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Clinton appelle au rassemblement, Trump contre l'establishment

Nov 08, 2016
Clinton appelle au rassemblement, Trump contre l'establishment

Hillary Clinton a appelé au rassemblement et Donald Trump a promis de mettre fin à la corruption, au dernier jour d'une campagne présidentielle dont les excès et la violence ont stupéfié bien au delà des frontières américaines.

Les sondages sont serrés, même s'ils donnent l'avantage à la candidate démocrate qui espère devenir la première femme présidente des États-Unis. Une victoire du républicain populiste, qui serait un séisme politique dans la première puissance mondiale, ne pouvait pas complètement être exclue lundi. Mais la carte électorale est nettement plus favorable aux démocrates.

«Je veux être la présidente de tous les Américains, démocrates, républicains, indépendants», a déclaré Mme Clinton, lors de sa deuxième étape de la journée sur un campus du Michigan. «Nous devons placer le pays devant le parti quand il s'agit de cette élection», a-t-elle ajouté, semblant montrer qu'elle serait prête à travailler avec les républicains si elle était élue.

Elle a poursuivi ses attaques contre M. Trump, qu'elle a traité de «danger public» incapable, selon elle, de diriger le pays. «Le choix ne pourrait pas être plus clair», a insisté Mme Clinton. C'est le choix entre la division et l'unité de notre pays».

La démocrate de 69 ans avait quatre rallyes prévus pour cette dernière journée. Lady Gaga était attendue au tout dernier, aux environs de minuit, Bruce Springsteen et Jon Bon Jovi à l'avant-dernier, avec le couple Obama, Bill Clinton et leur fille Chelsea.

«La mission devant moi est de rassembler le pays», a aussi déclaré l'ancienne secrétaire d'État, accusant Donald Trump d'avoir «exacerbé» par sa rhétorique les «fractures et les divisions».

«Je sais que les gens sont frustrés. Beaucoup de gens se sentent laissés-pour-compte. Il y a de la peur, et même de la colère dans notre pays. Mais la colère n'est pas un plan», a-t-elle déclaré à Pittsburgh, en Pennsylvanie.

Donald Trump, 70 ans, avait cinq rallyes prévus dans autant d'États. Il a commencé en Floride, s'est ensuite rendu en Caroline du Nord, avant la Pennsylvanie, le New Hampshire et le Michigan, pour un dernier rallye vers 23h00, dans son cas sans célébrités ni paillettes.

«Mon contrat avec l'électeur américain commence par un plan pour mettre fin à la corruption du gouvernement et reprendre notre pays aux groupes de pression», a-t-il déclaré à Raleigh, en Caroline du Nord. «Je ne suis pas un politicien, je peux le dire fièrement», a-t-il ajouté. «Mon seul intérêt spécial, c'est vous».

«Il est temps de rejeter les médias et l'élite politique qui a saigné à blanc notre pays (...) Les années de trahison vont se terminer», a-t-il promis, anticipant mardi une journée «historique. Ce sera un Brexit plus, plus, plus».

Après des semaines d'attaques féroces des deux côtés, les deux candidats ont multiplié les appels à aller voter, soucieux de grappiller la moindre voix qui pourrait faire basculer à leur profit les États-clés où se jouera mardi l'élection.

Ils sont au coude-à-coude dans plusieurs de ces États, dont le New Hampshire, la Caroline du Nord et la Floride. Ce dernier État peut à lui seul décider de la présidentielle si Donald Trump le perd.

Au niveau national, Mme Clinton a 3,2 points d'avance, à 45,5% contre 42,3%, selon la moyenne des derniers sondages établie par RealClearPolitics.

Bonne nouvelle pour Mme Clinton, la participation des Hispaniques, qui n'ont jamais pardonné à M. Trump ses propos sur les Mexicains violeurs, est apparemment en forte hausse tant en Caroline du Nord qu'en Floride, où les électeurs pouvaient voter de manière anticipée.

Cela pourrait compenser une certaine apathie des électeurs noirs, qui semblent moins motivés que pour Barack Obama en 2012.

Quelque 42 millions d'Américains ont déjà voté.

Très en forme, et très populaire à deux mois de son départ de la Maison Blanche, le président Barack Obama a fait toute la journée campagne pour Hillary Clinton, «la personne la plus qualifiée à s'être jamais présentée» à la Maison-Blanche. Il a aussi souligné sa capacité à travailler avec les républicains.

À son grand soulagement, Mme Clinton a vu dimanche disparaître la menace de poursuites dans l'affaire de ses emails. Le directeur du FBI James Comey a écrit qu'après l'examen de messages récemment découverts, il maintenait sa position de juillet selon laquelle il n'y avait pas matière à poursuivre Mme Clinton pour son utilisation d'un serveur privé quand elle était secrétaire d'Etat.

Rassurée, la Bourse de New York a bondi lundi, après neuf jours consécutifs de déprime. L'ensemble des marchés mondiaux a aussi progressé.

Hillary Clinton, également ancienne sénatrice de New York et ancienne Première dame, a pour elle une longue expérience. Elle a les relations, l'argent, le soutien de son parti. Mais beaucoup d'Américains ne l'aiment pas, doutant de son honnêteté.

Et la bataille a été plus difficile que prévu face au magnat de l'immobilier populiste, sans expérience politique, grand pourfendeur de l'establishment et d'un système selon lui truqué, fâché avec les caciques de son parti.

Le milliardaire, ancien animateur star de l'émission de télé-réalité à succès The Apprentice, a fait voler en éclats toute décence politique. Il a menti, insulté les femmes, les Mexicains, les Noirs, les musulmans, et attaqué son adversaire sans relâche. - AfricaLog avec agence

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