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EN DIRECT: Gbagbo appelle à la résistance, Ouattara demande de neutraliser Gbagbo

Apr 10, 2011

20H00 GMT: La résidence de Gbagbo attaquée par des hélicoptères de la force française Licorne et l’Onuci. La résidence de Laurent Gbagbo à Abidjan a été partiellement détruite dimanche soir par des missiles tirés par des hélicoptères de l'Onuci et de la force française Licorne. L'information a été confirmée à l'agence Reuters par le porte-parole de Laurent Gbagbo.
Mais le porte-parole du président sortant, Ahoua Don Mello, n'a pas dit si Laurent Gbagbo se trouvait sur place au moment de l'attaque.

"Il y a une épaisse fumée mais nous n'avons pas d'autres détails sur les dégâts causés", a indiqué à Reuters Ahoua Don Mello Un habitant du quartier de Cocody a également déclaré voir une épaisse colonne de fumée s'élever au-dessus de la résidence de M. Gbagbo.

L'ONU a confirmé que des hélicoptères de Licorne et de l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) ont mené des attaques pour neutraliser les armes lourdes des partisans du président sortant.

19H00 GMT: Manifestation pro-Gbagbo à Paris. Quelque 1.300 personnes selon la police, 3.000 selon les organisateurs ont manifesté dimanche à Paris pour soutenir le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, et dénoncer "l'ingérence" de la France en Côte d'Ivoire.

Partis de la place de la République à 16H30, ils ont défilé vers la Nation derrière une grande banderole "La communauté africaine de France soutient le président légal et légitime de la Côte d'Ivoire".

Ils scandaient également des slogans hostiles à la force française Licorne, au président français Nicolas Sarkozy et au président ivoirien reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara.
Aux "Sarkozy, assassin", repris en choeur par les manifestants répondaient inlassablement "Gbagbo, Président!" ou "Vive Gbagbo et la Côte d'Ivoire libre".

Arrivée sur la place de la Nation, une minute de silence a été observée en mémoire aux victimes de la guerre, ensuite ils ont chanté l'hymne national ivoirien avant de laisser la place aux prises de parole.
"Nous nous battrons jusqu'à ce que la Côte d'Ivoire soit libérée", a déclaré Brigitte Kouyo de la Galaxie patriotique ivoirienne, co-organisatrice de la manifestation: "Ils sont en train de pilonner le peuple ivoirien, ils pilonnent le palais présidentiel".

"Nous allons résister avec détermination quelle que soit la puissance de feu de la France, et de l'Onuci (force des Nations unies en Côte d'Ivoire). Notre détermination restera infaillible", a ajouté Abel Naki, le leader du Conseil de la résistance ivoirienne (CRI).

Les manifestants se sont dispersés en début de nuit, sans qu'aucun incident n'ait été constaté par le journaliste de l'AFP, en marge de cette manifestation.

18H30 GMT: Paris n'a "pas d'autre objectif" que d'"assassiner" Gbagbo. La France n'a "pas d'autre objectif" que d"assassiner" le président sortant Laurent Gbagbo, a affirmé dimanche à l'AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, dénonçant les tirs de la force française Licorne "sur la résidence du chef de l'Etat".

18H15 GMT: L'ONU confirme des tirs pour "neutraliser les armes lourdes" de Gbagbo. La mission onusienne en Côte d'Ivoire (ONUCI) et la force française Licorne ont effectué des tirs dimanche "pour neutraliser les armes lourdes" dans les environs du palais et de la résidence du président sortant Laurent Gbagbo à Abidjan ainsi que dans plusieurs camps militaires, a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'ONUCI.

"On a repris l'opération consistant à neutraliser les armes lourdes partout où elles se trouvent. L'ONUCI et Licorne ont entrepris de viser des cibles en plusieurs endroits, notamment aux abords du palais présidentiel et dans les environs de la résidence présidentielle", a déclaré le porte-parole Hamadoun Touré.

