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Affaire corruption BSGR: la part de vérité de Mamadie Touré

Apr 17, 2014
Affaire corruption BSGR: la part de vérité de Mamadie Touré

AprĂšs certainement moult hĂ©sitations, la veuve de l’ancien PrĂ©sident gĂ©nĂ©ral Lansana ContĂ© vient de lever le voile sur la venue de Beny Steinmetz Group Resources (BSGR) dans le Simandou.

Dans ce qu’il peut ĂȘtre qualifiĂ© de "part de vĂ©ritĂ©" de MĂąamadie TourĂ©, cette dame part, dans ses explications, de ses relations avec le dĂ©funt PrĂ©sident. Celle qui sera ainsi la 4Ăšme "dame de la RĂ©publique", raconte: «Peu aprĂšs ma rencontre avec le PrĂ©sident, celui-ci a demandĂ© Ă  mon pĂšre de pouvoir me marier. En 2000, je suis devenue la quatriĂšme Ă©pouse du PrĂ©sident. AprĂšs mon mariage au PrĂ©sident, j’ai reçu ma propre demeure Ă  DubrĂ©ka».

Puis, les diffĂ©rents Ă©pisodes qui se sont suivis dans cette affaire dite BSGR. Et d’entrĂ©e de jeu, elle reconnait avoir «signĂ© plusieurs contrats avec BSGR» et qu’ «Au ïŹl du temps, j’ai reçu plusieurs prĂ©sents de BSGR».

Texte pathĂ©tique. Elle fait savoir l’engagement du PrĂ©sident ContĂ© Ă  satisfaire ses desiderata par rapport Ă  ce dossier, tenait Ă  un fait: «Mon pĂšre et le PrĂ©sident ContĂ© se connaissaient depuis leur temps dans l’armĂ©e». Ce qui fera d’ailleurs que, souligne MĂąamadie, «Ma grande sƓur cuisinait pour le PrĂ©sident Conté».

Elle va Ă©galement rapporter que «Le PrĂ©sident a expliquĂ© Ă  Steinmetz la relation du PrĂ©sident avec mon pĂšre. Le PrĂ©sident a dit Ă  Steinmetz qu’il me conïŹait Ă  Steinmetz, signiïŹant que j’étais la pour aider BSGR».

AfricaLog qui détient copie de cette déclaration, propose le témoignage de Mme Mùamadie Touré dont le frÚre est Ibrahima Sory II Touré qui a récemment connu la prison durant sept (7) mois dans cette affaire:

«Je m’appelle Mamadie TourĂ©. Je suis nĂ©e en 1982, Ă  DubrĂ©ka, en GuinĂ©e. Je rĂ©side normalement Ă  Jacksonville (Floride), aux États-Unis d’AmĂ©rique. J’ai joint Ă  la prĂ©sente dĂ©claration, en PiĂšce 1, ma piĂšce d’identitĂ©. (La piĂšce d’identitĂ© a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e pour masquer mon adresse.)
J’ai fait dresser la prĂ©sente dĂ©claration conformĂ©ment aux obligations qui dĂ©coulent de ma coopĂ©ration avec le gouvernement des États-Unis. Je signe la prĂ©sente dĂ©claration volontairement et en toute conscience, et je certifie la vĂ©ritĂ© et l’exactitude de chaque dĂ©tail inclus dans la prĂ©sente dĂ©claration, au meilleur de mes souvenirs. A l’exception des contrats que j’ai signĂ©s avec BSGR et Pentler Holdings, et de mes propres relevĂ©s bancaires relatifs aux comptes bancaires que je dĂ©tiens aux Etats-Unis, je n’avais accĂšs Ă  aucun document relatif aux Ă©vĂšnements discutĂ©s ci-dessous. En particulier, cela comprend les documents que j’ai laissĂ©s en Sierra Leone et l’intĂ©gralitĂ© des relevĂ©s de mes comptes bancaires Ă©trangers, entre autres choses. Une fois que je reçois ces articles, je pourrais ajouter d’autres dĂ©tails et vĂ©rifier certaines choses. Je comprends que la prĂ©sente dĂ©claration pourra ĂȘtre utilisĂ©e dans le cadre de poursuites judiciaires dans la RĂ©publique de GuinĂ©e (« GuinĂ©e »), et j’autorise cet usage. J’ai fourni ces renseignements en rĂ©ponse Ă  des questions spĂ©cifiques qui m’ont Ă©tĂ© posĂ©es.
