afrique, mais également celles qui sont nées ou vivent en Occident: «aux Etats-Unis par exemple, certaines femmes africaines disent qu'elles ont envoyé leurs filles en vacance en Afrique alors qu'au fond, elles les ont envoyées pour les faire exciser», a fait remarquer Mme Kouyaté.

La pratique qui est interdite aux USA, est malheureusement acceptée en Afrique. L’ONG vaudrait ainsi attirer l'attention des pouvoirs publics africains contre toutes les pratiques traditionnelles néfastes pour la santé des femmes et des enfants. C'est pour cette raison il faut dans un premier temps faire adhérer à cette cause, le soutien des Premières dames qui ont, bien entendu, une certaine influence auprès de leurs maris.

La Première dame du Burkina Faso, qui a fait le déplacement spécialement pour l’occasion, était en compagnie de la Première dame du Niger, Dr Malika Issoufou Mahamadou.

Dans son allocution, Madame Compaoré a fait savoir qu’elle se bat depuis 20 ans pour cette cause et lorsqu’elle a reçu l’invitation du Comite Interafricain elle n’a pas hésité une seconde à honorer cette rencontre de sa présence. Elle a dit que cette lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes ne devrait en aucune façon se muer en commerce lucratif. Mme Chantal Compaoré a conseillé la sincérité dans l’engagement dans cette lutte qui passe par un plaidoyer suivi.

L' évènement qui avait pour cadre la mission diplomatique de la République Fédérale d’Ethiopie a connu la présence de plusieurs ambassadeurs africains, dont celui de la Guinée, M. Blaise Chérif, avait un double objectif:

1°) - présenter la branche américaine du Comité Interafricain (CI-AF) et expliquer le travail effectué par cette ONG dans la région de Washington D.C. en particulier et aux Etats Unis en général;

2°) - parler de l’œuvre de certaines organisations internationales. Outre le rôle qu’il joue au sein de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA), le CI-AF travaille en étroite collaboration avec le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), l’Organisation Mondiale de la santé, l’Union Africaine, l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour la Population et avec de nombreuses autres entités intergouvernementales et non-gouvernementales.

L’occasion a ainsi été mise à profit pour parler du rôle de leadership qu’assume le CI-AF pour la mise en place d’instruments internationaux tels que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, des succès enregistrés dans le cadre de l’interdiction de la pratique des mutilations génitales féminines.

L’un des acquis de la lutte menée par le CI-AF, est l’adoption prochaine par les Nations-Unies d’une «résolution contre la pratique des mutilations génitales féminines». Résolution qui exhorte les nations du monde entier la mettre en œuvre et à l’appliquer en vue de l’interdiction de cette pratique.

Il faut souligner que le Comité Interafricain (CI-AF) a été crée en 1984 à Dakar. Elle est la première organisation intercontinentale à avoir inscrit dans son programme la lutte contre «les pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la femme et de l’enfant».

Dès sa création, le CI-AF s’était donné pour mission de contribuer à l’amélioration de la santé des femmes et des enfants en éliminant toutes les pratiques néfastes qui pourraient compromettre leur équilibre physique, psychique et mental.

Le comité Interafricain souhaite instaurer une société dans laquelle les femmes africaines et les enfants puissent jouir pleinement de leurs droits humains et être libérés des effets nuisibles que causent certaines pratiques ancestrales. Les efforts du CI-AF ont été couronnés de succès sur le plan international. En effet, cette organisation a contribué de façon notoire à l’abandon des mutilations dans la plupart des pays concernés. En 2007, le Comité- Inter Africain a fait partie des organisations nominées pour le Prix des Nations - Unies pour les Droits Humains.

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