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Le capitaine Traoré, plus jeune chef d’Etat au monde

Oct 06, 2022
Le capitaine Traoré, plus jeune chef d’Etat au monde

Le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un putsch le 30 septembre au Burkina Faso, a officiellement été désigné le 5 octobre président du pays dans l’attente de la désignation d’un président de transition par des «assises nationales».

Ibrahim Traoré, 34 ans, devient le plus jeune chef d’Etat au monde, devant le Chilien Gabriel Boric, 36 ans. Il prend la tête d’un Etat meurtri par la guerre depuis 2015 et a en partie justifié son coup de force en reprochant à son prédécesseur Damiba «la dégradation continue de la situation sécuritaire».

Les attaques régulières de groupes armés affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes. Une majorité du territoire échappe au contrôle de l’Etat, notamment du côté des frontières avec le Mali et le Niger.

Ibrahim Traoré a reçu une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) venue évaluer la situation quelques jours après le putsch. Elle est repartie « confiante », selon l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, membre de la délégation et médiateur de la Cedeao pour le Burkina Faso.

M. Issoufou a jugé que le pays avait été «au bord du gouffre» après un week-end de troubles et d’incertitude quant à l’acceptation du putsch par le lieutenant-colonel Damiba, qui s’est d’abord opposé à sa destitution avant de finalement démissionner et quitter le pays dimanche.

Des manifestations contre la France et pour un renforcement de la coopération militaire avec la Russie, dont l’influence ne cesse de croître dans plusieurs pays d’Afrique francophone dont le Mali voisin, se sont également tenues durant le week-end. Des bâtiments représentant les intérêts de la France, dont l’ambassade à Ouagadougou, ont été pris à partie par les manifestants.

Le capitaine Traoré, à l’issue de la rencontre avec la Cedeao, avait assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous M. Damiba vis-à-vis de la Cedeao, en particulier sur l’organisation d’élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024. - AfricaLog avec agence