J’ai relatĂ© ci-dessous certaines rĂ©unions qui ont eu lieu. Alors que d’autres rĂ©unions, Ă©vĂšnements et conversations ont eu lieu, je me suis concentrĂ©e sur des rĂ©unions et des Ă©vĂšnements abordĂ©s dans des questions qui m’ont Ă©tĂ© posĂ©es. De plus, en ce qui concerne les rĂ©unions que j’ai relatĂ©es, j’ai relatĂ© certaines parties de ces rĂ©unions et ces conversations, en rĂ©ponse aux questions spĂ©cifiques qui m’ont Ă©tĂ© posĂ©es.
J’ai rencontrĂ© Lansana ContĂ© en 2000, alors qu’il Ă©tait prĂ©sident de GuinĂ©e. Mon pĂšre et le PrĂ©sident ContĂ© se connaissaient depuis leur temps dans l’armĂ©e. Ma grande sƓur cuisinait pour le PrĂ©sident ContĂ©, et j’ai rencontrĂ© le PrĂ©sident ContĂ© lors d’une occasion quand ma sƓur cuisinait pour le PrĂ©sident. J’habitais alors encore Ă  DubrĂ©ka, oĂč le PrĂ©sident possĂ©dait plusieurs rĂ©sidences.
Peu aprĂšs ma rencontre avec le PrĂ©sident, celui-ci a demandĂ© Ă  mon pĂšre de pouvoir me marier. En 2000, je suis devenue la quatriĂšme Ă©pouse du PrĂ©sident. AprĂšs mon mariage au PrĂ©sident, j’ai reçu ma propre demeure Ă  DubrĂ©ka. Je n’habitais pas dans la mĂȘme maison que le PrĂ©sident, mais nous passions du temps ensemble dans ma demeure Ă  DubrĂ©ka et dans la villa du PrĂ©sident. Le PrĂ©sident me soutenait financiĂšrement. Le PrĂ©sident et moi discutions de questions politiques, et je partageais avec lui mes pensĂ©es sur ces sujets.
J’ai eu affaire Ă  Beny Steinmetz Group Resources (« BSGR ») aprĂšs que FodĂ© Soumah, qui Ă©tait alors Ministre de la Jeunesse et des Sports, m’a appelĂ©e pour me dire qu’un investisseur dĂ©sirait me rencontrer. ll s’agissait de la premiĂšre fois que j’ai rencontrĂ© FodĂ© Soumah, bien que je savais qui il Ă©tait car il connaissait ma famille. Le lendemain, FodĂ© Soumah et d’autres individus sont venus chez moi Ă  DubrĂ©ka avec FrĂ©dĂ©ric Cilins. Soumah a prĂ©sentĂ© les individus prĂ©sents, dont FrĂ©dĂ©ric Cilins, qui travaillaient pour Beny Steinmetz et BSGR. Cilins m’a dit que BSGR voulait Ă  tout prix exploiter des mines de fer.
Cilins et Soumah ont dit que BSGR voulait investir dans des mines en Guinée et ont demandé que je les mette en contact avec mon époux. Cilins et Soumah ont dit que, si BSGR réussissait à obtenir des titres miniers, 12 millions de dollars seraient distribués à des Guinéens, dont des ministres et des fonctionnaires, moi incluse, qui seraient nécessaires, en cas de succÚs de la rencontre avec mon époux.
