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Mort d'un fils de Kadhafi?

Aug 05, 2011

La mort de Khamis Kadhafi, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, annoncée par les rebelles vendredi matin, a été rapidement démentie par le régime libyen, qualifiant ces informations de «sales mensonges destinés à couvrir la mort de civils».

Dans la matinée, un porte-parole des forces hostiles à Mouammar Kadhafi avait annoncé la mort de Khamis Kadhafi, le plus jeune des fils du dirigeant libyen et l'une des figures les plus actives de son clan dans la guerre contre les rebelles, lors d'un raid nocturne de l'OTAN à Zliten (150 km à l'est de Tripoli).

«Pendant la nuit, un avion de l'OTAN a mené une attaque sur le centre de commandement des forces kadhafistes» à Zliten, verrou stratégique et position la plus avancée des rebelles à l'est de la capitale, a déclaré un porte-parole militaire de la rébellion, Mohammed Zawawi.

«Trente-deux» militaires kadhafistes «ont été tués et l'un d'entre eux est Khamis», a affirmé M. Zawawi depuis Benghazi, la capitale rebelle dans l'est du pays, expliquant avoir eu connaissance de ces informations grâce à des opérations d'espionnage menées dans les rangs des pro-Kadhafi.

Quelques heures après cette annonce, le régime libyen a démenti ces informations les qualifiant de «sales mensonges». «Les informations concernant la mort de Khamis dans un raid aérien de l'OTAN sont de très sales mensonges, destinés à couvrir le meurtre de civils dans une ville pacifique», a indiqué à des journalistes un porte-parole du régime, Moussa Ibrahim.

Interrogé le ministère français des Affaires étrangères n'était pas en mesure de confirmer vendredi la mort d'un des fils de Mouammar Kadhafi. «Nous ne disposons pas d'éléments corroborant cette information», a indiqué à la presse la porte-parole adjointe du ministère, Christine Fages.

Âgé de 28 ans, Khamis est le plus jeune des sept fils du Guide libyen. Officier de carrière, diplômé de l'académie militaire et de l'école de guerre russe, il commande l'une des brigades réputées les plus efficaces des forces fidèles au dirigeant libyen, et qui porte son nom, la «Brigade Khamis».

Le numéro deux de la rébellion Mahmoud Jibril, en visite surprise au Gabon n'était pas, non plus, en mesure de confirmer la mort de Khamis Kadhafi. «Nous n'avons pas de confirmation à cette nouvelle», a-t-il précisé.

L'OTAN de son côté a confirmé vendredi avoir mené deux raids jeudi soir sur Zliten.

Ces frappes de l'OTAN sont intervenues quelques heures à peine après la visite à Zliten d'un groupe de journalistes venus de Tripoli, une visite organisée et encadrée par le régime.

Les journalistes avaient ainsi pu constater que le centre de la localité était toujours sous contrôle des forces pro-Kadhafi, la ligne de front se situant entre dix et quinze kilomètres plus à l'est, selon des habitants.

Sur le plan diplomatique le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé a reconnu jeudi soir que «sans doute, avons-nous (la coalition de l'OTAN, NDLR) sous-estimé la résistance des forces de Kadhafi». Mais «on ne peut pas parler d'enlisement», car il n'a jamais été question de «guerre-éclair», a-t-il ajouté.

Vendredi très tôt, plusieurs puissantes explosions ont secoué la capitale survolée par des avions. La télévision officielle libyenne a dénoncé peu après de nouveaux raids aériens de l'OTAN, indiquant que «des sites civils et militaires» à Khellat Al-Ferjan, dans la banlieue sud-est de Tripoli, ont été «les cibles de raids de l'agresseur colonialiste croisé».

Sur le front humanitaire, le gouvernement italien a annoncé vendredi avoir demandé à l'OTAN «une enquête formelle» concernant l'hypothèse qu'un navire de l'Alliance n'ait pas porté secours à un bateau de migrants parti de Libye dont des dizaines de passagers seraient morts.

Il a également indiqué qu'il souhaitait une discussion au sein de l'OTAN en vue d'élargir la mission de l'organisation afin qu'elle puisse porter secours aux bateaux de migrants qui partent de Libye.

Le navire, parti il y a près d'une semaine, est arrivé jeudi à Lampedusa et des rescapés ont parlé de dizaines voire d'une centaine de personnes qui seraient mortes de faim et de soif pendant la traversée et dont les corps auraient été jetés à la mer. – avec agence

 

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