Les tirs ont visé aussi "les camps où les exercices de reconnaissance ont permis d'identifier des armes lourdes", a-t-il ajouté sans donner plus de précisions.

Selon une source proche de l'opération, les hélicoptères de l'ONUCI et de Licorne poursuivaient les tirs peu avant 18H00 locales et GMT.

"Au cours des trois, quatre derniers jours, on a constaté une utilisation de ces armes lourdes contre les populations civiles et les Casques bleus. Les tirs contre le siège de l'ONUCI ont continué, d'où la nécessité de réagir pour protéger les populations civiles conformément à notre mandat", a-t-il ajouté.

17H30 GMT: Tirs français dans l'enceinte du palais présidentiel. Des hélicoptères de la mission onusienne en Côte d'Ivoire (ONUCI) et de la force française Licorne ont tiré dimanche sur des blindés dans l'enceinte du palais présidentiel et dans les environs de la résidence du président sortant Laurent Gbagbo dans Abidjan, a-t-on appris de source proche de l'opération.

15H30 GMT: Tirs d'armes lourdes dans le quartier du palais présidentiel. Des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus dimanche à la mi-journée à Abidjan dans le quartier du palais présidentiel, théâtre de combats entre forces d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo depuis début avril, ont indiqué à l'AFP plusieurs habitants.

"Ca a commencé vers 12H30 (locales et GMT) dans notre zone et ça a repris quelques minutes vers 14H00. On a entendu de fortes détonations d'armes lourdes et des armes automatiques. On ne sait pas ce qui se passe," a déclaré une habitante du quartier du Plateau (centre), qui abrite le palais, jointe par téléphone.

"Il y a eu des tirs sporadiques ces derniers jours mais cette fois c'est beaucoup plus fort", a indiqué un autre habitant.

Les tirs, dont on ignorait dans l'immédiat l'origine, ont été entendus jusque dans le quartier de Cocody (nord), où se trouve la résidence présidentielle où est retranché le président sortant Laurent Gbagbo et où aucun combat n'a été signalé dimanche.

Le Plateau et Cocody sont largement contrôlés par les forces fidèles à Laurent Gbagbo, qui s'affrontent à celles d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.

14H00 GMT: Accalmie relative à Abidjan, où l'hôtel du Golf a été attaqué. Une accalmie relative prévaut dimanche à Abidjan où la population en a profité pour se réapprovisionner au lendemain de l'attaque au mortier contre l'hôtel du Golf, QG d'Alassane Ouattara. Un porte-parole de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a déclaré que ces tirs provenaient de positions proches de la résidence où est retranché Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir.

"C'était une attaque directe des forces de Gbagbo qui ont tiré au mortier et au lance-roquettes sur l'hôtel du Golf à partir de positions près de la résidence de Gbagbo", a dit Hamadoun Toure, précisant qu'un casque bleu avait été blessé.

"Nous avons riposté en ouvrant le feu sur ces positions", a-t-il poursuivi, soulignant toutefois que la résidence de Gbagbo n'avait pas été visée.

Dimanche, une accalmie relative a permis à la population de sortir dans les rues pour chercher de la nourriture et de l'eau.

Les marchés de la capitale économique offrent plus de produits que pendant les combats de ces dix derniers jours.

"Les canons se sont tus aujourd'hui, les marchés sont approvisionnés et les femmes sont nombreuses à vendre de la nourriture", témoigne Stella Gogo, une habitante de Yopougon, un quartier considéré comme un bastion de Laurent Gbagbo.

"La vie reprend progressivement un cours normal", ajoute Rémi Pagni, qui habite les Deux-Plateaux, un quartier résidentiel du nord qui a beaucoup souffert des combats de la semaine dernière.
"Des taxis collectifs circulent à nouveau, des véhicules particuliers refont leur apparition dans les rues et certaines boutiques et pharmacies ont rouvert".

