Le 8 avril, Mamadi Kaba, Président de la section guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho-Guinée), a dans son rapport périodique des droits de l’homme a recommandé «très fortement la tenue du premier tour de l’élection présidentielle à la date indiquée car, dit-il, dans la situation actuelle de la Guinée, des élections imparfaites valent beaucoup mieux d’un report qui risque d’alimenter l’incertitude sur l’issue de la transition.»
Il poursuit en affirmant que «la tenue d’élection libre, crédible à la date du 27 juin 2010 est une condition essentielle de la paix et de la stabilité.»
M. Kaba a averti : « Si ces élections n’ont pas lieu a cette date, il est improbable qu’elle puisse se tenir avant la fin de l’année. Et si ces élections sont reportées en fin d’année, le scenario électoral Ivoirien risque de se reproduire en Guinée avec des conséquences imprévisibles sur l’unité nationale et la stabilité.»
Il dit craindre d’éventuelles violences à cause des intolérances à caractère ethnique, politique en Guinée. Selon M. Kaba l’absence des mesures correctives contre l’impunité, les règlements de compte entre les forces armées, l’affrontement inter communautaire et les violences politiques sont à craindre en «cette période critique».
Il a souhaité que le CNT reste dans le cadre de la déclaration du 15 janvier dernier à Ouaga, qu’il y ait une suite sérieuse et urgente par rapport aux conclusions de la Commission des Nations-Unies sur les crimes commis au stade du 28 septembre 2009 à Conakry. De même, il souhaite que les acteurs politiques éduquent leurs militants, que les gouvernants procèdent à la reforme profonde et totale de la justice, un renforcement de la société civile guinéenne par la création d’une nouvelle structure devant servir de contrepouvoir. – AfricaLog