Sept chefs de garnisons de l'armée de terre togolaise, dont le frère aîné du président, le lieutenant-colonel Rock Gnassingbé, ont été limogés et remplacés, a rapporté lundi soir la télévision nationale sans explication.
Selon un arrêté ministériel, Rock Gnassingbé, patron du Régiment blindé de reconnaissance et d'appui (RBRA) et six autres responsables de garnisons ont été limogés. Un nouveau chef a également été nommé à la tête du régiment commando de la garde présidentielle, en remplacement du colonel Wiyao Bally, nommé chef d'état-major de l'armée de terre le 17 mai. En avril, lors d'une tentative d'arrestation de Kpatcha Gnassingbé de nuit à son domicile par des éléments de la garde présidentielle, Rock Gnassingbé s'était rendu sur les lieux pour une médiation. Aucune explication officielle n'a été fournie sur ces mouvements qui interviennent trois mois après une "tentative de coup d'Etat" déjouée début avril contre le président Faure Gnassingbé, impliquant un de ses propres frères, le député Kpatcha Gnassingbé, aujourd'hui incarcéré et inculpé de "complot" et de "tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat". Essolizam Gnassingbé, un autre frère du président aurait été arrêté aussi été arrêté, selon des sources diplomatiques, une information qui n'a toujours pas été confirmée de source officielle. Au total dix civils ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt. Dix-huit militaires et officier de police font l'objet de sanctions disciplinaires en attendant d'être remis aux autorités judiciaires.