J’ai signĂ© plusieurs contrats avec BSGR. Par exemple, en 2006, BSGR m’a demandĂ© de signer un document intitulĂ© Protocole D ‘Accord (le 4 Protocole de 2006 »), que j’ai signĂ© chez moi, Ă  DubrĂ©ka. Cilins m’a apportĂ© les feuilles Ă  signer et m’a expliquĂ© de quoi il s’agissait. Je ne reconnais pas les signatures des autres individus sur le Protocole de 2006 parce qu’il n’a pas Ă©tĂ© signĂ© en ma prĂ©sence. Le Protocole de 2006 ne portait aucun tampon de Pentler Holdings quand je l’ai signĂ©. Cilins m’a lu le contrat, et je lui ai demandĂ© pourquoi Pentler Holdings y apparaissait. Cilins m’a dit que Pentler Holdings agissait au nom de BSGR. J’ai consultĂ© un avocat Ă  propos du contrat, que j’ai ensuite signĂ©. AprĂšs ma signature du Protocole de 2006, un avocat est revenu plus tard pour m’en donner une copie ; celle-ci portait une signature pour Pentler Holdings ainsi que le tampon d’un greffier. Une copie authentique et conforme du protocole est jointe Ă  la prĂ©sente, en PiĂšce 2.
Le PrĂ©sident et Cilins se sont rencontrĂ©s pour la premiĂšre fois dans un palais prĂ©sidentiel Ă  Conakry. J’ai parlĂ© avec le PrĂ©sident pour qu’il accepte la rĂ©union, et j’ai parlĂ© avec la garde prĂ©sidentielle aïŹn que Cilins et d’autres puissent entrer dans le bureau. J’ai personnellement prĂ©sentĂ© Cilins au PrĂ©sident, et j’ai expliquĂ© que Cilins reprĂ©sentait BSGR et que BSGR voulait exploiter des mines en GuinĂ©e.
Pendant la réunion, le Président a fait appel au Ministre des Mines, Ahmed Tidiane Souaré, a présenté Cilins à Souaré, et a ordonné à Souaré de voir comment il pouvait aider Cilins et BSGR.
AprĂšs la rĂ©union, BSGR a dĂ©posĂ© une demande de permis, mais des titres miniers n’ont pas Ă©tĂ© accordĂ©s immĂ©diatement. Cilins m’a demandĂ© de dĂ©couvrir pourquoi les permis de BSGR avaient Ă©tĂ© retardĂ©s. J’ai appelĂ© SouarĂ© pour en parler, et BSGR a obtenu deux blocs d’exploitation peu aprĂšs, et je savais qu’il s’agissait des blocs « Simandou Nord et Sud ».
AprĂšs l’accord des titres pour Simandou Nord et Sud Ă  BSGR, Cilins et mon ïŹĂšre, Ibrahima Sory II TourĂ© (« Ibrahima TourĂ© n»), m’ont tous les deux dit que Beny Steinmetz allait sous peu venir en GuinĂ©e avec l’argent. Quand Steinmetz est arrivĂ©, j’ai organisĂ© une rĂ©union avec le PrĂ©sident. Steinmetz, Cilins, Michael Noy, Ibrahima TourĂ©, Marc Struik, et Patrick Saada ont assistĂ© Ă  la rĂ©union. Cette rĂ©union a eu lieu dans une cour d’un palais. La rĂ©union a mal tournĂ©, aprĂšs que Cilins a dit au PrĂ©sident que BSGR dĂ©sirait aussi acheter tous les diamants que le PrĂ©sident possĂ©dait personnellement.
