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Le président nigérian veut proposer un mandat présidentiel unique

Jul 27, 2011

Le président nigérian Goodluck Jonathan a annoncé mardi la préparation d'une loi introduisant le mandat présidentiel unique mais dont la durée serait plus longue qu'actuellement, une mesure qui ne s'appliquerait pas à lui.

La Constitution actuelle prévoit un maximum de deux mandats présidentiels de quatre ans. Les conseillers du chef de l'Etat estiment qu'un seul mandat rallongé serait mieux adapté au pays le plus peuplé d'Afrique (150 millions d'habitants) où se produisent régulièrement des violences électorales. Des heurts ont fait quelque 800 morts après les élections d'avril.

Goodluck Jonathan "va soumettre à l'Assemblée nationale une loi pour amender la Constitution prévoyant un mandat unique pour le président de la république du Nigeria", selon un communiqué de ses services. Les élections des gouverneurs des 36 Etats de la fédération seront soumises à la même modification d'après la proposition de loi.

"Le mandat des membres des assemblées régionales et nationale sera également d'un peu plus de quatre ans, cependant, ces derniers pourront être réélus", précise le communiqué.

Goodluck Jonathan, élu en avril après avoir remplacé pendant un an son prédécesseur, aurait plusieurs fois assuré en privé qu'il ne briguerait pas de second mandat.

Il a indiqué mardi que la nouvelle loi ne s'appliquerait pas à lui. Les modalités d'application de cette nouvelle loi n'étaient cependant pas claires dans le communiqué qui ne précise pas quelle serait la durée du mandat unique.

Tandis que les journaux ont évoqué cet amendement ces dernières semaines, certains se sont demandés si l'objectif était de rallonger le mandat de Goodluck Jonathan.

"Si l'amendement est adopté par l'Assemblée nationale, le président assure qu'il n'en sera d'aucune manière le bénéficiaire", souligne le communiqué.

Selon ce texte, c'est en raison des tensions et du coût engendré par les élections tous les quatre ans que le président, "inquiet", souhaite modifier la loi.

"Le pays souffre encore de la violence, de la soif de pouvoir et des tensions politiques qui ont marqué chaque élection générale" dans le pays, souligne le communiqué. – avec AFP

 

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