Opinion de Bangaly Condé «Malbanga»
Le sept novembre prochain le peuple de Guinée se rendra pour la deuxième fois
dans les urnes, pour le second tour de l’élection présidentielle démocratique,
que le Général d’Armée Sékouba Konaté veut libre, transparente et surtout
apaisée. Il s’agira d’élire celui qui aura les destinées du pays d’Ahmed Sékou
Touré pendant les cinq prochaines années. Le choix sera entre Cellou Dalein
Diallo, le présomptueux ou l’incarnation du mal et Alpha Condé, le présomptif
ou l’homme du changement.
Ce jour, le peuple devrait se rappeler cette célèbre boutade du feu Président
Ahmed Sékou Touré : «Il n’y a pas de peuple incapable, il n’y a que des
dirigeants incapables. Il n’y a pas de peuple malhonnête, il ne peut y avoir
qu’une élite malhonnête. Il n’y a pas de peuple indifférent face à son avenir,
il ne peut y avoir que des cadres indifférents devant l’avenir collectif. Il ne
s’agit pas de dire ce qui est vrai ; il s’agit surtout de faire ce qui est juste».
Ce qui sera juste le 7 novembre, c’est de confier les destinées de ce pays
longtemps spolié par la bande à Cellou Dalein Diallo, à un homme honnête,
intègre et patriote qui n’a jamais accepté de travailler pour un gouvernement
corrompu et illégitime.
Non pas à un présomptueux, avide de pouvoir et principal responsable des grands
maux que connait aujourd’hui le pays du feu Président Lansana Conté. Celui qui
a favorisé le chômage et la misère de million de Guinéens au seul profit des
operateurs économiques, de sa communauté et de sa propre personne. Il a siégé au
comité de privatisation pour liquider plus de 360 unités (industrielles et agronomiques) chèrement acquises par le premier régime.
L’ex premier ministre, Cellou Dalein a vendu tout ce qui était sous sa responsabilité appartenant à l’Etat guinéen : les avions, les rails, les camions destinés au projet Garafiri, les bateaux, la Sogetrag, l’Usine de Fria, etc.
Ce président de l’ «Union des forces démentielles de Guinée» voyant sa
défaite à l’horizon, est devenu hargneux, agressif et violent. Depuis l’échec de
tous ses plans pour le deuxième tour, Mamadou Cellou ne sait plus à quel saint
se vouer. Il a tout essayé mais en vain. Il a d’abord utilisé la grande gueule
de Fodé Oussou Fofana pour s’attaquer à l’Alliance Arc-en-ciel. Puis
l’incendiaire Bah Oury qui voulait mettre la Guinée à feu et à sang. Aussi ce
jeune mal éduqué de Faya Millimino qui traite de tous les noms d’oiseau celui
qui peut avoir le même âge que son père, le Prof. Alpha Condé. Enfin, la
dernière stratégie mise en place par les artificiers de l’Alliance Cellou Dalein
Président consiste à habiller les loubards del’UFDG en tee-shirts jaunes
(couleur du RPG) et attaquer quelques personnalités de la Moyenne-Guinée afin
d’accuser l’Alliance Arc-en-ciel.
Aujourd’hui, c’est Dalein lui-même qui fait désormais la sale besogne en
traitant son adversaire d’arrogant et haineux sur les antennes de RFI. Cellou a
perdu totalement son calme olympien. C’est la panique totale dans le camp de
l’alliance Cellou Dalein. Après la menace de boycott du scrutin si Lounceny
n’était pas remplacé, c’est la tergiversation du candidat Cellou sur les
déplacés de la haute Guinée. Tantôt il parle de 70.000 déplacés, tantôt de
40.000, avant de déclarer ce jeudi 4 novembre sur RFI que c’est plutôt 15.000
déplacés.
N’est-il pas surprenant de voir celui qui menaçait le gouvernement de faire
sortir ses militants dans la rue si le deuxième tour n’était pas organisé le
plus tôt que possible, se rétracter et prêt à bondir sur la moindre faille pour
hypothéquer le scrutin ? Pire. Maintenant il demande l’annulation des votes de
Kankan, Kouroussa et Siguiri. Ah ! Si le ridicule pouvait tuer!
Comment peut-il penser à l’annulation du fief de son adversaire s’il n’est pas
convaincu que de sa prochaine défaite devant le Pr. Alpha Condé?