AprĂšs la fin de la rĂ©union qui a mal tournĂ©, Steinmetz, Noy, Cilins, Ibrahima TourĂ©, Asher Avidan, Saada, Issiaga Bangoura, et Struik sont allĂ©s Ă  DubrĂ©ka, oĂč ils m’ont trouvĂ©e Ă  la rĂ©sidence du PrĂ©sident ContĂ©. Steinmetz a demandĂ© Ă  me voir, et j’ai rencontrĂ© Steinmetz et d’autres. Steinmetz m’a dit qu’il Ă©tait content que j’aie aidĂ© BSGR Ă  obtenir les permis pour Simandou Nord et Sud. Steinmetz a dit qu’il dĂ©sirait davantage d’assistance avec le PrĂ©sident pour obtenir les blocs l et 2 de Simandou. Steinmetz a proposĂ© de me donner cinq pour cent du chiffre d’affaires de BSGR en GuinĂ©e. Steinmetz m’a dit que je devais discuter des blocs l et 2 de Simandou avec le PrĂ©sident.
À la fin de la rĂ©union avec Steinmetz, Ibrahima TourĂ© m’a remis 200 000 USD. J’ai parlĂ© au PrĂ©sident ContĂ© du paiement de 200 000 USD, et il m’a dit qu’il s’agissait de ma bonne chance.
En septembre 2006, j’ai assistĂ© Ă  une rĂ©ception organisĂ©e par BSGR en GuinĂ©e pour prĂ©senter BSGR aux fonctionnaires guinĂ©ens. Asher Avidan m’a invitĂ©e Ă  la rĂ©ception parce que, si nous Ă©tions vus ensemble, BSGR serait crĂ©dibilisĂ©.
Le 20 juin 2007, j’ai signĂ© un autre contrat intitulĂ© Protocole D ’Accord (le « Protocole de 2007 »). Celui-ci Ă©tait entre BSGR GuinĂ©e et ma sociĂ©tĂ©, Matinda. Nous avons signĂ© ce contrat aprĂšs que BSGR GuinĂ©e a reçu les titres d’exploitation de mines d’uranium. Ce contrat Ă©tait sensĂ© transfĂ©rer cinq pour cent de BSGR GuinĂ©e vers mon compte. Beny Steinmetz, Marc Struik, Asher Avidan, Patrick Saada, Isiagga [sic] Bangoura, et Ibrahima TourĂ© Ă©taient prĂ©sents quand j’ai signĂ© le contrat. Marc Struik a signĂ© pour BSGR GuinĂ©e. Un avocat l’a pris afin de le lĂ©galiser et puis m’en a donnĂ© une copie. Une copie authentique et conforme du protocole est jointe Ă  la prĂ©sente, en PiĂšce 3.
BSGR voulait toujours les blocs l et 2 de Simandou. Au dĂ©but de 2008, Asher Avidan et Issiaga Bangoura sont venus me rencontrer chez le PrĂ©sident Ă  DubrĂ©ka. Aviclan voulait vraiment mon aide pour garantir les blocs l et 2, et il m’a dit que BSGR avait besoin de nouveaux contrats parce que Struik n’était plus directeur de BSGR en GuinĂ©e (bien qu’il soit revenu ultĂ©rieurement). Lors de cette rĂ©union, Avidan a appelĂ© Beny Steinmetz et a mis le tĂ©lĂ©phone sur haut-parleur aïŹn que j’entende la voix de Steinmetz. J’ai reconnu sa voix, et Steinmetz leur a dit de me donner ce que je voulais. J’ai continuĂ© Ă  refuser de signer les contrats et j’ai congĂ©diĂ© Avidan et Bangoura.
Le lendemain, Issiaga Bangoura a apportĂ© deux projets de contrat Ă  ma maison Ă  DubrĂ©ka. Je lui ai dit de me les laisser. Je les ai lus attentivement, et j’y ai apportĂ© des changements. Le jour suivant, j’ai appelĂ© Bangoura pour qu’il reprenne les contrats avec mes modiïŹcations. Il l’a fait. ll est revenu le lendemain avec deux contrats dactylographiĂ©s, dont aucun n’avait Ă©tĂ© signĂ© par Asher Avidan. Je lui ai dit qu’ils devaient ĂȘtre signĂ©s et tamponnĂ©s avec le tampon de BSGR, sinon je ne les signerais pas. Lorsqu’il est revenu avec les contrats signĂ©s et tamponnĂ©s, j’ai signĂ© les deux.
