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Mali: vers des réformes institutionnelles et un référendum constitutionnel

Apr 20, 2010

Un projet de réformes politiques visant à consolider la démocratie au Mali a été soumis lundi aux forces vives de la nation au cours d'une cérémonie présidée par le président Amadou Toumani Touré.
Ces reformes institutionnelles, élaborées par un comité d' experts, devraient permettre, selon les analystes, renforcer la dé mocratie et améliorer l'efficacité de l'administration. Elles seront par référendum avant la fin de l'année, selon le chef de l' Etat malien.

Les innovations prévues sont, entre autres, le réaménagement du pouvoir au sein de l'Exécutif, la création d'un Sénat, la ré organisation de certaines institutions (Cour suprême, Cour constitutionnelle, Haute Cour de Justice, Conseil supérieur de la magistrature et le Conseil économique, social et culturel), la cré ation d'une Cour des comptes et d'un organe unique et indépendant de régulation de l'audiovisuel.
Il est aussi prévu le renforcement des droits et libertés avec l'extension des attributions du Médiateur de la République et l' institution du contrôle de constitutionnalité par voie d'exception.

Pour le président du Comité de réformes, M. Daba Diawara, il s' agit de réduire le coût des élections, d'améliorer la participation des électeurs, de réduire les contentieux électoraux, de renforcer les capacités de partis politiques, de garantir les droits de l'opposition, de mieux protéger la liberté de la presse, d'assurer le respect du pluralisme politique au niveau des médias, de mieux gérer les conflits sociaux..

Selon M. Diawara qui a présenté les changements attendus au cours de la cérémonie, ces reformes exigent la modification de 30 textes législatifs et réglementaires et l'adoption de neuf lois.
A son avis, "la création d'un Sénat est nécessaire et utile pour de nombreuses raisons qu'il faut prendre en charge afin de mieux consolider la démocratie malienne". Et c'est le président du Sénat qui, dans la nouvelle constitution, assumera l'intérim du chef de l'Etat en cas de vacance du pouvoir.

La réforme ne touche pas au mandat présidentiel qui est de cinq ans renouvelable une fois. Ce détail est très important car, bien qu'il ait ouvertement dit qu'il n'envisage pas un 3ème mandat, une grande partie de l'opinion nationale prête au président Touré l' intention de "tripatouiller" la constitution pour se maintenir au pouvoir.

Des élections présidentielles et législatives sont prévues au Mali en 2012. - Xinhua
 

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