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L’exemple Asiatique

Jul 14, 2012

Par Tibou Barry

L’ancien candidat Républicain à l’élection présidentielle Américaine, Newt Gingricht avait jeté un pavé dans la marre lorsqu’il avait écrit que «L’entreprenariat dans les petits business est la clé du succès pour les minorités pauvres». Plus loin il ajoutait «Ceci est largement compris par la plupart des asiatiques-américains, partiellement par les Latino-Américains et ignoré de manière tragique par les Noirs- Américains ». Ancien Professeur d’histoire, commentateur radio, membre du congrès, et House Speaker, le Sudiste Gingricht, raciste, est aussi connu pour quelqu’un qui n’a pas sa langue dans la poche. Ce serial looser, agace, dérange et curieusement dit très haut ce que tout le monde murmure très bas.

En effet, selon le Bureau du Recensement Américain, les Etats Unis avec une population de plus 300 millions d’habitants, sont composés de 167 groupes ethniques. Au sommet de l’échelle du revenu par tête d’habitants, les américains d’origine asiatique (Chinois, Indiens, Coréens, Japonais, vietnamiens, Pakistanais, etc.….) caracolent en tête du peloton. Les noirs évidemment tirant la queue. L’on serait tenté de se demander pourquoi les asiatiques –américains (7% de la population) gagnent de manière constante des revenus plus élevés que les autres groupes ethniques, y compris les blancs?

Deux facteurs expliquent (en partie) ce phénomène :

- De manière générale, ils sont plus instruits (Diplômes) et détiennent des compétences techniques et professionnelles adaptées aux besoins du marché de l’emploi.

- Loin d’être plus intelligents et plus laborieux, ils ont toutefois le sens des affaires bien en avance sur les autres composantes de la société Américaine et de manière significative sur les Latinos (14.6%) et les Noirs (13%)

En effet, de Yakutat (Nord de l’Alaska), en passant par la ville carrefour Muncie (Indiana) jusqu’a Key West (sud de la Floride), la plupart des stations d’essence, des motels, des services de blanchissage des habits, de réparations, de la petite restauration, des produits cosmétiques, etc.…. sont détenus et gérés par les asiatiques-américains. Aussi ils constituent le groupe ethnique qui prend le plus de risques pour innover et investir dans une entreprise familiale et surtout qui s’attend le moins à une quelconque assistance gouvernementale.

Loin de vouloir comparer le phénomène sociétal des Etats unis au reste du monde ou de faire l’apologie de la réussite d’un groupe ethnique, la petite morale de cette histoire est que l’instruction, la discipline et le dur labeur combinés au sens de l’investissement, sont à coup sûr une recette gagnante aux Etats unis et peut être bien plus que partout ailleurs. Les Africains (surtout Ethiopiens, Sénégalais, Nigérians, gambiens, et heureusement Guinéens) sont entrain à leur tour de s’embarquer dans le train de la réussite en s’investissant fortement dans les affaires des villes comme Philadelphie, Chicago, Atlanta et surtout New York.

En Afrique, les petites entreprises familiales ou du genre coopératif sont en fait à la portée d’une grande partie des populations du moment qu’elles ne requièrent pas forcement d’importants apports financiers.

Le Ministère de l’éducation de notre pays devrait alors à mon humble avis mettre les bouchées doubles sur la formation technique et professionnelle, l’apprentissage, la connaissance des lois du marché, l’acquisition et la maitrise de nouvelles technologies. Notre économie bananière avec un produit intérieur brut (PIB) qui arrive à peine à égaler le chiffre d’affaires mensuel d’un magasin de chaussures sur Madison avenue à New York, n’a presque plus rien à gagner avec les ressources minières. Les classes dirigeantes qui se sont succédées à la tête de notre pays depuis son indépendance se sont chargées de les brader ou de les hypothéquer pour le compte de leurs familles. Notre unique caissier national Alpha Palladino Condé avec ses pratiques mafieuses et ses arnaques récurrentes ne faillit pas à cette tradition tenace. Le «Professeur» himself s’emploie avec ardeur à pérenniser la peu glorieuse réputation de la Guinée comme étant l’eldorado des requins du négoce qui actuellement rasent les murs de la présidence à la recherche d’un coup fourré. Les vautours comme Georges Soros, Walter Henning et surtout la mafia russe ont eu l’amabilité d’élaborer pour le «Professeur» notre fameux code minier que ce dernier brandit à la face du monde comme un précieux trophée de chasse ! Pauvre Guinée !

