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Wade: La chute de Gbagbo est "une très bonne chose"

Apr 14, 2011

Le président Sénégalais Abdoulaye Wade estime que l'arrestation du chef de l'Etat sortant de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo est "une très bonne chose" pour l'Afrique et pour les prochaines élections sur le continent, dans une interview au quotidien français Le Figaro à paraître ce jeudi.

"A l’avenir, aucun chef d’Etat africain ne pourra plus s’aviser de refuser le verdict des urnes. Si l’on avait accepté le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir, ce n’était plus la peine d’organiser des élections en Afrique", explique Abdoulaye Wade. "Il fallait aller vite", le président sénégalais en réponse à une question sur le recours aux forces françaises.

"Si on ne l’avait pas fait, il y aurait eu beaucoup plus de dégâts et de morts. A la fin, la situation dégénérait. Les milices de Gbagbo s’attaquaient à tous les Ouest-Africains. Certains ont été brûlés vifs, dont des Sénégalais. Nous avons demandé le soutien de la France pour détruire les canons, tout en demandant à être informés de son action. Mais ce ne sont pas les Français qui ont arrêté Gbagbo, ce sont les Forces républicaines de Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara", dit-il.

En réponse à la question de savoir si toutes les voies de négociation avaient été épuisées, le président Sénégalais a répondu: "Ce n'est pas faute d'avoir essayé. J'ai essayé dix fois de l'appeler au téléphone pour le décider à quitter le pouvoir. Il n'a jamais voulu me prendre à l'appareil. J'ai pu parler une fois à son aide de camp. J'ai du mal à comprendre son attitude."

Concernant la controverse sur l’intervention des forces françaises dans le conflit ivoirien, Abdoulaye Wade a dit: "Il fallait aller vite. Si on ne l'avait pas fait, il y aurait eu beaucoup plus de dégâts et de morts. À la fin, la situation dégénérait. Les milices de Gbagbo s'attaquaient à tous les Ouest-Africains. Certains ont été brûlés vifs, dont des Sénégalais. Nous avons demandé le soutien de la France pour détruire les canons, tout en demandant à être informés de son action. Mais ce ne sont pas les Français qui ont arrêté Gbagbo, ce sont les Forces républicaines de Côte d'Ivoire d'Alassane Ouattara. " ( Avec le Figaro)
 

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