Les combattants du président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont rapidement progressé mardi vers le Sud ivoirien, menaçant le régime du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, qui a demandé un "cessez-le-feu immédiat".
"Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture du dialogue sous la médiation du haut représentant de l'Union africaine (UA)", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello.
Les partisans d'Alassane Ouattara se sont emparés de Daloa et de Duékoué, deux villes stratégiques de la "boucle du cacao", dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, rapportent témoins et combattants des deux camps.
La Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a appelé jeudi le Conseil de sécurité de l'ONU à forcer le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.
La Côte d'Ivoire est confrontée à une "crise d'urgence humanitaire'' régionale parce que Gbagbo a refusé de céder le pouvoir au président élu Alassane Ouattara internationalement reconnu, a déclaré la CEDEAO dans un communiqué.
Les dirigeants ouest-africains réunis en sommet ordinaire à Abuja ont étudié mercredi la possibilité de demander à l'ONU d'aller plus loin dans sa réponse à la crise ivoirienne qui s'aggrave.
Le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a adressé mardi une sérieuse mise en garde aux "médias internationaux", les appelant à ne pas "se rendre complices des terroristes", alors que le pays est déchiré par une grave crise post-électorale.
Les forces soutenant Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, ont pris lundi la ville de Bloléquin dans l'Ouest, alors qu'à Abidjan des milliers de jeunes partisans du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo voulaient entrer dans l'armée.
Des milliers de jeunes partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo cherchaient lundi à s'enrôler dans l'armée alors que la Côte d'Ivoire, prise dans une meurtrière spirale de violences post-électorales, semble toujours au bord de la guerre civile.
La porte-parole du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara a appelé dimanche l'ONU à "passer à l'action" pour "protéger les civils" et donner à M. Ouattara "les moyens de gouverner".
Laurent Gbagbo a marqué un point à l'extérieur : la cour de justice de la Cédéao a ordonné le 18 mars aux 15 Etats membres de s'abstenir de l'usage de la force en Côte d'Ivoire, dans une décision provisoire en attendant un jugement sur le fond. Pour rappel, le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo avait saisi la cour en février dernier, et bénéficie donc d’une disposition institutionnelle favorable.
Des milliers d'habitants prenaient d'assaut samedi les gares routières d'Abidjan pour fuir les violences alors que la métropole ivoirienne était sous tension juste avant un "appel historique" promis par le camp du président sortant Laurent Gbagbo.