Le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition tient à organiser des « manifestations publiques pacifiques » à partir de demain, 27 septembre, jusqu’à la satisfaction «totale de ses revendications», contenues dans un mémorandum remis au gouvernement en avril dernier. Ces revendications touchaient entre la restructuration de la CENI, l’audit du fichier électoral, sa révision et sa cogestion avec l’opposition, la réhabilitation des Conseillers communaux illégalement démis de leurs fonctions. Le Collectif des partis pour la finalisation de la Transition a, dans une déclaration récente, dénoncé entre autres, le refus de dialogue de la part «du gouvernement et ses discours de division et de haine.»
Mais Catherine Ashton, la Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission de l’Union européenne, a adressé un message aux Guinéens, notamment à ses acteurs sociopolitiques. Un message d’apaisement, car la marche pacifique que demande le Collectif se situe à la veille de l’anniversaire du massacre du 28 septembre 2009, que la junte du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) dirigée alors par le capitaine Moussa Dadis Camara, avait commis au stade du même nom à Conakry, lors d’une manifestation pacifique organisée par les Forces vives de Guinée regroupant les principaux partis politiques et les organisations de la société civile guinéenne, y compris les syndicats.
L’on se rappelle que, les enquêteurs onusiens avaient indiqués qu’il y avait eu 157 morts et plus d’un millier de blessés par balles. C’est pourquoi, ce 26 septembre 2011, Mme Ashton demande aux Guinéens de privilégier le « dialogue sur la confrontation ».
Voici le contenu de sa déclaration que vous livre AfricaLog:
«A la veille de l'anniversaire des événements tragiques du 28 septembre 2009, qui coïncide avec l'appel à une série de manifestations pacifiques, je fais appel aux leaders politiques afin qu'ils privilégient la voie du dialogue sur la confrontation. Je suis persuadée que l'opposition s'engagera dans une approche constructive et responsable et que les autorités feront preuve de retenue et de sagesse en s'assurant que les forces de l'ordre agissent avec professionnalisme, dans le respect de la démocratie et de l'Etat de Droit. Un dialogue ouvert entre le gouvernement et les principaux représentants de l'opposition est essentiel pour le déroulement d'élections parlementaires transparentes, inclusives et pacifiques le 29 décembre 2011.
Ces élections sont fondamentales pour la transition politique et la cohésion nationale. L'UE reste fermement engagée à soutenir la Guinée alors qu'elle achève la transition politique avec la mise en place d'une nouvelle Assemblée Nationale démocratiquement élue, ainsi que dans ses efforts visant à la reconstruction économique et au bien être de son peuple.»
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