Le président Alpha Condé n’a pas utilisé le ton diplomatique de circonstance dans sa récente sortie médiatique, accusant le Sénégal, la Gambie et 3 Guinéens, à savoir Tibou Kamara, Bah Oury et Sadakadji Diallo dans la tentative d’assassinat du 19 Juillet 2011. Il faut rappeler que les enquêtes se poursuivent.
Le gouvernement gambien a rejeté les accusations du Président guinéen. Dans un communiqué le ministère gambien des Affaires étrangères, de la Coopération internationales et des Gambiens de l'extérieur a fait savoir «qu'il n'a pas été impliqué et n'a reçu aucune information préalable à la tentative d'assassinat».
Selon le Président Alpha Condé, «les choses ont été préparées à l’hôtel Méridien Président à Dakar et il y a eu des va-et-vient entre Dakar et Banjul».
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a réagit en déclarant que « le Sénégal n'est ni de près, ni de loin mêlé à ce malheureux évènement, qu'il a déjà condamné avec la dernière énergie».
Le Président Alpha Condé a fait des révélations troublantes contre le numéro 2 de l’UFDG, Bah Oury, l’ancien ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence, Tibou Kamara et l’homme d’affaire Sadakadji Diallo: «Bah Oury a dit qu’il ne pouvait pas ne pas agir […] Tibou Kamara a quand même dit, à Malabo, que l’Armée va marcher sur le Palais […] Sadakadji Diallo, disait à qui voulait l’entendre, qu’il allait organiser un attentat contre moi».
Les preuves des accusations du Professeur Alpha Condé contre Bah Oury, Tibou Kamara et Sadakadji Diallo n’ont pas été présentées. Pour certains observateurs, le premier magistrat de Guinée a violé son devoir de réserve pendant l'instruction judiciaire.
En attendant de voir plus clair dans l’évolution de l’enquête, il est évident pour ceux qui ont suivi de près la transition militaire que l’accusation de M. Tibou Kamara est un coup dur pour le général Sékouba Konaté.
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