N’est-ce pas une assurance que c’est cet homme de renouveau et de changement,
qui sera sans doute le choix du peuple le dimanche prochain, que la rédaction de
Guineevision veut présenter aux Guinéens épris de paix, de justice et de bonne
gouvernance, dans toute sa dimension d’homme d’Etat. Principale figure du jeu
politique guinéen par sa constance et sa détermination dans la lutte pour le
changement, le président du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), le candidat
de l’Alliance Arc-en-ciel, le Pr. Alpha Condé qui est désormais dans la galerie
des héros épiques de l’imagerie populaire guinéenne glorifiant ceux qui osent
exorciser un pays longtemps hanté par les démons de la République, qui ne sont
autres que les diables de l’axe du mal ou la mafia Cellou «Malein» Diallo.
En politique rien n’est fortuit et encore moins le choix des hommes. Alpha Condé
est un natif, privilège qu’il partage avec Cellou Dalein mais sans pourtant lui
ressembler. Même si Alpha Condé n’apparait pas comme un roturier de
l’administration guinéenne à cause de son long combat pour la démocratie, il
apparait aujourd’hui aux yeux du peuple de Guinée, comme l’homme providentiel
capable de sauver la Guinée dans le creux de la vague et de relever les grands
défis qui sont la restauration de l’autorité de l’Etat, l’instauration de la
paix et de la sécurité, la lutte contre l’impunité, le sauvetage d’une économie ankylosée, l’éradication de la corruption et la fourniture des services sociaux de base, l’eau et l’électricité.
A n’en pas douter, l’homme qui doit faire face à ces défis, c’est bien sûr Alpha
Condé. Humble, intègre et respectueux, le parcours universitaire et politique du
candidat de l’Alliance Arc-en-ciel ne souffre d’aucune ombre, il est exhibé ici
à la face de ceux qui rechigneraient encore.
Né à Boké, une ville située à 300 km de Conakry, en Basse-Guinée, Alpa Condé est
fils de Mamadou Condé, cadre dans l’administration française et de Saran Camara.
Le couple aura six enfants, trois filles et trois garçons : Aminata, Sékou,
Yaba, N’Sira, Alpha et Malick.
A l’âge de 15 ans, muni de son brevet, Alpha Condé devient l’élève en classe de
seconde au lycée Gambette (Pierre de Ferrat) de Toulouse, en France. Il poursuit
son cursus à Louviers, où des relations de son père le confient au maire Pierre
Mendes-France qui devient son tuteur pendant les deux ans de ses classes de
première et de la première partie du bac.
Alpha Condé passe ensuite son baccalauréat à Paris, au lycée Turgot, où il se
lie d’amitié avec Bernard Kouchner, l’actuel ministre français des Affaires
Etrangères.
Jeune bachelier inscrit à la Sorbonne, Alpha Condé décroche une License en
sociologie avant de passer le concours d’entrée à l’Institut d’études politiques
de Paris (Sciences Po, section service public), en 1963. Dans ces célèbres murs,
il a, entre autres pour camarades de promotion et amis : Pierre-André Wiltzer
(futur ministre français de la Coopération) ; François Polge de Combret (future
Secrétaire général de l’Elysée, sous le président Valery Giscard d’Estaing) ; un
des futurs dirigeants de la Banque Lazard à New York, Jean-Paul Dessertine (de
la Banque européenne) ; Jean-Pierre Chevènement ( qui deviendra plusieurs fois
ministre) ; les futurs patrons de presse André Larquié, Dominique Wallon,
Etienne Mougeotte… Avant d’obtenir successivement, un diplôme d’études
supérieures, un doctorat d’Etat en droit public à la faculté de droit de
Paris-Panthéon. Là, le natif de Boké a pour camarades de promotion: Michelle
Alliot-Marie (actuelle ministre française de la justice), André Santini
(député-maire d’Issy-les-Moulineaux), Theodore Pangolos (vice-Premier ministre
grec). Il est auteur, entre autres, de « La Guinée, Albanie de l’Afrique, ou
néo-colonie américaine ».
Sur le plan professionnel, Alpha se lance dans la carrière d’enseignant. Il
dispense des cours à la faculté de droit et de sciences économiques (Paris
I-Panthéon Sorbonne) pendant 10 ans, puis à l’école supérieure des PTT.
Il devient militant au sein du Syndicat de l’enseignement supérieur (Sne-sup),
cumulant les fonctions de responsable au sein de l’Association des étudiants
Guinéens en France (AEGF), le président de la Fédération des Etudiants d’Afrique
noire en France (Féanf), dès 1963, puis de 1967 à 1975, responsable de la
coordination de la direction des groupes nationaux africains, qui supervisent
les activités de la direction.
