Selon l’accord de sortie de crise signé au Burkina Faso, le chef de la junte guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara, devait rester en convalescence à Ouagadougou et l'élection présidentielle organisée dans six mois.
Dadis a donné des instructions à tous ses proches de militer dans l’Alliance Nationale pour le Renouveau (ANR) et assure son financement. Quels sont les objectifs à atteindre ? Un parti politique existe naturellement pour la conquête du pouvoir. Qui sera le candidat de l’ANR à l’élection présidentielle?
Le document de sortie de crise signé à Ouagadougou stipule que les membres du Conseil National de Transition (CNT), le président de la transition, les membres du CNDD, le Premier ministre, les membres du gouvernement d'union nationale et les membres des forces de défense et de sécurité en « activité » ne puisse se présenter aux élections. Dadis n’est pas en « activité » il est en « convalescence ».
Le risque d’un duel au sommet de l’Etat existe. Pour exemple, la dispute autour du poste de ministre secrétaire général à la présidence. Dadis voulait imposer son ami Boubacar Barry à ce poste pour qu’il « surveille » le général Konaté alors que ce dernier veut nommer son ami d’enfance Kiridi Bangoura. Aujourd’hui ce poste reste vacant.
Les hommes politiques guinéens sont engagés dans un jeu dangereux autour du vote des guinéens de l’extérieur oubliant que le temps presse. Pourquoi le général Konaté a-t-il insisté pour une transition courte ?
Selon le rapport de la commission électorale, seulement 56215 guinéens de l’étranger sont sur les listes électorales. Il faudra combien de temps pour enregistrer 3 à 4 millions de guinéens de la diaspora ? Face à la pression, les autorités assurent que les Guinéens de la diaspora prendront part au scrutin. Il est temps de faire le choix entre une transition courte sans le vote de la diaspora et une transition longue avec le risque du grand retour de Moussa Dadis Camara - AfricaLog