Les contrats Ă©taient intitulĂ©s Contrat de Commission et Protocole D‘Accord. Le Contrat de Commission, entre BSGR et ma sociĂ©tĂ©, Matinda, Ă©tait sensĂ© me donner deux millions de dollars amĂ©ricains si BSGR recevait les blocs l et 2. Le Protocole D‘Accord Ă©tait sensĂ© me donner cinq pour cent du produit des mines des blocs l et 2. Une copie authentique et conforme du Contrat de Commission est jointe Ă  la prĂ©sente, en PiĂšce 4, et une copie authentique et conforme du Protocole D‘Accord est jointe Ă  la prĂ©sente, en PiĂšces. 2 I. BSGR m’a demandĂ© de dire au PrĂ©sident que Rio Tinto Ă©tait sensĂ© cĂ©der deux blocs au gouvernement guinĂ©en. Le PrĂ©sident m’a dit de faire venir BSGR pour le rencontrer quand je serais prĂȘte.
Par la suite, Beny Steinmetz, Marc Struik, et FrĂ©dĂ©ric Cilins sont venus Ă  DubrĂ©ka parce qu’ils voulaient rencontrer le PrĂ©sident ContĂ©. Nous sommes allĂ©s Ă  Brameya pour rencontrer le PrĂ©sident. Le PrĂ©sident Ă©tait trĂšs occupĂ©, mais il a acceptĂ© la rĂ©union parce que je le lui ai demandĂ©. Je suis restĂ©e Ă  cĂŽtĂ© du PrĂ©sident pendant la rĂ©union. Steinmetz a donnĂ© au PrĂ©sident une petite voiture incrustĂ©e de diamants pour « saluer le prĂ©sident ». (A la mĂȘme date, j’ai aussi reçu une de ces voitures, et le Ministre SouarĂ© en a reçue une Ă©galement.) Beny Steinmetz a dit au PrĂ©sident qu’il voulait dĂ©velopper les blocs l et 2, et il a offert de l’argent au PrĂ©sident. Le PrĂ©sident l’a refusĂ©. Le PrĂ©sident a expliquĂ© Ă  Steinmetz la relation du PrĂ©sident avec mon pĂšre. Le PrĂ©sident a dit Ă  Steinmetz qu’il me conïŹait Ă  Steinmetz, signiïŹant que j’étais la pour aider BSGR.
Plus tard, j’ai amenĂ© Asher Avidan et lbrahima TourĂ© Ă  une rĂ©union avec le PrĂ©sident, Ă  laquelle j’ai Ă©galement assistĂ©. Au cours de cette rĂ©union, j’ai demandĂ© au PrĂ©sident de donner les blocs I et 2 Ă  BSGR. Le PrĂ©sident a convoquĂ© Mamady Sam Soumah, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PrĂ©sident, et lui a dit d’enquĂȘter sur le contrat de Rio Tinto et de dĂ©terminer s’il fallait saisir les deux blocs de Rio Tinto. Sam Soumah a dit qu’il se pencherait dessus.
Asher Avidan m’a contactĂ©e ultĂ©rieurement, aprĂšs que les blocs 1 et 2 n’avaient pas Ă©tĂ© immĂ©diatement accordĂ©s Ă  BSGR. Avidan, le PrĂ©sident, et moi-mĂȘme nous sommes rencontrĂ©s Ă  un palais prĂ©sidentiel. Au cours de cette rĂ©union, le PrĂ©sident a convoquĂ© Sam Soumah. Sam Soumah a proposĂ© de partager les quatre blocs entre quatre sociĂ©tĂ©s, mais le PrĂ©sident a dit Ă  Sam Soumah de les partager entre BSGR et Rio Tinto. Le PrĂ©sident a dit Ă  Sam Soumah de prĂ©parer un dĂ©cret saisissant les blocs 1 et 2 de Rio Tinto.
