Alors que des emplois disparaissent dans tout le pays, les démocrates du Sénat sont parvenus dans la nuit de vendredi à un accord avec des républicains modérés sur un plan de relance selon les souhaits du Barak Obama.
"Les Américains veulent que nous travaillons ensemble. Ils ne veulent pas nous voir divisés selon des lignes partisanes alors qu'une crise grave touche le pays" a souligné le sénateur Susan Colins du Maine, un des trois républicains qui ont rompu les rangs pour soutenir le plan.» Les dirigeants démocrates ont exprimé l'espoir que les concessions faites aux républicains et aux modérés démocrates permettront de voir le texte approuvé ce week-end. Les parlementaires démocrates évaluent la somme nécessaire à 780 milliards de dollars, (603,5 milliards d'euros), en combinant réductions d'impôts et nouvelles dépenses, dont les 1.000 dollars de rabais fiscal promis aux couples qui travaillent. Les dépenses iront principalement aux victimes de la récession, en allocations de chômage, soins médicaux et bons alimentaires. D'autres parlementaires tablent sur un montant supérieur, 827 milliards (639,8 miliards d'euros). Les républicains notent que quelle que soit la somme, elle ne créera pas d'emplois. Quarante milliards ont été retranchés du projet initial, sur le fond de stabilisation destiné aux collectivités locales et aux écoles. L'assurance santé serait subventionnée à 50%. Ces annonces interviennent après une journée d'intenses négociations au cours de laquelle le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, et le secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, ont tenté de rallier suffisamment de républicains pour parvenir à la majorité de 60 voix nécessaires à l'approbation du plan. Selon ces sources démocrates, la voix du sénateur Edward Kennedy sera nécessaire pour faire passer le texte. Le sénateur démocrate du Massachusetts, qui souffre d'une tumeur au cerveau, se trouvait en Floride depuis son malaise le jour de l'investiture de Barack Obama. Il est rentré à Washington. A 780 milliards de dollars (603,5 milliards d'euros), , le plan de relance serait plus succint que la mesure qui avait suscité un vote camp contre camp la semaine dernière à la Chambre des représentants. C'est moins aussi que ce qu'avait discuté initialement le Sénat, pendant une semaine, envisageant alors une enveloppe globale de 937 milliards (725 milliards d'euros). Barack Obama tentait depuis son investiture le 20 janvier de faire adopter son plan de relance, désormais évalué à plus de 900 milliards de dollars, jugé indispensable par la Maison Blanche pour lutter contre la crise économique qui frappe les Etats-Unis. C'est donc une victoire pour lui et les parlementaires démocrates qui s'étaient engagés à apporter un texte à la signature du président à la fin de la semaine prochaine. Alors que le taux de chômage a atteint en janvier son niveau le plus élevé depuis 1974 aux Etats-Unis, il a jugé vendredi "inexcusable et irresponsable de s'enliser dans des diversions et des retards (au Congrès, NDLR) pendant que des millions d'Américains perdent leur travail. -AP