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«L’alliance Cellou président» aux abois

Sep 17, 2010

Opinion de Bangaly Condé « Malbanga»

Voyant la défaite venir à l’horizon, les extrémistes de l’Alliance Cellou
Président mettent en branle leur machine de violence pour saboter le second tour
de la présidentielle que le Gouvernement de Jean Marie Doré veut libre et
transparent après l’échec lamentable d’une Commission Electorale Nationale
Indépendante à la solde du nouveau riche de la Guinée, El hadj Cellou Dalein
Diallo, pourtant fils de Karamoko.

En effet, depuis la fin du premier tour des élections présidentielles du 27 juin
2010, émaillées de fraudes massives et d’irrégularités, les jours passent mais
ils ne se ressemblent pas. La tension monte chaque jour d’un cran. Aucune
prémonition ne pouvait prévoir comment le peuple martyr de Guinée allait se
réveiller le lendemain du 19 septembre ou celui du 22 août qui était la
première date avortée du second tour.

Ceci est d’autant plus vrai que les violences du samedi 11 et dimanche 12
septembre 2010 qui ont fait un mort et une cinquantaine de blessés sont venues
aggraver une situation déjà compliquée par le dialogue de sourd qui sévit entre
les institutions républicaines d’une part et les deux candidats d’autre part.

C’est dans ce climat délétère que les partisans de l’Alliance pour la continuité
se battaient avec becs et ongles pour l’organisation immédiate du second tour
dans la magouille et la confusion comme au premier tour.

Le fait que Cellou Dalein n’ait pas dénoncé les fraudes et les irrégularités
enregistrées au premier tour savamment orchestrées par la CENI, peut paraitre
anodin mais suffisant pour amener à conclure sans risque de se tromper, que la
CENI avait planifié un holdup électoral qui devrait aboutir à faire élire celui
qui, pendant plus d’une décennie, s’est enrichi sur le dos du peuple en pillant
l’économie guinéenne.

Sinon pourquoi appeler le peuple aux urnes quand les 465.000 nouvelles cartes
d’électeurs numérisées sont encore en Afrique du Sud ?

Quand les 1.613 nouveaux bureaux de vote sont encore au dépôt de la CENI ;
Quand Mr. Dieng dit qu’il n’a reçu la liste des bureaux de vote que ce mercredi
15 ;

Quand les enveloppes scellées n’ont pas encore été commandées ;
Quand le fichier informatique n’est pas apuré ;
Quand le nouveau découpage électoral n’est pas encore introduit dans le
système informatique de la CENI ;

Quand les agents des bureaux de vote sont toujours en formation.
Heureusement que dieu est avec les Guinéens. C’est pourquoi il a fait de ce
mercredi 15 septembre 2010 un grand jour pour la Guinée. Puisqu’ on a su à nos
dépens, les raisons qui poussaient cette Alliance de voleurs et d’affairistes à
s’acharner à aller au deuxième tour dans des conditions que tout le monde
connait désormais. Peut-on dire que c’est la vérité qui a emporté sur la passion
des artificiers de l’UFDG qui voulaient plonger notre pays dans la guerre
interethnique ?

En tout cas, la CENI qui clamait sur tous les toits qu’elle est prête pour le
second tour a accepté de s’humilier devant le peuple de Guinée en reconnaissant
publiquement sa défaite. Une façon indirecte de donner raison au Prof. Alpha
Condé qui a toujours dénoncé les multitudes dysfonctionnements constatés ici et
là le lendemain du 27 juin 2010.

Que peut dire désormais la présidente du Conseil National de Transition (CNT),
Hadja Rabiatou Serah Diallo, qui avait pris du plaisir à menacer le sauveur de
la République, notre vaillant Premier ministre Jean Marie Doré au cas où le
second tour n’a pas lieu deux semaines après la mascarade électorale du 27 juin?

Serait-elle aujourd’hui au Canada pour se soigner ou pour se consoler après
avoir été sermonnée par le Président de la transition lors d’une rencontre
tripartite présidence-gouvernement -CNT ? Quoiqu’il en soit nous lui souhaitons
prompte guérison pour les services rendus à la nation dans un passé très récent.