Pendant que le dĂ©cret Ă©tait en attente, avant qu’il ne soit signĂ©, j’ai aussi reçu deux Land Cruiser. Les Land Cruiser Ă©taient livrĂ©s par Avidan et un autre homme, et Avidan m’a dit que les Land Cruiser venaient de Steinmetz. Le PrĂ©sident m’a dit de garder un des Land Cruiser et d’offrir l’autre Ă  ses enfants pour qu’ils puissent l’utiliser en vacances.
Au ïŹl du temps, j’ai reçu plusieurs prĂ©sents de BSGR. Asher Avidan m’a donnĂ© un collier qu’Avidan a dit qu’il a reçu alors qu’il visitait Beny Steinmetz en lsraĂ«l. Plus tard, Avidan m’a donnĂ© une chaĂźne en or blanc ornĂ©e de sept diamants.
Autour du moment du dĂ©cret reprenant les blocs 1 et 2 de Rio Tinto, Asher Avidan m’a demandĂ© de me prĂ©senter aux bureaux de BSGR. Au cours de cette rĂ©union, Avidan m’a indiquĂ© un lit sur lequel de la monnaie amĂ©ricaine Ă©tait Ă©talĂ©e. Avidan m’a dit qu’il y avait l 000 000 de dollars amĂ©ricains et qu’ils Ă©taient pour moi. Avidan a ensuite placĂ© l’argent dans un sac et me l’a donnĂ©.
AprĂšs que le dĂ©cret saisissant les blocs l et 2 de Rio Tinto est entrĂ© en vigueur, BSGR et plusieurs autres sociĂ©tĂ©s ont dĂ©posĂ© des demandes pour les titres d’exploitation des blocs l et 2. BSGR se souciait de la concurrence avec d’autres sociĂ©tĂ©s pour ces blocs. Asher Avidan m’a encore appelĂ©e et m’a demandĂ© de rencontrer le PrĂ©sident et Avidan. J’ai appelĂ© le PrĂ©sident et lui ai demandĂ© si nous pouvions nous rencontrer et si Lounceny NabĂ©, le nouveau Ministre des Mines, pouvait venir Ă  la rĂ©union. Le lendemain, Avidan, moi-mĂȘme et d’autres sommes allĂ©s au petit palais pour une rĂ©union avec le PrĂ©sident. En prĂ©sence d’Avidan, le PrĂ©sident a dit que je serais un jour chassĂ©e de BSGR. Avidan a promis au PrĂ©sident que cela ne se produirait pas. Le PrĂ©sident a ensuite convoquĂ© Nabe dans la salle. Le PrĂ©sident a dit Ă  NabĂ© d’accorder les blocs l et 2 Ă  BSGR. Nabe a dit qu’il comprenait. Au dĂ©but de dĂ©cembre 2008, les blocs l et 2 ont Ă©tĂ© accordĂ©s Ă  BSGR.
En dĂ©cembre 2008, mon Ă©poux est dĂ©cĂ©dĂ© et a Ă©tĂ© remplacĂ© par un gouvernement militaire. AprĂšs 40 jours de deuil, j’ai Ă©tĂ© forcĂ©e de fuir en Sierra Leone. AprĂšs que j’avais passĂ© plusieurs mois Ă  Freetown, Avidan a envoyĂ© un reprĂ©sentant de BSGR en Siena Leone pour me remettre 50 000 dollars en nouvelle monnaie sur une plage prĂšs de Freetown. Durant l’étĂ© 2009, Issiaga Bangoura est venu Ă  Freetown dans une voiture de fonction de BSGR avec une dĂ©claration, que j’ai signĂ©e, en date du 2 aout 2009. Il m’a dit que BSGR ne voulait plus de moi dans la sociĂ©tĂ© et que je devais signer le document. La dĂ©claration prĂ©voyait que je reçoive 4 millions de dollars en quatre versements pour finaliser mes paiements avec BSGR. Plus tard en 2009, j’ai reçu un virement Ă©lectronique de 998 000 dollars auprĂšs de Rokel Commercial Bank, depuis un compte appartenant Ă  Ghassan Boutrous, un Libanais. Boutrous vendait du matĂ©riel en GuinĂ©e et servait Ă  Avidan pour le transfert d’argent dans cette transaction. J’ai reçu 2 000 dollars sĂ©parĂ©ment, ce qui rĂ©sulte en un paiement total de 1. 000. 000 de dollars.
