Au moins trois personnes sont décédées après des violences qui ont éclaté dimanche dans le quartier d'Adjamé-Agban (enclave pro-Gbagbo située dans un quartier pro-Ouattara) , a constaté un journaliste de Xinhua.
Le président des "jeunes patriotes " de Côte d'Ivoire (jeunes pro-Gbagbo) Charles Blé Goudé a appelé vendredi à Abidjan les Ivoiriens à un "soulèvement populaire pacifique" en vue de "rétablir la vérité".
Pour M. Blé Goudé qui animait un meeting dans le quartier de Koumassi au sud d'Abidjan, il s'agit d'envahir samedi les environs du palais présidentiel pour montrer à l'opinion que Laurent Gbagbo est majoritaire.
La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci), forte de 10.000 hommes, se trouvait mardi sous le feu des critiques des deux camps rivaux de la crise post-électorale: le camp d'Alassane Ouattara lui demandant de "passer à l'action" et son rival exigeant son départ du pays.
L'ONU a lancé mardi un appel de fonds urgent pour la Côte d'Ivoire, estimant "inacceptable" d'avoir reçu si peu d'argent alors que la situation ne cesse de se détériorer.
Les forces soutenant Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, ont pris lundi la ville de Bloléquin dans l'Ouest, alors qu'à Abidjan des milliers de jeunes partisans du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo voulaient entrer dans l'armée.
La porte-parole du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara a appelé dimanche l'ONU à "passer à l'action" pour "protéger les civils" et donner à M. Ouattara "les moyens de gouverner".
Laurent Gbagbo a marqué un point à l'extérieur : la cour de justice de la Cédéao a ordonné le 18 mars aux 15 Etats membres de s'abstenir de l'usage de la force en Côte d'Ivoire, dans une décision provisoire en attendant un jugement sur le fond. Pour rappel, le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo avait saisi la cour en février dernier, et bénéficie donc d’une disposition institutionnelle favorable.
Des milliers d'habitants prenaient d'assaut samedi les gares routières d'Abidjan pour fuir les violences alors que la métropole ivoirienne était sous tension juste avant un "appel historique" promis par le camp du président sortant Laurent Gbagbo.
Le président sortant Laurent Gbagbo ne se rendra pas en personne à la réunion de l'Union africaine prévue jeudi à Addis Abeba sur la crise ivoirienne mais sera représenté par le chef de son parti, Pascal Affi N'Guessan, a-t-on appris mardi auprès de son entourage.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, s'est rendu samedi à Abidjan pour remettre au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et à son rival Alassane Ouattara un «message» du panel de médiateurs, qui a exigé «l'arrêt immédiat des tueries».
La flambée de violences depuis deux semaines fait craindre que la crise née du scrutin du 28 novembre ne débouche sur une guerre civile.
Le camp d’Alassane Ouattara, reconnu comme président ivoirien élu par la communauté internationale, a appelé mercredi les forces armées loyales au chef d’Etat sortant Laurent Gbagbo à le rejoindre, alors que les violences ont repris récemment dans le pays.