Barack Obama a dévoilé la composition de l'équipe économique qui sera chargée de relever les défis de la crise économique, mais le futur président des Etats-Unis s'est refusé à chiffrer le plan de relance qu'il entend mettre en oeuvre pendant la première moitié de son mandat.
Sa conférence de presse a coïncidé avec un recul des marchés financiers qui espéraient en apprendre davantage sur le dispositif. Ce plan, que certains démocrates évaluent à plusieurs centaines de milliards de dollars, doit être présenté en janvier. Obama n'a pas précisé non plus s'il avait l'intention d'alourdir la fiscalité des plus hauts revenus ou d'attendre l'expiration en 2010 des réductions d'impôts décidées en 2001. . "Nous avons besoin d'un grand plan de relance qui remettra l'économie sur les rails et qui sera centré sur les 2,5 millions d'emplois que j'ai l'intention de créer au cours de la première partie de mon mandat. . "Nous devons remettre les Américains au travail. En parallèle, il faudra garantir la stabilité de notre système financier et nous aurons plus d'une chose à faire à la fois. Je veux voir cela mis en oeuvre sur le champ", a-t-il dit. . Les principales personnalités de son équipe économique étaient déjà connues. Le futur président a donc officialisé la nomination de Timothy Geithner au département du Trésor et celle de Lawrence Summers à la tête du Conseil économique national.. Summers est considéré comme un prétendant à la succession de Ben Bernanke, dont le mandat à la présidence de la Fed expire en 2010. . LES CONSTRUCTEURS AUTO MONTRÉS DU DOIGT. Obama a également nommé Christina Romer, économiste à l'université californienne de Berkeley, à la tête des conseillers économiques de la Maison blanche. Melody Barnes, ancienne conseillère en chef de la commission judiciaire du Sénat et membre de l'équipe de campagne du candidat démocrate, prendra, quant à elle, les commandes du conseil de politique intérieure. . Evoquant la crise qui affecte l'automobile, Obama, favorable à des mesures spécifiques pour le secteur, a regretté que les PDG de Ford, General Motors et Chrysler, n'aient pas présenté de plan concret lors de leur audition, la semaine dernière, devant le Congrès. . "Je pense que le Congrès a fait ce qu'il fallait, ce qui revient à dire: 'Les gars, il va falloir revenir avec un plan pour obtenir l'argent des contribuables", a-t-il souligné. . Hormis pour quelques rares conférences de presse, Obama s'est peu montré depuis son élection du 4 novembre. Resté à Chicago, il s'est consacré à la composition de son équipe, se contentant de laisser échapper quelques fuites. La rupture de ce silence était donc très attendue. . Les marchés américains ont salué dès vendredi la nomination attendue de Geithner. Il se sont à nouveau orientés à la hausse lorsque les pouvoirs publics ont décidé lundi d'injecter 20 milliards de dollars dans le capital de la banque Citigroup, avant de se replier pendant la conférence de presse d'Obama. . George Bush a assuré que son gouvernement se tenait prêt à voler au secours d'autres établissements. Le président sortant, qui s'exprimait après un entretien avec le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, a dit avoir échangé avec son successeur au sujet de Citigroup et a promis de le tenir informé de toute décision majeure. - Reuters