C’est au sein de la Féanf que se développent son leadership et son influence
parmi les cadres africains venus de toute l’Afrique francophone. La plupart de
ses pairs y occupent d’importantes responsabilités une fois de retour dans leur
pays respectif et restent des alliés importants au sein du réseau africain
d’Alpha Condé.
Hors de sa patrie, le candidat de l’alliance Arc-en-ciel, occupera plusieurs
fonctions de cadre dirigeant d’entreprise dans le négoce international. Une fois
avoir pris congé de l’enseignement en 1977, le futur leader du RPG part
rejoindre la société de négoce international Sucres et denrées, en tant que
responsable Afrique. La position lui permet d’étendre considérablement la
présence et l’influence du groupe sur le Continent en créant plusieurs filiales
(en Côte D’Ivoire, au Congo, au Cameroun, au Burundi, etc.).
En 1985, Alpha Condé crée Africonsult, un bureau d’études économiques et financières dont il est le directeur général jusqu’en 2001. Il y offre du conseil économique,
financier et social aux gouvernements africains aux entreprises internationales
désireuses de travailler en Afrique et pour le compte d’institutions
internationales. La société réalise des études pour les Nations Unies, des
sociétés privées et des gouvernements (notamment celui du Congo). Alpha Condé est également missionné en tant que consultant dans le règlement de conflits politiques auprès de plusieurs chefs d’Etat de la région.
Sur le plan politique, le Prof. Alpha Condé deviendra dès 1991, dans des
circonstances difficiles, le premier challenger du général Lansana Conté.
Lors des premières consultations électorales de 1993, le président du RPG
remporte les élections. Mais l’administration électorale annule la totalité des
votes dans les grandes localités de la Haute-Guinée (Siguiri et Kankan). A cette
occasion, le candidat présomptif, Alpha Condé, prône l’apaisement, demandant à ses militants de ne pas descendre dans les rues et d’accepter ces résultats afin d’éviter une guerre civile. Il déclare ceci: «Je ne suis pas venu en Guinée pour gouverner les cimetières ». L’homme refusera de nombreuses sollicitations ministérielles, primature comprise pour son mouvement.
En 1998, il est arrêté en plein processus électoral, puis emprisonné sans
procès équitable. Il passera plusieurs mois en prison avant d’être libéré le 18
mai 2001 suite à une prétendue grâce présidentielle sous la pression
internationale. Face aux différents tripatouillages de la constitution par le
pouvoir en place, Alpha Condé au sein de la Codem boycotte la présidentielle de2003.
Après le décès du général Lansana Conté en décembre 2008, et la prise du pouvoir
par la junte militaire, Alpha Condé milite dans les forces vives constituées de
l’opposition politique, des syndicats et des acteurs de la société civile, pour
la tenue d’élections justes, transparentes et inclusives en 2010.
Forte aujourd’hui de plus 112 partis politiques et 571 organisations sociales,
l’Alliance Arc-en-ciel avec à sa tête le Pr. Alpha Condé, invite le peuple de
Guinée d’opter pour le changement vers une stabilité démocratique, un réel
développement économique et social, et l’amélioration de la vie quotidienne des
tous les Guinéens et de toutes les Guinéennes. La vision de l’Alliance
Arc-en-ciel s’articule autour de six axes prioritaires:
1- Unité nationale dans le respect de la démocratie et des libertés
fondamentales;
2- Autosuffisance alimentaire;
3- Ecole et santé pour tous, avec prise en charge des enfants et des femmes
enceintes;
4- Développement basé sur l’agriculture et la transformation du secteur
informel productif;
5- Programme de reformes structurelles en partenariat avec tous les secteurs
d’activité;
6- Encourager l’investissement étranger.
Peuple de Guinée, désormais tu connais tout: le présomptueux Cellou Dalein
Diallo qui a enfoncé ton pays dans les abîmes pendant plusieurs décennies ; et
Alpha Condé, l’universitaire, diplômé de l’institut d’Etudes Politiques de
Paris, Professeur de Droit, l’homme politique guinéen et figure de
l’intelligentsia politique africaine, qui apparait à la fois comme le plus
national des Guinéens ayant vécu à l’étranger et l’un des plus panafricains des
grands hommes politiques actuels du continent africain, l'homme du changement
qui est le candidat présomptif de l’Alliance Arc-en-ciel et qui aura la charge
d’appliquer le programme ci-dessus si jamais tu le portais à la magistrature
suprême le dimanche 7 novembre 2010.
Bangaly Condé «Malbanga»