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Guinée : le Premier ministre invite au calme les travailleurs grévistes de l’usine d’alumine de Fria

Apr 05, 2010

Le Premier ministre guinéen, Jean Marie Doré, a invité lundi, les autorités locales et les leaders des syndicats de la ville bauxitique de Fria (160 km au Nord de Conakry), de prendre en main la grève des travailleurs de l’usine d’alumine de cette localité.

Les travailleurs de l’usine d’alumine de Fria ont déclenché ce jeudi 1er avril, une grève illimitée pour exiger une augmentation de salaire et une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Ils ont aussi procédé à la coupure de l’eau et de l’électricité dans le bloc administratif de l’Usine Rus’Al- Friguia et sur toute la ville, avant de se livrer à une prise d’otages des russes et à l’interdiction de l’accès menant à l’usine.

« Nous devons tout mettre en œuvre pour crédibiliser la Guinée aux yeux de l’investisseur tout en évitant de poser des actes qui peuvent donner à notre pays l’image d’indiscipline et du désordre » a dit Jean Marie Doré, dans une déclaration publiée dimanche soir à Conakry.

"Je ne voudrais pas recourir à la force pour libérer l’usine de Fria. J’en appelle donc au sens de la responsabilité des autorités locales et des responsables syndicaux à Conakry et à Fria, pour prendre en main la conduite de leurs militants" a-t-il ajouté.

Le Premier ministre guinéen a par ailleurs affirmé qu’il n’acceptera pas que des individus, qui pour la plupart sont étrangers à la vie de l’usine recourent à des méthodes qui s’apparentent au banditisme.
« S’ils continuent, ils en répondront devant la loi, qui passera sévèrement » a-t-il encore dit, estimant que « cela n’est pas acceptable, et il faut que dans les meilleurs délais les éléments qui occupent l’usine, quittent avant que je ne donne l’ordre aux forces de sécurité d’aller en douceur rétablir la liberté des personnes et la sécurité du matériel de l’usine ».

Selon Dore, il faudrait trois à six mois pour faire redémarrer l’usine de Fria si elle devait s’arrêter pour une heure d’arrêt.

Jean Marie Doré a dit que des négociations sont en cours entre les travailleurs des usines concernées pour discuter légalement et normalement de tous les problèmes liés à leur condition de travail et de vie. - APA
 

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