Les pays de la Cédéao ne souhaitent aucun compromis avec le président sortant Laurent Gbagbo qui doit "quitter" le pouvoir en Côte d'Ivoire où aucun gouvernement d'union nationale n'est envisageable, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie nigériane.
Laurent Gbagbo a réaffirmé mardi soir qu'il était le "président" de la mais s'est dit prêt à discuter avec son rival Alassane Ouattara et la communauté internationale qui le soutient, pour sortir d'une crise qui a fait au moins 50 morts selon l'ONU.
Le camp Ouattara a cependant opposé aussitôt une fin de non-recevoir à son offre de dialogue, jugeant que le président sortant "continue de ruser avec le monde".
Le Conseil de sécurité a prolongé lundi de six mois le mandat de la force de l'Onu en Côte d'Ivoire, défiant ainsi le président sortant Laurent Gbagbo qui réclamait son départ, et le chef des casques bleus a dit que ceux-ci riposteraient si on les attaquait.
Le président nouvellement élu de la Guinée, le Pr. Alpha Condé, a demandé aux huit gouverneurs des régions du pays de laisser entrer sur le territoire national les Ivoiriens qui fuient leur pays à cause des violences post électorales.
Le gouvernement de Laurent Gbagbo a demandé le départ de la Côte d'Ivoire des casques bleus de l'Onu et du contingent militaire français "Licorne", a annoncé samedi un porte-parole à la télévision nationale RTI.
"Le gouvernement demande le départ de l'Onuci et de la force Licorne de Côte d'Ivoire et s'oppose au renouvellement de son mandat", a dit Jacqueline Oblé, ministre de l'Enseignement et porte-parole du gouvernement, dans une déclaration lue à la RTI.
Laurent Gbagbo doit se plier sans délai au verdict des urnes sous peine d'encourir des sanctions européennes et d'avoir affaire au tribunal pénal international, a déclaré vendredi Nicolas Sarkozy.
Le président ivoirien sortant et son épouse "ont leur destin entre leurs mains", a dit le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil européen.
Les violentes manifestations de jeudi en Côte d'Ivoire ont fait 20 morts, a déclaré à la télévision publique une porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo.
Au moins quatre personnes ont été tuées par balles jeudi à Abidjan lors d'une tentative de marche sur la télévision d'Etat ivoirienne à l'appel d'Alassane Ouattara, dont des éléments armés affrontaient violemment les forces fidèles à Laurent Gbagbo, l'autre président proclamé.
Ce jeudi 16 décembre, les marcheurs pro-Ouattara, du président certifié par l’ONU vont se diriger vers la télévision ivoirienne pour installer le nouveau directeur général à son poste. Vendredi 17 décembre, les marcheurs ont l’intention de prendre possession des locaux officiels, occupés par le Premier ministre de Laurent Gbagbo, président élu selon la Cour constitutionnelle de Côte d’Ivoire.
Le camp de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, jugé vainqueur du second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre par la communauté internationale, en a appelé mardi à la rue pour installer son champion au pouvoir.
Le président sortant Laurent Gbagbo, qui n'accepte pas sa défaite et a été reconduit au pouvoir avec 51% des suffrages par un Conseil constitutionnel à sa main, refuse de laisser la place au leader nordiste et de céder aux pressions internationales.