La décision prise par les autorités de la transition guinéenne de fermer dès ce samedi 27 novembre 2010 toutes les frontières "jusqu’à nouvel ordre", après le limogeage du chef d’état-major adjoint des Forces armées, le général Aboubakar Sidiki Camara alias Idi Amin, un officier chevronné, sans aucune explication, est une mesure exceptionnelle à un moment où l’attente des résultats définitifs de la présidentielle était la plus grande préoccupation des citoyens.
Il faut rappeler que le pays est déjà sous couvre feu, après les violences post-électorales qui ont fait plusieurs morts et des centaines de blessés.
Pourquoi ce chamboulement du commandement militaire? Certainement à cause des «coassements» et des « hululements» dans la grande muette.
Pendant la crise de la Céni, avant le second tour de la présidentielle, l’inaction de Sékouba Konaté était calculée. Le président de la transition avait effectivement l’intention de limoger le gouvernement du Premier ministre Jean-Marie Doré et prolonger la transition.
Sous la pression de la communauté internationale, le général Sékouba Konaté a nommé le général Siaka Toumany Sangaré à la tête de la Céni.
Une prolongation de la transition était hautement risquée pour Sékouba Konaté qui a pour grande couverture le soutien de la communauté internationale.
Pendant cette transition, certains officiers ont souvent été sur le qui-vive, attendant dans l’ombre le moment opportun pour agir contre Sékouba Konaté qui ne fait pas l’unanimité. Il a récemment exprimé son désir d’occuper le portefeuille de ministre de la défense du nouveau président. Avec lui, les rivalités dans la grande muette vont s’intensifier. Il faut un homme neuf qui sera respecté par la haute hiérarchie militaire. – AfricaLog.com