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Tentative d’assassinat: Témoignage de Hadja Saran Daraba sur la seconde attaque

Aug 14, 2011

Les informations sur le déroulement de l’une des deux attaques du même 19 juillet 2011 contre la résidence privée du Président de la République continuent à se préciser à travers des témoignages de personnes qui étaient sur les lieux.

Le dernier récit est celui de Hadja Saran Daraba Kaba leader du parti Convention Démocratique Panafricaine (CDP), membre de l’Alliance Arc-en-ciel qui a soutenu le candidat du RPG Alpha Condé au second tour de la présidentielle de novembre 2010.

Dans ce témoignage, la porte-parole attitrée dans l’entre-deux-tours de l’homme politique relate les circonstances qu’elle a vécues en compagnie d’autres personnes dans le salon du Chef de l’Etat alors qu’elles étaient toutes venues lui exprimer leur compassion suite à la première attaque. Celle qui a eu lieu de 3 h 10 mn à 5 h du matin.

La relation de la Présidente du Réseau des Femmes de la Mano River pour la Paix est assez édifiante:
«Alors, nous étions installés dans le salon, il y a eu un premier coup de feu. Mais, vraiment, un premier coup de feu qui n’ébranlait pas, en fait.

C’est après que l’on a compris que ce premier coup de feu était, peut-être, le signal de quelque chose. Parce que immédiatement après, d’autres coups de feu ont commencé. Vraiment des coups de canons, des coups d’armes réellement lourdes. Ce n’étaient pas des fusils de petit calibre ! Il s’agissait vraiment d’armes lourdes.

Ça, c’était entre midi et midi cinq. Là où on a mesuré l’ampleur, c’est quand les militaires sont arrivés. Quand le général Idi Amine [ndlr : Aboubacar Sidiki Camara] et le général Bouréma sont revenus devant la porte vitrée du salon pour dire: « tout le monde à terre ».

Alors, on a compris qu’il y avait quelque chose ; vraiment, parce que les coups de feu ne faisaient que se rapprochés et augmentaient en intensité. Et donc, tout le monde s’est couché à terre y compris l’ambassadeur de France. Nous étions couchés-là pendant une bonne vingtaine de minutes ; vingt cinq minutes environ.

Par la suite, j’ai entendu des militaires qui ont crié: « cessez les tirs, on a attrapé, on l’a attrapé. On a attrapé, cessez les tirs, cessez les tirs ».

Bon, en ce moment-là, l’intensité des tirs a baissé. Mais, il y a eu encore des coups de canon ; en fait, des coups de feu qui ont continué à éclater. Et j’ai vu que le général Idi Amine était blessé à la main. Voilà ce qui s’est passé.

Quand je suis sortie, j’ai vu que sur l’un des portails, il y avait eu un fort impact de balles.»

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