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Le sans faute en cent jours du Professeur

May 09, 2011

Par Bangaly Condé «Malbanga»

« On ne conduit le peuple qu’en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d’espérances ». Si cette assertion de Napoléon 1er est vraie, on peut dire aujourd’hui qu’après une longue traversée du désert, le Président Alpha Condé est en train de montrer un avenir au vaillant peuple de Guinée.

Ce ne sont pas les abonnés de l’axe du mal incarné par Cellou Dalein Diallo, ses
affidés Sidya Touré et Abé Sylla et son apprenti sorcier Mouctar Diallo des
NFD, qui diront le contraire. Même si ce dernier vient de déclarer à la presse ,
par manque d’expérience, que le bilan du Président Alpha Condé est absolument
négatif.

Qu’à cela ne tienne, le bilan des trois mois et demi d’exercice du pouvoir du
Professeur- président est plus que positif sur les plans politique, social et
économique. N’en déplaisent aux détracteurs, tel est aujourd’hui le constat
établi par tous les analystes politiques guinéens et étrangers de la place. Un
véritable sans faute en cent jours de celui qui a dit qu’ensemble changeons la
Guinée.

Sur le plan politique, les tractations dans la perspective des élections
législatives, communales et communautaires ont commencé. Les partis politiques
se concertent pour ressusciter les forces vives d’une autre époque qui n’ont
aucune raison d’être aujourd’hui. Le ministre de l’Administration du territoire
et de la décentralisation, Alhassane Condé, a pris langue avec les formations
politiques et la Commission Electorale Nationale indépendante (CENI) en vue des
préparatifs des élections législatives prévues dans le dernier trimestre de
cette année. Cette rencontre témoigne de la volonté des autorités politiques à
satisfaire à la principale revendication de la classe politique, c’est-à-dire
la mise en place de toutes les institutions républicaines conformément aux
accords de Ouagadougou. Notamment, l’Assemblée Générale.

En attendant ces législatives, c’est le Conseil National de Transition (CNT) qui
fait office d’hémicycle. Ainsi, le 18 mars 2011 il a convoqué le premier
ministre Mohamed Saïd Fofana pour présenter le programme de politique générale
de son gouvernement. D’ailleurs, c’est ce qui a mis fin à la méfiance qui
caractérisait le rapport entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Il
a aussi reçu certaines institutions financières régionales et internationales
pour entériner les accords signés par le gouvernement. Bientôt l’Institution de
Hadja Rabiatou Siera Diallo recevra la loi des finances 2011 adoptée par le 10e
conseil des ministres pour approbation et elle se penchera également sur une
éventuelle réforme de la CENI.

Conscient qu’il faut créer un environnement propice aux investisseurs étrangers
et renforcer l’Etat de droit, les Etats généraux de la justice ont été tenus en
vue de rendre la justice indépendante.

En ce qui concerne la coopération internationale, le professeur a déjà payé la
cotisation de son pays au niveau de toutes les organisations internationales
pour donner de la voix à la Guinée afin qu’elle retrouve la place qui était la
sienne au temps du feu Ahmed Sékou Touré. D’où un des sens de la fameuse phrase
de l’homme du 7 novembre: « la Guinée is back »

Sur le plan social, le gouvernement a été très sensible aux souffrances des
populations guinéennes. C’est pourquoi dès sa prise de fonction, le Professeur
Alpha Condé a commandé les produits de premières nécessités, notamment le
poisson, le riz... Ainsi près de 35.000 tonnes de riz ont été commandées et
vendues à un prix modique en vue de soulager le panier de la ménagère.

Certes l’opération de distribution de ces denrées n’a pas marché comme le
voulait le professeur mais cela a pu démontrer la volonté du gouvernement à
lutter contre l’insuffisance alimentaire. Les nombreux actes posés en faveur
de la prochaine campagne agricole, la commande des intrants, les 72 milliards de
subventions accordés aux groupes de paysans et surtout la nomination d’un
ingénieur agronome, Thierno Mamadou Cellou Dalein Diallo comme conseiller à la
présidence chargé du développement rural sont suffisants pour convaincre.

