Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné fermement la violence au Soudan et appelé les militaires au pouvoir et le mouvement de contestation à travailler ensemble pour trouver une issue à la crise.
Dans un communiqué, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont demandé la fin immédiate des violences contre les civils et souligné l'importance du respect des droits humains.
La semaine dernière, la Chine et la Russie n'avaient pas approuvĂ© la publication d'un texte similaire. Â
«Les membres du Conseil ont condamnĂ© fermement les violences rĂ©centes en RĂ©publique du Soudan», prĂ©cise ce communiquĂ©. Â
Depuis la rĂ©pression sanglante d'un sit-in le 3 juin dernier devant le QG de l'armĂ©e Ă Khartoum, 118 personnes sont mortes et plus de 500 ont Ă©tĂ© blessĂ©es, selon un comitĂ© de mĂ©decins proche de la contestation, la majoritĂ© lors de cette dispersion violente.Â
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Les autoritĂ©s estiment Ă 61 le nombre de morts, dont 49 par des «tirs Ă balles rĂ©elles» Ă Khartoum.   Â
«Les membres du Conseil ont appelĂ© toutes les parties Ă continuer Ă travailler ensemble vers une solution consensuelle Ă la crise actuelle», poursuit le texte.Â
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Des diplomates ont prĂ©cisĂ© que le communiquĂ© rĂ©digĂ© par l'Allemagne et le Royaume-Uni avait rencontrĂ© une certaine rĂ©sistance de la Chine et de la Russie qui ne souhaitaient pas Ă©mettre une condamnation. Mais la formulation ferme a finalement Ă©tĂ© insĂ©rĂ©e. Â
La contestation soudanaise a accepté mardi de reprendre les discussions avec les militaires au pouvoir afin de trouver une issue à la crise, selon la médiation éthiopienne.
L'Alliance pour la libertĂ© et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, a aussi appelĂ© les Soudanais à «reprendre le travail mercredi», après plus de trois jours d'un mouvement de dĂ©sobĂ©issance civile. Â
Après la chute d'Omar el-Béchir, les manifestants ont maintenu un sit-in installé depuis le 6 avril devant le QG de l'armée pour demander le transfert du pouvoir aux civils. Les deux camps avaient alors entamé des discussions sur la période de transition sans réussir à s'entendre sur la composition d'une nouvelle instance dirigeante. - AfricaLog avec agence