S’adressant à ses compatriotes émigrés au Sénégal, dans un stade de Dakar, le chef de la transition guinéenne a fait remarquer que les dirigeants africains sont condamnés à « s’adapter au commun vouloir de leurs peuples de vivre en toute liberté et en toute démocratie ».
« Après la génération des indépendances, celle de la démocratie nous interpelle et nous oblige, nous qui sommes aujourd’hui aux affaires et ceux appelés demain à assurer la relève à avoir de nouvelles idées et militer pour des valeurs compatibles avec la soif de démocratie et de liberté exprimées partout, parfois dans la sueur et le sang ».
« Dans les sociétés d’aujourd’hui, on ne peut s’imposer ni par la force, ni la violence, encore moins par la répression. Les peuples n’ont plus peur et ont compris qu’il leur appartient désormais d’imposer aux gouvernements du monde leurs vœux plutôt que de subir leurs volontés absolues dans le silence et la résignation ».
Le général Konaté a demandé à ses compatriotes d’observer une minute de silence en hommage aux nombreuses victimes des événements sanglants du 28 septembre.
Il a ainsi exhorté tous les Guinéens à une cohésion nationale pour « pour que la Guinée ne soit plus une terre de deuil, de peur, de douleur mais plutôt un havre de paix ».
A ce propos il invite ses compatriotes en Guinée et ceux de la Diaspora à œuvrer davantage « pour ne pas rompre l’équilibre de la nation et la conduire au chaos d’une guerre fratricide ».
Le président par intérim de Guinée effectue depuis mercredi soir une visite officielle de 48 heures au Sénégal, sur invitation du Président Abdoulaye Wade. - APA