Ce mercredi donc, jour mémorable pour l’Alliance Arc-en-ciel, a permis au
président de la transition, le Général Sékouba Konaté avec son calme olympien
de constater la défaillance de la « CENI de Cellou Dalein », de réaffirmer la
neutralité des hommes en uniforme et de renouveler, devant la troupe, sa
confiance au premier ministre Jean Marie Doré dont la démission a été demandée
naïvement par les nains d’esprit de « l’Alliance Cellou président ». Une
véritable douche froide dans le -dos de celui qui a déclaré ceci : « si le
second tour est reporté je ne pourrai pas contrôler mes partisans et le
massacre du 28 septembre pourrait être minime…». Raison pour laquelle on ne peut
s’empêcher de faire porter la responsabilité du carnage du 28 septembre au
président de l’UFDG qui a accepté de jeter ses partisans sous les balles des
militaires drogués de la garde prétorienne du Capitaine Moussa Dadis Camara.
Comment dans ce cas, Mamadou Cellou pourra contrôler le peuple s’il devenait
–que dieu nous préserve-un jour président de tous les Guinéens ?

Aujourd’hui, « l’Alliance Cellou Président » est aux abois. Ce malaise a
commencé dès après le passage à vide de Dalein et compagnie en Forêt et en Haute
Guinée pour mesurer l’obédience politique de l’Alliance des voleurs dans les
fiefs du Prof. Alpha Condé. Depuis cette sortie lamentable, ce sont les
accusations qui fusent de partout. Tantôt c’est Sékouba et Jean Marie qui
veulent faire élire Alpha Condé, tantôt ce sont les préfets et les gouverneurs
de région qui battent campagne pour le candidat du changement, tantôt c’est
Fodé Oussou Fofana, la grande gueule de l’UFDG qui s’en prend aux sages de
Manden d’avoir mis en garde le gouvernement pour tout dysfonctionnement au
deuxième tour. Bref, c’est la déception totale pour ceux qui ont peur d’un
scrutin libre et transparent. D’ailleurs, c’est Cellou Dalein lui-même qui
exprimera en personne son désarroi et sa déception quant à la déclaration de
«sa ceni» devant les camera de la télévision guinéenne.

C’est pourquoi, les supporteurs de Cellou continue d’instrumentaliser les
enfants pour attaquer les militants de l’Alliance Arc-en-ciel par des jets de
pierres et souvent par des armes blanches. D’ailleurs plusieurs arrestations ont
eu lieu dans les rangs de l’UFDG. Ceux qui ne veulent pas d’élection libre et
transparente, qui veulent empêcher le deuxième tour par l’incitation à la
violence et qui vont jusqu’à flanquer un sniper au balcon d’un bâtiment à étage
pour attenter à la vie du leader du RPG. N’est-ce pas le comble du désespoir.
Ce n’est pas exagéré de dire que Cellou Dalein et ses supporteurs sont
aujourd’hui prêts à tout pour conquérir ce pouvoir même au risque d’une guerre
civile.

Cette attitude d’une autre époque interpelle tous les patriotes Guinéens épris
de paix, de justice et de changement à resserrer les rangs derrière l’Alliance
Arc-en-ciel et son candidat, l’opposant historique, le professeur Alpha Condé et
de soutenir les actions du Premier ministre Jean Marie Doré qui doit continuer
nécessairement son travail pour offrir au peuple de Guinée une élection libre,
transparente et acceptée de tout le monde.

Désormais la sécurité des candidats doivent être renforcée pour empêcher aux
extrémistes de réaliser leur forfait. Ne plus mettre à la disposition de la
seule CENI les fonds alloués à l’organisation du second tour. Restructurer la
CENI en mettant à sa tête un président issu de la société civile ou de la
centrale syndicale, doubler tous les postes et imposer l’assistance du MATAP.
Reconsidérer les 24 recommandations de la commission ad hoc. Auditer
obligatoirement le fichier informatique de la CENI avant d’aller au deuxième
tour. Inviter les deux candidats à respecter les accords de bonne conduite
signés à Ouaga. Réprimer sévèrement tout débordement de militants de n’importe
quel des deux camps. Conditions sine qanun pour l’organisation du second tour.
Et c’est en cela seulement que les institutions de la transition trouveront leur
salut.

Bangaly Condé « Malbanga »

 

 

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