Aussi, peut-on mettre au compte de ce gouvernement, la récupération des
domaines de l’Etat, plusieurs projets de constructions des logements sociaux et
la réalisation des travaux routiers, notamment le bitumage du tronçon
Matoto-Dabompa et le pont du 8 Novembre. A l’intérieur du pays, on peut citer
entre autres, la relance des travaux de la route qui va relier la Guinée et le
Sénégal, le projet de chemin de fer Conakry-Nzérékoré et l’inauguration du pont
moderne de Forécariah sur le fleuve Kissi-Kissi prévue pour le 8 mai 2011.

Du point de vue de l’adduction d’eau et d’électricité, le gouvernement a déjà
mis en état de fonctionnement 4 groupes de Tombo en attendant l’entame de la
construction des grands barrages hydroélectriques avec les partenaires chinois
et américains.

Pour diminuer le stress et la peur des populations, une reforme urgente de
l’armée a été entreprise. Aujourd’hui les éléments des forces de défense et de
sécurité se font discrets dans les villes, tous les armements lourds ont été
délocalisés et transférés dans les périphéries de la ville de Conakry,
disparition des barrages dans la ville et la sécurisation des hommes et des
biens sur tout le territoire national.

C’est surtout sur le plan économique que le Gouvernement de Mohamed Saïd Fofana
est entrain de mettre les bouchées doubles. D’abord, des efforts considérables
ont été déployés pour moraliser des finances publiques. Ansi nous assisterons à
la publication d’une partie des résultats des audits pour récupérer les
créances de l’Etat, la création d’un guichet unique pour sécuriser les recettes
de l’Etat contre les prédateurs, la réduction de l’inflation de 53% à 13%, la
réglementation de l’activité des cambistes et l’assainissement des fichiers des
effectifs de certains départements ministériels pour dénicher les emplois
fictifs.

Ensuite la reforme du code minier guinéen. Désormais les contrats miniers ne
seront plus signés dans les salons des ministres avec à la clé des dessous de
table comme ce fut le cas avant l’arrivée du sauveur, le Professeur Alpha Condé.
C’est pourquoi chacun a été mis au courant de l’octroi du contrat de gestion du
port autonome de Conakry au groupe Bolloré et le réaménagement du contrat signé
avec Rio Tinto pour l’exploitation des gisements de fer de Simandou qui a permis
à l’Etat guinéen d’empocher la bagatelle de 700 millions de dollars. Ce montant
qui représente un peu moins du cinquième de toute la somme que le trésor public
guinéen a reçue du secteur minier depuis 1958, a été déjà versé à la Banque
Centrale de Conakry.

Il faut signaler aussi que plusieurs autres avantages sont liés à cet
accord transactionnel: une participation du Gouvernement guinéen à 35% dont 15%
sans contributions financière, le taux de royaltie est de 3,5%, et Rio Tinto
s’est prononcé pour la première fois, après une décennie d’existence en Guinée
sans réalisation d’infrastructures, en faveur d’un transguinéen c’est-à-dire un
chemin de fer entièrement en territoire guinéen qui va générer beaucoup
d’emplois.

Force est de reconnaitre que depuis l’investiture du Prof. Alpha Condé, le 21
décembre 2010, les signes de changement sur le terrain crèvent les yeux : la
ruée des investisseurs étrangers en Guinée, la multiplication des projets dans
tous les secteurs, le retour fulgurant de la Guinée sur la scène internationale
et surtout la reforme des forces de défense et de sécurité.

Certes beaucoup reste à faire, mais déjà l’élan pris par le Professeur et son
équipe donne de l’espoir à tous les Guinéens conscients de l’énormité de la
tâche qui incombe le nouveau pouvoir comme l’a si bien dit Almamy Ibrahima
Barry écarté de la course présidentielle pour faute d’extrait de naissance en
2010: « Le concept de 100 jours dans l’état actuel des choses me gêne.
N’oublions pas que pendant plus d’un demi-siecle d’existence, notre pays n’a pas
été un Etat de droit. Exiger du Président élu un résultat en si peu de temps ne
me parait pas raisonnable. C’est pourquoi, il convient de laisser au Président
le temps de prendre ses marques et d’imprimer sa vision sur l’avenir du
pays… ».

Mouctar Diallo des Nouvelles Forces Démocratiques appréciera!

Bangaly Condé « Malbanga »

 

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