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Tirs à l'arme lourde entre pro-Ouattara et pro-Gbagbo

Jan 11, 2011

De nouveaux heurts ont éclaté, mercredi 12 janvier, à Abidjan entre des partisans d'Alassane Ouattara et les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo. Selon une source policière, cinq policiers ont été tués, victimes de 'tirs à l'arme lourde', à Abobo, un quartier populaire d'Abidjan favorable à Ouattara. Un agent de sécurité a également été tué et son corps gisait sur le toit d'une maison.

Des témoins ont confirmé des tirs, à l'arme lourde et à l'arme légère, durant la nuit et en début de matinée dans ce quartier où la veille, des affrontements entre habitants et Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Laurent Gbagbo, rival de M. Ouattara, avaient fait quatre morts, deux civils et deux soldats des FDS.

Au moins cinq morts dans des violences à Abidjan
 

Des heurts entre des partisans d'Alassane Ouattara et les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo ont fait au moins cinq morts mardi à Abidjan a rapporté un journaliste.

Il a vu les corps de deux manifestants et de trois policiers, atteints par balles, dans les rues de la capitale économique ivoirienne après des affrontements dans le quartier d'Abobo, considéré comme un bastion des partisans d'Alassane Ouattara.

Un autre témoin, Amed Coulibaly, 32 ans, a fait état de sept morts - quatre manifestants et trois policiers.
Des centaines de policiers appuyés par des véhicules blindés patrouillaient dans le secteur où retentissaient des fusillades sporadiques.

Des témoins ont rapporté que les affrontements avaient commencé tôt dans la matinée et s'étaient poursuivis pendant plusieurs heures.

"Ça tirait de partout pendant des heures", a dit Ouattara Idrissa, un étudiant de 20 ans. "Personne ne pouvait sortir, tout le monde restait caché à la maison. Maintenant on peut de nouveau sortir."
Depuis le second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre, dont les résultats sont contestés par les partisans de Laurent Gbagbo, les violences ont fait plus de 200 morts, selon les Nations unies.

Gouvernement d’union si Gbagbo part

Alassane Ouattara, reconnu comme président de la Côte d'Ivoire par la communauté internationale, est prêt à former un gouvernement d'union avec des partisans de Laurent Gbagbo si ce dernier accepte de se retirer, a déclaré lundi soir l'ambassadeur de Côte d'Ivoire aux Nations unies.

Le gouvernement de son Premier ministre, Guillaume Soro, a dressé la liste de seize responsables économiques et financiers ivoiriens qu'il veut voir sanctionnés par la communauté internationale pour leur soutien à Laurent Gbagbo.

Ce dernier conteste sa défaite à la présidentielle et a été reconnu vainqueur par le Conseil constitutionnel, alors que la commission électorale a proclamé la victoire d'Alassane Ouattara, une décision soutenue par les Nations unies.

Des sanctions, notamment un gel des comptes bancaires et l'interdiction de se rendre aux Etats-Unis ou dans l'Union européenne, frappent déjà Laurent Gbagbo et ses proches.

Parmi les personnalités que le gouvernement Soro veut voir sanctionnées figurent Gilbert Ako, responsable du secteur du cacao, Denis N'Gbe, qui dirige la branche locale de la Banque centrale d'Afrique de l'Ouest, quatre responsables du Trésor et des directeurs de plusieurs banques comme l'Ecobank Cote D'Ivoire et Standard Chartered.

Le directeur de l'unique raffinerie de pétrole du pays est également visé.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a annoncé mardi qu'il gelait jusqu'à nouvel ordre le versement de fonds à la Côte d'Ivoire en raison de l'instabilité politique dans ce pays.

La Cédéao prête à user de la force, selon un diplomate ivoirien

Le nouvel ambassadeur de Côte d'Ivoire aux Nations unies, Youssoufou Bamba, s'est dit confiant mardi dans la capacité de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest à intervenir militairement pour évincer le président sortant Laurent Gbagbo.

"Je n'en doute pas", a déclaré dans un entretien le diplomate ivoirien interrogé sur la capacité et la volonté de la Cédéao à recourir à la force pour déposer Laurent Gbagbo.
"La Cédéao est très fiable et a fait preuve de maturité dans les crises précédentes", a-t-il fait valoir.

Le camp Gbagbo rejette l'offre de Ouattara

Le camp de Laurent Gbagbo a rejeté mardi tout gouvernement d'union avec son rival Alassane Ouattara comme président ivoirien, un compromis proposé par l'ambassadeur de M. Ouattara à l'ONU.
«C'est de la diversion», a déclaré Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo. «Ce qui est non négociable, c'est la victoire de Laurent Gbagbo, officiellement élu et proclamé, qui gouverne le pays» à l'issue de la présidentielle contestée du 28 novembre, a lancé M. Affi. – AfricaLog avec agence
 

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