Comment est-on arrivé à la violence?
Oct 19, 2010
Lundi 18 octobre, dans les quartiers Bambéto, Cosa de Conakry, situés en banlieue-est de Conakry, la colère s’est emparée des militants en campagne de l’Ufdg de M. Cellou Dalein Diallo heurtés aux agents de la police anti-émeute.
Drapés dans les T-shirts à l’effigie des leaders de l’Alliance “ Cellou Dalein Président ”, ils battaient le pavé lorsqu’ils ont été dispersés par la police anti-émeute. Certains ont reçu des coups de crosse. Des motards ont vu leurs engins emportés avant qu’ils ne soient eux-mêmes embarqués dans des fourgonnettes pour des destinations inconnues.
Dans la matinée, les militants ont reçu ordre des responsables du parti à manifester, pour une démonstration de force et leur opposition contre le maintien de M. Lounsény Camara, à la tête de la Céni. Selon les témoignages, la section motard de ces manifestants, ayant créé des embouteillages çà et là, a vu son cortège attaqué par des agents des forces de l’ordre.
Les manifestants s’apprêtaient à se rendre dans le quartier Kagblen (sortie de Conakry vers la préfecture de Dubréka) pour accueillir Cellou Dalein et alliés, de retour en campagne dans la région de Boké. Ils y étaient allés 48 heures auparavant. Des scènes de violences indescriptibles selon des témoins ont eu lieu entre les deux forces opposées : militants désarmés et agents de sécurité, surexcités.
Selon d’autres sources, le cortège du Président de la transition en provenance de la banlieue a heurté les centaines de militants dans le quartier Dixinn. Il y aurait eu des blessés, mais les militaires de la sécurité présidentielle, quoique bruyamment hués, se seraient abstenus de toute violence, ont confié des témoins.
Dans la soirée, le calme a régné. Les militants affirmaient avoir manifesté contre le séjour de trois semaines de M. Lounsény Camara à la tête de la Céni, et contre le silence “assourdissant” du Général El Tigre. – AfricaLog.com
