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Camp Boiro : un ministre reconnait la responsabilité de l'Etat guinén

Oct 21, 2008

Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies, au camp Boiro, une prison où étaient enfermés les opposants au régime de Sékou Touré. Selon les familles des victimes, au moins 70 personnes, ministres, ambassadeurs, magistrats, officiers ou hommes d'affaires ont été fusillés dans la nuit du 17 au 18 octobre 1971 au camp Boiro mais aussi dans d'autres prisons guinéennes. .

Selon l'organisation Amnesty international, au moins 50 000 personnes ont été tuées ou ont disparu dans les geôles du régime Sékou Touré, entre 1958 et 1984

Ce que jusqu’ici aucun gouvernement n’a osé dire, est en train de se faire en Guinée : reconnaître la responsabilité de l’Etat guinéen dans les événements douloureux de la première République comme vient de le faire le ministre de la Réconciliation et de la Solidarité, Amadou Oury Bah : « Nous nous inclinons devant la mémoire de ces disparus, et l’Etat guinéen assume ses responsabilités.

En conséquence, aujourd’hui, notre présence ici veut dire que ce même Etat entend entrevoir une nouvelle page pour que la Guinée, puisse se réconcilier avec elle-même. Cela passe nécessairement par le rétablissement de la vérité historique ».

Ce message a été longuement applaudi par les victimes des années de plomb.

Un des représentants des victimes précise les attentes et les demandes qui sont les leurs : « Nous voulons l’identification et la restitution des nombreux charniers disséminés sur toute l’étendue du territoire, la construction de stèles à la mémoire des disparus, la restitution du camp Boiro, qui sera reconstruit à l’identique et transformé en musée du souvenir, avec érection d’un monument à la mémoire des victimes des régimes sanguinaires, la restitution de tous les biens spoliés, et enfin, nous exigeons une réhabilitation totale des martyrs injustement assassinés ».

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