La marche de l’opposition guinéenne a eu lieu

Comme annoncée et autorisée par le pouvoir, la marche appelée par l’opposition plurielle constituée de l’ADP, du Collectif et du CDR a effectivement eu lieu ce lundi 18 février 2013 avec pour épicentre, Conakry, la capitale suivie de Labé, fief du Chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG.

Le top départ a été donné à 9 h 30 au rond-point de l’aéroport international de Conakry Gbessia pour s’estomper à 15 h sur l’esplanade du Palais du peuple après avoir suivi le parcours le long de l’autoroute "Fidel Castro Ruz".

Malgré la dureté des propos écrits sur les pancartes, l’unanimité se dégage que ladite marche, s’est déroulée «sans incident majeur». On pouvait ainsi lire: «A bas la dictature», «Oui à des élections législatives libres et transparentes», «Vive la Guinée libre et démocratique», «Alpha est un incapable», «Non à WayMark», «Phillip Van Damme corrompu», «A bas Waymark et vive le dialogue», «Lutte pour les valeurs démocratiques est républicaine», «Phillip Van Damme arrête de te mêler dans les affaires intérieures de la Guinée». Il faut préciser que Phillip Van Damme est le Délégué de l’Union Européenne en Guinée.

A Conakry, le dispositif de sécurité a bien fonctionné. Il a même été salué par les organisateurs.

Des incidents mineurs seront signalés au niveau de «la casse». Ce qui fera intervenir le Ministre des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby qui a appelé les parties au calme.

A l’arrivée, les leaders se sont adressés à leurs militants pour d’abord les remercier pour «cette puissante mobilisation » et saluer « le bon comportement des forces de l’ordre».

Cellou Dalein Diallo a souligné, pour boucler les discours, les préalables de l’opposition: le départ de l’opérateur Waymark avec le retrait de Sabari technologie de toutes les phases du processus électoral et le vote des Guinéens de l’étranger.

Comme bilan, ce sont deux communiqués du gouvernement à travers son porte-parole, Albert Damantang Camara, qui vont situer.

- Un premier établi à 12 h GMT note que «la marche organisée par l’Alliance pour la Démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif, avec l’autorisation des autorités guinéennes, se déroule sans incident majeur signalé. Selon les premières estimations des forces de sécurité, la mobilisation serait plus faible qu’annoncée».

Il va par ailleurs préciser: «Pour assurer la protection des populations civiles, les autorités guinéennes ont anticipé en déployant un dispositif de sécurité constitué de 4000 hommes - 1500 policiers et 2500 gendarmes».

Le Ministre Damantang va poursuivre: «Dans le reste du pays, soutient le ministre, aucun incident n’a été reporté. A Pita et à Dalaba, la marche s’est achevée à 11h30 sans incident. Dans les autres grandes villes, à Boké, Kindia, Kankan, Nzérékoré et Yomou, aucune marche n’a été organisée».

- Dans uns second rapport fait à 16 h, le porte-parole du gouvernement d’établir: «Selon un second bilan officiel établi à 16h GMT, à la fin d’une marche organisée à Conakry par l’Alliance pour la Démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif, avec l’autorisation des autorités guinéennes, aucun incident majeur n’a été signalé pendant la journée».

Il va ainsi se réjouir du fait que «La Guinée vient de démontrer qu’il est possible de manifester pacifiquement. C’est un nouveau test réussi pour notre jeune démocratie».

Par ailleurs, il rapporte qu’ «En marge de la marche, des barricades non prévues ont été signalées dans la haute banlieue de la capitale. Des véhicules caillassés et des propos désobligeants ont également été signalés. Par ailleurs, la consigne relative à l’occupation d’un seul côté de l’autoroute n’a pas été respectée. Selon le ministère de la Santé, sept blessés légers auraient été signalés (dont quatre par jets de pierres, deux suite à un accident de voiture et un par accident de moto pendant la marche). Dans le reste du pays, aucun incident n’a été rapporté».

Sur la cartographie des manifestations à travers le pays, le Ministre Camara rapporte: «A Pita, Dalaba, Labé et Mamou, les marches se sont terminées sans incidents. Dans les autres grandes villes, à Boké, Kindia, Kankan, Kouroussa, Siguiri, Kérouané, Mandiana, Nzérékoré, Guéckédou, Yomou, Macenta et Lola, aucune manifestation n’a été organisée».

AfricaLog.com

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