Abidjan s'enfonçait vendredi dans une spirale meurtrière au lendemain du massacre de près de 30 civils perpétré selon l'ONU par les forces armées fidèles au président sortant Laurent Gbagbo, qui ont démenti toute implication et dénoncé un «complot».
Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a évoqué vendredi un "schéma de dialogue interivoirien", "seul gage de sortie pacifique de la crise" post-électorale, et a appelé les "rebelles" à "déposer les armes", en pleine flambée de violences dans le pays.
Le président sud-africain Jacob Zuma, membre du panel mandaté par l’Union africaine (UA) pour dénouer la crise en Côte d’Ivoire, a réaffirmé jeudi le soutien de l’UA et celui de son pays à Alassane Ouattara, reconnu président élu en novembre face au sortant Laurent Gbagbo.
Des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans la nuit de mercredi à jeudi dans plusieurs quartiers d'Abidjan, notamment près de la télévision publique et dans un secteur favorable à Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale.
Le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara a appelé mardi son rival, le chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, à saisir sa "dernière chance" pour une "sortie de crise pacifique et honorable", en pleine explosion de violences à Abidjan.
Les chefs de la diplomatie des huit pays les plus industrialisés (G8) ont réaffirmé mardi à Paris leur soutien à Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire et évoqué la possibilité de "nouvelles sanctions" à l'égard de "ceux qui font obstacle à une solution pacifique".
Une attaque a eu lieu lundi à Abidjan près de la résidence privée du général Philippe Mangou, chef d'état-major des forces armées fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, signe que la situation était de plus en plus tendue dans la capitale économique ivoirienne.
Les forces fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, ont mené samedi pendant plusieurs heures une offensive appuyée par des hélicoptères et blindés, dans le quartier d'Abobo, fief de son rival Alassane Ouattara et nid d'insurgés en plein Abidjan.
Les forces fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo sont passées samedi à l'"offensive" dans le quartier d'Abobo, nid d'insurgés en plein Abidjan, tandis que son rival Alassane Ouattara poursuivait la tournée de ses alliés dans la région.
La Côte d'Ivoire était toujours vendredi sous haute tension, avec des tirs dans la nuit près de la capitale Yamoussoukro et dans Abidjan, alors que l'absence de solution politique a éclaté au grand jour après plus de trois mois d'une crise post-électorale meurtrière.