Il ajoute, pour tempérer son témoignage: "La situation reste très difficile, et nous n'avons pas le choix".


13H00 GMT: Les avocats de Ouattara demandent à l'ONU et Paris de "neutraliser" les forces pro-gbagbo. Les avocats français d'Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, ont demandé dimanche à l'ONU et à la France de "neutraliser les miliciens à la solde (du président sortant Laurent) Gbagbo et remettre à la justice le candidat battu".

"Nous appelons les forces impartiales de l'Onuci (la force onusienne) avec l'appui de Licorne (la force militaire française qui appuie l'Onuci) à éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde de Gbagbo qui constituent une force d'occupation illégale, et remettre à la justice le candidat battu", écrivent Me Jean-Paul Benoit et Me Jean-Pierre Mignard, avocats de M. Ouattara et de la République de Côte d'Ivoire, dans un texte rendu public à Paris.

"C'est l'esprit et la lettre de la résolution 1975 du Conseil de sécurité", adoptée le 25 mars qui appelle notamment à utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre les population civiles, poursuivent les avocats.

Ce texte a été écrit "de notre propre initiative, avec l'accord de M. Ouattara" auquel il a été soumis, a précisé à l'AFP Me Benoit. Il a également été transmis à "la cellule africaine" de la présidence française et devait l'être aux Nations unies.

Les forces pro-Gbagbo et les pro-Ouattara s'affrontent à Abidjan depuis le 31 mars, mais le camp du président sortant résiste vigoureusement et à même renforcé ses positions ces derniers jours.
"Il y a urgence. La survie des populations d'Abidjan est menacée, la sécurité physique d'Alassane Ouattara et de son gouvernement est en cause", poursuivent les avocats, alors que l'hôtel où M. Ouattara et son gouvernement sont retranchés sous la protection de Casques bleus, a été samedi la cible de tirs d'armes lourdes et légères.

"La crédibilité des institutions internationales -ONU, Union Africaine, Cédéao, Union européenne- est bafouée", poursuivent les avocats, assurant que "l'inaction nourrit la violence, la force légitime est le serviteur du droit international" et que "tergiverser protège et renforce en réalité l'usurpateur et son système".

Ils réclament en conséquence "+une intervention légalitaire+, une intervention militaire, sur la base du droit, afin de rétablir la légalité", jugeant que "c'est l'effectivité du droit international qui se joue en Afrique, ou auront lieu 18 élections en 2011".

12H00 GMT: HRW accuse les pro-Ouattara d'atrocités dans l'ouest du pays. Les forces d'Alassane Ouattara, président de Côte d'Ivoire reconnu par la communauté internationale, ont commis de nombreuses exactions contre les partisans de Laurent Gbagbo dans l'ouest du pays au cours du mois de mars, accuse l'ONG Human Rights Watch (HRW), dont les accusations viennent s'ajouter à d'autres informations faisant état de récents massacres dans cette région.

Dans un rapport obtenu samedi soir par l'Associated Press, HRW accuse les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) d'avoir tué plusieurs centaines de civils, commis des viols et brûlé des villages lors de leur offensive. L'ONG demande le président ivoirien d'enquêter sur ces faits et de poursuivre les coupables. Elle accuse également le camp Gbagbo d'avoir tué une centaine de civils en représailles à ces exactions.

Celles-ci ont été commises lors de l'offensive lancée fin mars par les forces loyales à Ouattara, qui leur a permis de reprendre des dizaines de localités avant de buter sur la résistance des pro-Gbagbo à Abidjan, la capitale économique du pays. Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir, est toujours retranché dans sa résidence dans la ville.