Je suis allĂ©e Ă  Jacksonville et j’ai utilisĂ© une part de cette somme pour acheter une demeure pour moi-mĂȘme et pour ma famille. Je suis ensuite retournĂ©e Ă  Freetown. Pendant que j’étais lĂ , j’ai reçu un paiement supplĂ©mentaire de 998 000 dollars, que j’ai compris comme venant de BSGR.
BSGR a finalement arrĂȘtĂ© de me payer selon les contrats que nous avions dĂ©jĂ  signĂ©s. J’ai essayĂ© d’obtenir des paiements de BSGR, et je me suis finalement tournĂ©e vers le nouveau gouvernement guinĂ©en pour leur aide. J’ai appelĂ© le Chef d’état-major de l’armĂ©e pour son assistance. Il a dit qu’il m’aiderait si je lui envoyais des copies des contrats que j‘avais avec BSGR. Il m’a aussi dit que le nouveau Ministre des Mines, Mahmoud Thiam, prĂŽnait BSGR dans son litige avec moi.
Le Chef d’état-major a finalement parlĂ© au PrĂ©sident KonatĂ© au sujet de mes contrats avec BSGR, disant aussi que le Chef d’état-major les avait vus personnellement. Selon le Chef d’état-major, le PrĂ©sident KonatĂ© a dit que cela ne devait pas arriver Ă  la veuve d’un prĂ©sident. Le PrĂ©sident KonatĂ© a dit Ă  Thiam que BSGR devait me payer ce qui m’était dĂ».
AprĂšs mon entretien avec le Chef d’état-major, Michael Noy et Patrick Saada sont venus plusieurs fois Ă  Freetown. Au cours d’une rĂ©union avec Noy, Noy m’a demandĂ© de signer des documents non datĂ©s qui mettaient ïŹn Ă  mes accords prĂ©alables avec BSGR, les nouveaux documents entrant en vigueur Ă  leur place. Noy m’a dit de garder ces documents secrets. Les documents tenaient compte du fait que j’avais reçu 2,4 millions de dollars et que j’allais recevoir 3,1 millions de dollars en plus. Je les ai signĂ©s. Une copie authentique et conforme de ces documents est jointe Ă  la prĂ©sente, en PiĂšce 6.
Plus tard, en juillet 2010, Michacl Noy est revenu avec un nouveau contrat selon lequel je recevrais 5 millions de dollars en deux versements; j’ai Ă©galement signĂ© ce contrat. Enfin, il est revenu en aoĂ»t 2010 avec un autre contrat selon lequel je serais payĂ©e 5 millions de dollars en deux paiements sur les quatre annĂ©es suivantes. Chaque fois qu’il revenait, il me disait que Beny Steinmetz voulait autre chose dans la forme ou le fond du contrat. Une copie authentique et conforme de ces documents est jointe Ă  la prĂ©sente, en PiĂšce 7.
Au ïŹl des annĂ©es, aprĂšs la signature de ces contrats, BSGR a transfĂ©rĂ© de l’argent Ă  mes comptes en GuinĂ©e et Ă  Jacksonville (Floride). J’ai compris que la somme totale de cet argent remplaçait les cinq pour cent de l’exploitation miniĂšre que j’étais sensĂ©e dĂ©tenir.
Je déclare que les renseignements précédents sont véridiques et exactes au meilleur de mes souvenirs.».

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