Si le pouvoir actuel avait un tant soit peu d’imagination, l’accent aurait été plutôt mis sur la solidification des institutions républicaines à travers des élections législatives libres et transparentes, l’assainissement du code des investissements, la rigueur dans la gestion des comptes publics, la sécurité, la promotion du secteur privé, la formation technique et professionnelle et surtout l’éradication de la corruption qui a pourri les fondements de la société guinéenne.
Mais ce qui est fascinant ou plutôt dramatique avec le Camarade Alpha, c’est comment lui qui est arrivé à Paris parait-il à une époque où les mammouths broutaient encore de l’herbe le long de la seine, depuis lors nourri à la baguette, au fromage et surtout au cabernet-sauvignon de l’assistance sociale, ait pu hiberner jusqu'à présent autant de haine et d’aigreur qu’un Faliti de Kankan-Koura ??

Passer une moitié de sa vie à faire la manche dans la cour de roitelets nègres et l’autre accoudé aux comptoirs des troquets de la porte d’Italie en train de faire et de refaire le monde, et se retrouver un beau matin Président d’une République bananière par le biais d’une mascarade électorale que même les scénaristes de Hollywood n’ont jamais imaginé, il fallait être un « Opposant pré historique » que décidément seule la «Sorbonne » détient la marque déposée.

Prisonnier à son tour de la cabale scélérate et crapuleuse qui a ruiné le règne du gros paysan devenu Président malgré lui, notre Professeur en carton, suffoque, vacille, et finalement fait naufrage dans un verre de démentis après avoir été pris la main dans le pot aux confitures. Evidemment, lorsqu’un conducteur d’une moissonneuse-batteuse est coopté pour piloter un Airbus A-380, on a peut-être une petite chance avec le décollage, mais qu’ant à l’atterrissage, c’est du bonjour les dégâts garanti !

Pendant ce temps, englué dans une misère fétide, pris en tenailles entre une culture occidentale mal assimilée et une agressive culture arabo-musulmane qui ne fait pas de prisonniers, le malheureux peuple de Guinée, subit de plein fouet les frasques du « changement » qui pour le moment se résument tout juste au jumelage de séniles coquins soixante-huitards, à la mise au pas d’une administration épurée et d’une armée de délinquants primaires pour sauvegarder un pouvoir clanique et tribal, et aux virées familiales en jets privés aux frais du misérable contribuable au Groenland, à Saint Jacques de Compostelle, à Saint Pierre et Miquelon, à Wallis et Futuna, et j’en passe.

Personnellement, je fais partie de ceux qui réclament à la « Sorbonne » des excuses, des dommages avec intérêts, et des compensations pour nous avoir livré un incompétent aussi obsolète comme Alpha Condé. Remboursez ! Remboursez ! Remboursez ! Comme on avait l’habitude de s’égosiller à tue- tête lorsque le syli-cinéma de mon PRL à Mamou projetait un western spaghetti de piètre qualité.

« Reprendre la Guinée l’à où l’autre gros méchant l’a abandonnée ». La messe est dite. Voilà le péché originel, ou plutôt notre chemin de croix savamment balisé par le nouveau grand timonier Von Condé, qui à l’instar de tout autre despote se moque royalement de son peuple.

Tibou Barry
Atlanta, Georgia, USA

 

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