"Alors que la communauté internationale a les yeux rivés sur l'impasse politique autour de la présidence à Abidjan, les forces des deux camps commettent de nombreuses atrocités contre des civils, leurs dirigeants montrant peu d'intérêt à les contenir", dénonce Daniel Békélé, directeur d'HRW pour l'Afrique.
Les personnes interrogées par l'ONG ont expliqué comment les forces pro-Ouattara "ont sommairement exécuté et violé des personnes soupçonnées d'être des partisans de Gbagbo, dans leur maison, dans les champs, alors qu'elles prenaient la fuite ou qu'elles tentaient de se cacher dans des buissons", poursuit M. Békélé.

Selon le rapport, la majorité de ces exactions ont été commises entre le 6 et le 30 mars, période à laquelle les villages de Toulepleu, Doké, Blolequin, Duékoué et Guiglo, dans l'ouest du pays, sont tombés aux mains des forces pro-Ouattara.

11H00 GMT: Des civils fuient la zone du QG de Ouattara. La situation restait volatile dimanche à Abidjan, des civils fuyant le secteur du Golf Hôtel, QG d'Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, attaqué la veille par les forces du président sortant Laurent Gbagbo qui appelle à la «résistance».

Samedi soir 9 Avril: Le camp Gbagbo nie avoir attaqué le QG de Ouattara, appelle à la résistance. Le camp du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a démenti avoir attaqué samedi le Golf Hôtel d'Abidjan, QG du président reconnu internationalement Alassane Ouattara, et M. Gbagbo a appelé les Ivoiriens à la résistance contre l'armée française.

Dans la soirée, des témoins avaient fait état de tirs sur le Golf Hôtel. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci), dont les Casques bleus protègent l'établissement, avait ensuite annoncé avoir riposté à une attaque menée contre l'hôtel par des forces loyales à M. Gbagbo.

"C'est absolument faux. Il n'y a pas eu d'attaque du Golf" par les forces pro-Gbagbo, c'est "une attaque imaginaire", a déclaré à l'AFP Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo.
"C'est un coup inventé, il n'y a pas eu de tirs venus de la résidence du président Gbagbo sur le Golf, il y a eu des affrontements localisés à la Riviera II et III (dans le même quartier de Cocody, dans le nord d'Abidjan), loin du Golf", a affirmé le porte-parole.

Les accusations de l'Onuci sur une attaque du Golf Hôtel prouvent "le parti pris de l'Onuci, qui, dans sa connivence avec (la force française) Licorne, prépare sûrement une autre attaque" des positions de M. Gbagbo, a ajouté Ahoua Don Mello.

Samedi soir 9 Avril: Gbagbo appelle à la "résistance" contre la France. Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a appellé samedi à la "résistance" contre la France, qui "attaque" la Côte d'Ivoire, a déclaré à l'AFP le porte-parole de son gouvernement, Ahoua Don Mello.

"Le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire, car en définitive c'est l'armée française qui nous attaque", a déclaré son porte-parole.

"Le président Gbagbo appelle le peuple à la résistance pour faire barrage à ce énième coup de force", a-t-il ajouté.

"Nos troupes sont en train de se reconstituer après avoir subi une attaque barbare des rebelles appuyés par l'ONU et Licorne", la force française, selon lui.

Les événements en Côte d'Ivoire à partir du jeudi 31 Mars 2011

Samedi 9 Avril: Abidjan, Gbagbo conforte ses fiefs

Vendredi 8 Avril: Gbagbo est bloqué au palais

Jeudi 7 Avril: Gbagbo résiste, la France frappe

Mercredi 6 Avril: Gbagbo refuse de se rendre, assaut des pro-Ouattara

Mardi 5 Avril: La France, l’ONU et Ouattara contre Gbagbo

Lundi 4 Avril: Abidjan, la guérilla urbaine

Dimanche 3 Avril: Abidjan, les armes parlent

Samedi 2 Avril: Des charniers à l'Ouest, Gbagbo résiste à Abidjan

Vendredi 1er Avril: La bataille d’Abidjan est engagée

Jeudi 31 Mars: Abidjan, la bataille finale

 

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